Chapitre 8 (Florian)

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Le lendemain, tout le monde se retrouve sur le parking où le bus a passé la nuit. Je m'adosse contre un poteau, ma valise à mes pieds. Je regarde au fur à mesure l'équipe arriver, Oli n'est toujours pas là, il doit sûrement profiter un peu plus du temps qu'il lui reste avec Louise. Soudain, Yanis qui est en train de fumer s'écrit :

- Bah alors les amoureux, vous en avez mis du temps !

Je tourne la tête et vois au loin Oli et Louise main dans la main. Je la vois qui sourit mais jamais sa peau m'avait paru aussi pâle. Ils se rapprochent de nous et Louise se dirige vers moi. On se prend dans les bras.

- C'est bon de te revoir, comment tu vas Lou' ? demandé-je en l'étreignant

- Ça va. Ça fait du bien de te revoir aussi Flo.

On se sépare et elle check ceux qu'elle connaît le plus dans l'équipe. Oli souriant se met à côté de moi, je me penche vers lui et dit :

- Elle va bien ?

Il fronce un peu les sourcils, sa bouche se déforme en une moue.

- Je crois que oui, elle semble juste... fatiguée, enfin se sont ses mots.

Je ne suis pas de cet avis, je regarde plus en détail Louise qui discute avec Chloé. Sa peau est pâle, ses yeux bleus sont plus vitreux qu'il y a trois mois, son maigre sourire se veut rassurant et non sincère, et surtout elle a quitté le café. "Elle ne va pas bien."

- Excuse-moi je reviens, dis-je à l'adresse de Oli

Je me dirige vers Louise et lui demande de parler quelques minutes à l'écart avec elle.

- Qu'est-ce qui se passe Louise ?

- Tout va bien enfin ! Pourquoi cette question ?

Elle rit légèrement et m'adresse un sourire trop enjoué.

- Tu a quitté le café n'est-ce pas ? dis-je pour avoir confirmation.

Elle cesse immédiatement de sourire et baisse la tête. Elle ne prononce pas un mot.

- Louise, tu n'as pas besoin se faire semblant que tout va bien avec moi, on est amis hein ? Tu peux tout me dire....

- Oui. Oui c'est vrai, j'ai quitté le café, c'est Samia qui te l'a dit n'est-ce pas ?

Je hoche la tête.

- Je... Je voulais changer d'air, je ne pouvais pas rester serveuse indéfiniment alors j'ai démissionné.

- Olivio est au courant ? demandé-je

Elle se mord la lèvre.

- Non et je ne veux pas qu'il l'apprenne, je ne veux pas qu'il me voit, comme ça..

"Elle est donc consciente de son état." Je pose une main sur son épaule.

- Je comprends, je ne dirais rien. Tu te souviens la première fois qu'on s'est rencontré ?

- Oui, j'étais dans un état plus miteux qu'aujourd'hui, se rappelle-t-elle

- Exact et je t'ai dis que je savais ce que tu ressentais, que j'avais éprouvé la même chose par le passé.

Elle lève la tête et me regarde droit dans les yeux, elle sait de quoi je parle : de cette période très noire de mon adolescence dont j'ai du mal encore aujourd'hui à en parler.

- Ne tombes pas dans cette même spirale que moi, poursuivi-je, restes forte Louise et tout ira bien.

- Merci Florian, chuchote-t-elle

Je lui adresse un sourire avant que nous rejoignons les autres. Louise passe ses bras autour du ventre de Oli et pose sa tête contre son cou. Clément me tend ma valise et tout le monde commence à monter dans le tourbus, c'est de nouveau le moment des adieux pour les deux.

- Je vous laisse, au revoir Louise, dis-je en montant

Elle m'adresse une sourire et la porte se referme derrière moi. Quelques minutes plus tard, Oli monte et s'assoit à côté de moi.

- Ça va aller ? demandé-je

- Ouais...

Par la fenêtre, je vois Louise nous faire un signe de la main, ses cheveux blonds son bercés par le vent et la soleil reflète les traces de larmes sur ses joues.

Ce fut la dernière fois que je la vis.

Un dernier départOù les histoires vivent. Découvrez maintenant