L'étrange lien entre Harry Potter et moi

Partie 40 - Préparation à la guerre, révélation et deuil

Je fus réveillée, tout comme mon frère, peu de temps après. Des gens criaient dans les couloirs et se rapprochaient de l'infirmerie. Le ministre de la Magie avait offert le baiser du Détraqueur à Croupton sans prendre en compte les souhaits du directeur. De plus, il ne croyait pas en notre version, celle selon laquelle Voldemort serait de retour. Il croyait à l'article écrit par Skeeter et ne portait donc pas beaucoup de poids aux paroles d'Harry.

Celui-ci perdit son calme. Je compris son intention avant même qu'il ne prononce ces premières paroles. Je saisissais donc la main de Draco qui n'était pas loin de la mienne et la serrais fortement au moment où ses paroles furent prononcées.

- J'ai vu les Mangemorts ! Je peux même vous donner leurs noms ! Lucius Malfoy...

Je vis Snape avoir un drôle de mouvement brusque et sentis mon meilleur ami tressaillir. Pendant ce temps, Fudge prenait la défense de l'homme et Harry continuait de nommer des sbires du monstre dont Fudge annonçait l'acquittement de chacun d'eux.

La dispute fit prononcer le nom de mon petit ami décédé ce qui raviva ma douleur et mes larmes.

Fudge refusait toujours de croire. Dumbledore lui donna des conseils pour gérer la crise, mais le ministre restait borné. Même lorsque Snape montra sa Marque des Ténèbres avec les explications sur son fonctionnement permettant au maître de faire venir ses hommes et la fuite de Karkaroff, il ne changea pas d'opinion. Visiblement rien ne semblait pouvoir faire changer d'avis le ministre qui quitta la pièce après avoir donné son prix à Harry.

- Il y a du travail, dit le directeur. Molly, je n'espère pas me tromper en estimant que je peux compter sur vous et sur Arthur ?

- Bien sûr que vous le pouvez, répondit Mrs Weasley. Arthur sait très bien à quoi s'en tenir avec Fudge. Il n'a jamais eu d'avancement au ministère à cause de son affection pour les Moldus. Fudge trouve qu'il n'a pas le véritable orgueil des sorciers.

- Il faut que je lui envoie un message, dit Dumbledore. Tous ceux qui sont prêts à accepter la vérité doivent être immédiatement avertis et Arthur est bien placé pour contacter ceux qui travaillent au ministère et qui ne sont pas aussi aveugles que Cornelius.

- Je vais aller voir papa, annonça Bill Weasley. Je pars tout de suite.

Le directeur lui donna quelques conseils supplémentaires avant qu'il ne parte. Il chargea également McGonagall d'amener Hagrid et Madame Maxime dans son bureau. Pomfresh pour sa part devait trouver Winky dans le bureau de Maugrey et la ramener aux cuisines afin que Dobby s'occupe d'elle.

- Mr Malfoy, je sais qu'au vu de la situation, tout ne sera pas évident pour vous. D'un côté votre famille de l'autre votre amie, et je peux comprendre qu'il ne soit pas aisé pour vous de choisir un camp. Et je ne vous le demande pas. Par contre, je vois l'affection que vous portez pour Kelly et je ne doute pas que celle-ci vous a raconté les détails de sa propre situation. Je ne pense pas trop me tromper en disant que malgré ce que vous aurez entendu dans cette pièce, vous garderez ces propos pour vous. Vous ne mettrez pas en danger votre amie de par son lien avec Harry en rapportant ce que vous avez entendu, n'est-ce pas ?

- Non professeur, avoua mon ami sans une hésitation ce qui lui valut malgré mon chagrin évident un sourire sincère de ma part.

- Bien. Maintenant, il est temps pour deux d'entre nous de se reconnaître tels qu'ils sont. Sirius... voudriez-vous reprendre votre forme habituelle ?

Mon père passa alors du chien à l'homme en un battement de cils. Ce que je rêvais de pouvoir faire pareil, malheureusement je n'étais pas encore à ce stade. Mrs Weasley hurla à cette vision. Ce fut Ronald qui se chargea de la rassurer. Par contre, Snape semblait être le moins heureux de la pièce. Horreur et colère hantaient son visage et son ton lorsqu'il demanda pourquoi il était là.