Partie 57 - Dépression et héritage

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Les jours qui suivirent, je ne prononçais pas un mot. Au plus grand malheur de mes amis serpentards, ils furent obligés d'écouter Hermione pour comprendre pourquoi j'étais figée dans un mutisme mélancolique et que des larmes coulaient fréquemment sur mon visage sans que j'en aie conscience quand ils vinrent me chercher à l'infirmerie. Je ne fus plus un seul instant seule. Daphnée se coucha avec moi dans mon lit pour dormir. Draco ne me lâchait plus et lorsqu'il en était forcé, Blaise ou Daph' prenait sa place. Quand Pansy vint pour se moquer de moi, elle se fit rembarrer rapidement et proprement par mes trois amis.

Draco se sentit terriblement mal en sachant que c'était sa propre tante qui avait tué mon père. Mais il n'avait pas à se sentir coupable. Il ne pouvait pas contrôler les actes de sa tante. Pourtant, je fus incapable de le lui dire, toujours plongée dans mon mutisme. Apprendre que son père était en prison n'arrangea pas son état d'esprit. J'aurais bien aimé le soutenir, mais je n'étais même pas capable de prendre soin de moi-même seule.

La fin de l'année se passa de la même manière. Je ne prononçais pas un mot. Je restais avec mes amis et David se joignit à nous de nombreuses fois pour être auprès de moi. Je lui en étais reconnaissante.

J'étais tellement plongée dans la tristesse et la mélancolie que mes yeux ne reprirent pas leur couleur habituelle, mais restèrent de la teinte grise orageuse de mon père.

Avant de prendre le Poudlard Express du retour, Hermione et Ginny vinrent vers moi pour me prendre dans leurs bras.

- Écris-nous. Ça nous ferait plaisir. Ce serait chouette que tu passes à la maison aussi, dit Ginny en me souriant.

- Soit forte comme tu l'as toujours été, murmura Hermione à mon oreille.

Mon premier sourire apparut sur mon visage quand j'aperçus les Twins, beaux et fringants dans leurs vêtements de haute qualité me faire de grands gestes et de gigantesques sourires. Leur joie de vivre et leurs conneries m'avaient manquées. Ils vinrent vers moi et David et me prirent chacun leur tour dans leurs bras.

- N'hésite surtout pas à passer au magasin. Weasley et Weasley pour sorciers facétieux sauront te redonner le sourire d'une façon ou d'une autre. Et une petite White souriante c'est bien plus beau qu'une White toute tristounette. Promets que tu passeras, ajouta Fred en voyant que je ne réagissais pas.

Je n'eus pas d'autre choix que d'acquiescer.

- Je suis de tout cœur avec toi, Black, me murmura-t-il à l'oreille en me prenant à nouveau dans ses bras.

Je vis de loin Harry me lancer un regard accablé, un signe de tête et esquisser un triste sourire avant que je ne parte avec mes parents.

Le début des vacances fut bien compliqué. Mes parents furent très compréhensifs au début. Mais après deux semaines, ils en eurent assez et essayèrent de me secouer. Ils firent ensuite appel à mes amis qui vinrent à tour de rôle chez moi pour essayer de me redonner le sourire.

Ça allait mieux. Je ne parlais toujours pas, mais je souriais plus souvent et étais plus active. Je me laissais moins morfondre. Mes yeux ne changèrent toujours pas de couleur. Mon premier mot fut pour Draco.

Après quelques fois où il était passé, il demanda à me parler sérieusement. Selon lui, nous ne pouvions plus continuer. Sa famille avait une très mauvaise position à présent à cause de l'erreur de son père d'avoir été pris au ministère et il craignait que le Seigneur des ténèbres s'en prenne à moi pour lui faire payer surtout que ma famille n'avait pas encore pris clairement position et qu'il ne la comptait donc pas dans ses rangs.

- Je suis désolé Lily, je le fais pour ton bien.

Il m'embrassa sur le front et quitta ma chambre. Je criais alors un non puissant et lui demandais de revenir, mais il ne le fit pas.

L'étrange lien entre Harry Potter et moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant