L'étrange lien entre Harry Potter et moi

Partie 44 - Nettoyage, larmes et courrier

Je rejoignis ensuite mon père dans la pièce qu'il avait indiqué. Harry, Weasley, Hermione et Ginny s'y trouvaient également, vaporisant une affreuse tapisserie avec des fils dorés. Je saluais chaleureusement les filles que j'appréciais et lançais un salut digne d'un sang pur sans émotion à Ronald.

Tout comme le faisait pensivement mon père, je regardais la tapisserie. C'était un arbre généalogique.

- Tu n'y es pas, fis-je remarquer à mon père.

- Je l'étais, ici, m'indiqua-t-il un trou. Mais ma mère m'y a retiré lorsque j'ai quitté la maison parce que je ne suivais pas les idéaux de la famille.

- Oh, j'y suis, vis-je juste en dessous dudit trou.

- Oui, et je ne comprends pas pourquoi. Elle devait savoir que tu n'étais pas de sang pur alors pourquoi ne pas t'avoir brûlée à ton tour.

- Merci.

- Ce n'est pas contre toi, mais la pureté du sang et la fidélité à la famille a toujours été importante pour ma mère.

- Je suis fière d'être ta fille, et une Black. Et puis, peut-être qu'elle n'était pas si braquée à l'idée d'avoir une petite fille élevée dans l'esprit sang-pur, sans vraiment l'être.

- De toute façon, nous ne le saurons jamais. Elle n'est plus et c'est tant mieux.

- Oh, il y a Draco et tante Cissy.

- Narcissa est ma cousine. Tu la connais bien ?

- C'est la mère de mon meilleur ami et la marraine que m'ont choisie les White.

- Ah.

- Tu sais, elle est sympa avec moi. Je pense qu'elle m'apprécie beaucoup, même si son « statut » l'empêchera toujours de l'avouer.

- Bien. Je l'appréciais lorsque nous étions petits. En fait, parmi mes cousins, il n'y avait que Bellatrix que je ne pouvais pas supporter et Andromeda ma préférée, elle était toujours à me chouchouter.

Après cela, je dus me mettre au travail. Redonner un semblant de propreté à cette demeure. Au bout de quelques heures à frotter comme une acharnée avec mon frère et ses amis tout en discutant un peu, un elfe de maison apparut en marmonnant et en récupérant des objets que nous jetions.

- Kreattur arrête où je te donne un vêtement, gronda Sirius.

- Le maître fait ce que le maître désire. Mais le maître ne renverra pas Kreattur parce que Kreattur sait très bien ce qui se prépare ! Oh oui, le maître complote contre le Seigneur des Ténèbres avec ces Sang-de-Bourbe, ces traitres, toute cette vermine...

Sirius le jeta hors de la pièce. Peu de temps après, la cloche de la porte d'entrée sonna. Des hurlements retentirent alors.

- Vermine ! Saletés ! Bâtards, monstres, quittez cette maison ! Comment osez-vous souiller la demeure de mes aïeux ! Traitres !

Mon père sortit précipitamment de la pièce et je profitais pour le suivre curieuse de découvrir quelle était la source de ce raffut. Des rideaux fermés précédemment laissaient apparaître un tableau représentant une vieille dame coiffée d'un chapeau noir.

- Tais-toi, vieille harpie, cria-t-il en arrivant devant le tableau.

- Abomination, honte de mon sang, hurla de plus belle le tableau. Tiens, une nouvelle tête dans ma demeure. Tu as ramené une souillure de plus dans ma maison.

- Enchantée Grand-mère, fis-je la révérence en comprenant que c'était la mère de Sirius.

- Comment une telle déception a pu engendrer un être aussi distingué ?