All i ever need / PLK

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Lenna

Deux semaines venaient de passer depuis mon retour en France. Deux semaines que j'étais enfermée dans les quatre coins de cette pièce attendant désespérément une amélioration de l'état de santé de mon frère.

Je détestais le milieu hospitalier. Cette ambiance sinistre qui y sévissait. Sans parler des incompétences de certains médecins qui ne pouvaient se prononcer sur l'état général de mon frère, de l'infâme nourriture qui y était servie et du monde qui traversait chaque jours ces couloirs.

Je passais mes journées assise sur cet abominable fauteuil dans l'attente d'un miracle. Je passais mon temps à observer l'horizon depuis le cadrant de la fenêtre. Les seuls bruits qui venaient combler ce vide étaient ceux des appareils qui maintenaient artificiellement mon frère en vie et les aiguilles de l'horloge.

Ce calme venait se briser lorsque le début des visites commençait. Les garçons avaient pris l'habitude de passer leurs après-midi ici.

Ça me permettait de m'évader un peu et de voir autre chose que ces murs ainsi que de fuir cette solitude qui s'était éprise de moi.

Tous un carnet à la main et un bic dans l'autre ils composaient souvent des couplets pour leurs prochains sons.

Répartis dans les quatre coins de la pièce, murmurant des mots à peine inaudibles. Mon regard se posait toujours sur Lui.

«Même au cœur de la nuit la plus noire, j'arrivais encore à trouver de la lumière en toi. Même durant mes heures les plus sombres, je trouvais que tu rayonnais.» 🗯 textcolorful

-Petite pause café, ça vous dit ? Nous proposait Aladin.

Ils cessèrent leurs occupations sauf Lui.

-Tu ne viens pas ?

-Non j'préfère continuer mon couplet, leur répondait-il.

-Comme tu voudras, Lenna tu veux qu'on te ramène un truc à boire ?

-Juste une bouteille d'eau s'il te plaît.

Après le départ des garçons je reçu un appel de mon père pour me prévenir qu'il ne pourrait pas venir car il finirait plus tard que prévu.

-Comment il va ? Me demandait Mathieu sans détourner son regard du carnet.

-Il le vit assez mal.

-Et elle ?

Sujet sensible.

-Est-ce qu'au moins elle prend des nouvelles de son fils ?

Mon soupire suffisait à répondre à sa question.

-J'sais même pas si elle est consciente que son fils est mourant ni si elle est en état de le comprendre et à vrai dire je préfère ne pas l'savoir.

-C'est peut-être mieux ainsi.

-Sûrement.

———

Les garçons étaient revenus et avaient repris leurs places attitrés ainsi que leur occupation primaire.

Jusqu'à la visite de mes grands-parents paternels...

-Papy, mamie mais qu'est-ce que vous faites ici ! J'eus le souffle coupé.

Mon grand-père m'ouvrait ses bras en grand et sans perdre une seconde je m'y logeais en le serrant fort contre moi.

-Oh nana. Il déposait un baiser sur le sommet de mon crâne avant de me relâcher pour saluer les garçons. J'en profitais pour enlacer ma grand-mère et lui glisser un grand "Merci" à l'oreille.