Parfum D'Orient Et D'Occident

Chapitre 63 - Face à mon destin - Partie II

(Voir Partie I )

Point de vue de Lior - Rambouillet

Les mains tremblantes, je préparai du thé pour Hamdan et ses cinq cousins qui m'observaient silencieusement dans la cuisine. La tension était palpable. Victoria s'était calmée, mais elle ruminait dans son coin. Baahir, l'homme qui s'était disputé avec ma sœur par la fenêtre semblait s'être pris d'admiration pour Pépito qui lui réclamait sans cesse des caresses.

Son frère, Hachir l'homme de forte corpulence semblait analyser tous mes faits et gestes. Il en était de même pour les trois autres qui répondaient au prénom de Nahid, Jari et Wassef qui lui semblait avoisiner la cinquantaine. De plus, des gardes du corps et des hommes de mains de la famille d'Hamdan attendaient patiemment dans les voitures garées dans notre rue. La raison de leur visite m'intriguait... j'allais bientôt être fixée.

-Asseyez-vous...Fis-je timidement en déposant les tasses sur la table.

-On va s'en passer, nous avons été confinés trop longtemps dans les voitures à sillonner les environs. Se moqua Nahid qui était le plus jeune du groupe.

-La faute à qui hein ? Lui rétorqua Baahir en marmonnant quelques mots en arabe et de poursuivre : Si tu ne t'étais pas trompé avec le GPS on n'aurait pas fini à « Wrapp »...

- «Wrapp » ? S'étonna ma sœur. C'est quoi ça ?

Les hommes se tournèrent vers elles, avant de discuter entre eux en arabe. Nahid plaça quelques mots en anglais et je compris que « la gazelle était très belle mais que son mauvais caractère ternissait son charme ».

Baahir me tendit son téléphone et je compris qu'il voulait citer la ville de Trappes.

-Ton adresse est similaire à celle qu'il y avait dans cette ville. Expliqua-t-il d'une voix imposante. On a sonné chez une dame qui a frôlé l'hystérie quand elle nous a tous vu débarquer devant sa porte...

-Un peu comme ta sœur. Souffla Jari provoquant les rires des autres. Je crois qu'elle relevé nos plaques d'immatriculation en partant.

-De toute façon avec nos plaques d'immatriculation diplomatiques on ne risque pas grand-chose. Fit Wassef, catégorique.

-Non mais vous vous êtes vus aussi ? Vous débarquez en masse ici sans nous prévenir ! Se défendit Victoria, piquée au vif. Il y a de quoi flipper non ?

-Le chien de garde ici c'est « la gazelle », pas Pépito ! Répliqua Nahid tandis que Wassef lui jeta un regard noir.

-Super drôle...vraiment Nalid. Tiqua ma sœur tandis que j'esquissais un discret sourire.

-Mon prénom c'est Nahid...pas Nalid.

La bouilloire était prête. Je remplissai les tasses d'eau chaude et leur tendis une boite de thé pour qu'ils puissent se servir.

-Du thé en sachet...Analysa Nahid en plissant les yeux.

-Nahid...Ne commence pas. Menaça Wassef.

-J'essaie de détendre l'atmosphère, elle est trop tendue...ça m'oppresse. Répliqua le principal concerné.

-Parce que tes blagues vont peut-être la détendre ? Lâcha Baahir d'un air moqueur.

Tandis que je disposai sur la table une multitude de petits gâteaux, au même moment mes yeux croisèrent le regard fixe d'Hamdan. C'était toujours la même intensité...

Depuis leur arrivée au sein de notre maison, il n'avait pas décroché une seule parole. Hamdan semblait analyser mes ressentis les plus intimes...comme toujours. Ma grande interrogation était la raison de sa visite. Il voulait surement connaitre ma réponse concernant sa proposition...