Chapitre 36 (Louise)

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     Je suis partie si précipitamment, je m'en rends compte à présent : mon départ se ressent dans ma maison que j'ai laissé en plan durant presque deux mois. Lorsque j'ouvris la porte une bouffée de chaleur et de souvenirs m'envahit : me coupant presque le souffle, j'ai l'impression d'être partie durant des années. Le livre que j'avais commencé se trouve encore sur le canapé, exactement là où je l'avais laissé, de la vaisselle sale traîne dans l'évier et sur la table : un rouleau de scotch et une photo, celle que j'ai oublié de raccrocher au mur quand je les ai déchirées. Je pose mes valises et m'approche, je l'a saisit entre mes mains tremblantes et sens mon cœur se serrer en la voyant : Oli, un bras passé autour ma taille, souriant le soir où j'ai fêté noël avec sa famille. La revoir fait remonter des souvenirs que je préférerais oublier. Je repose la photo et regarde autour de moi : aux quatre coins de la pièce, tout me rappelle à lui, partout où mes yeux se posent je le revois et j'ai mal. Je prends mes valises et commencent me rends dans ma chambre ; c'est dans cette pièce que c'est le plus difficile. C'est dans cette chambre qu'il m'a retrouvé démunie et en pleur, dans cette chambre que je lui ai fais par de mes craintes et mes doutes, dans cette chambre que nos corps se sont unis pour la première fois. 

    Des larmes se mettent à dévaler mes joues et je m'assoie sur le lit, regardant autour de moi : tout est empreint d'une nostalgie qui me colle à la peau, j'ai l'impression d'être une étrangère, que cette maison ne m'appartient plus. Elle m'a vu changé, passer de la Louise malade à celle que je suis aujourd'hui, tout les murs de cette maison renferme mes états d'âme : mes tristesses, mes déceptions, mes colères et mes amours. 

     Cette maison je l'ai trouvé par hasard, je cherchais un appartement mais tout était trop cher pour la jeune étudiante que j'étais, alors un jour alors que je me baladais : je suis passée devant elle et ai vu qu'elle était en vente, par curiosité je suis aller y jeter un coup d'œil, malgré le fait que la battisse semblait vieille. Il s'est avéré que les propriétaires était un couple âgé qui étaient désespérés car ils n'arrivaient pas à vendre. Voyant que j'étais intéressée, ils m'ont proposé de réduire le prix pour qu'il puisse rentrer dans mon budget si je les aidait à la rénover. Cela avait pris plusieurs mois mais la maison avait finit par retrouver ses couleurs d'antan et deux semaines plus tard j'y emménageais. Je ne serais jamais assez reconnaissante pour le geste de ce couple qui m'a permis de trouver un logement, je ne les ai jamais revus depuis qu'ils m'ont donnés les clefs. 

      Je défais mes valises et rangent le tout dans ma penderie, "Il va falloir que je fasse un tri et préparer mieux mes affaires cette fois." Une fois ça fait, je descends me préparer un thé et tandis que la bouilloire se met en marche : j'enclenche le lave-vaisselle rempli et donne un coup de balai dans la cuisine et le salon. Je finis par me poser dans mon canapé en mettant une série et décide de téléphoner à Samia pour lui proposer de sortir samedi soir : histoire de renouer les liens, elle me manque de plus en plus. 

***
Pensez- vous que le fait que Louise revienne à Toulouse est une bonne idée ?
Que va-t-il se passer si jamais elle revoit Olivio ?
Je vous laisse faire vos suppositions en commentaires. ♡

Un dernier départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant