À c'qu'il paraît, j'ai des yeux que pour toi, chacun d'mes textes, chacun d'mes regards, tout c'que j'fais, c'est pour toi.
J't'avoue, j'ai toujours eu du mal à faire confiance depuis l'enfance, m'attacher à quelqu'un, c'était pas dans mes plans, c'...
Nous voilà fouiller à travers les nombreuses piles de cartons à la recherche de mon matériel professionnel. Pour l'instant se fut un échec, car les seuls cartons que nous avons ouverts étaient des affaires à moi.
D'ailleurs il va falloir que j'ai une petite explication avec mon père à ce sujet, parce qu'il était censé apporter ces cartons à des associations. Il a dû omettre le fait de ne pas les avoir donner comme je le lui avait demander.
-Mon Dieu t'as gardé ces vieilles claquettes, s'étonne-t-elle en sortant les chaussures en question.
-Non non rectification, mon père a gardé toutes mes affaires.
Les chaussures dont il est question, sont des claquettes en fausse fourrure. A l'évoque, je les mettais tout le temps, je me faisais chambrer par tous les garçons. Elles n'étaient pas à leurs goûts apparemment.
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-Ça devrait être banni ce genre de chaussures.
Je ris face à cette dernière remarque. Son frère tenait le même discours qu'elle à chaque fois qu'il me voyait les porter aux pieds.
Après s'être amusé à déballer tous les cartons et à se moquer de certaines de mes pièces, elle finit par dénicher les cartons que nous recherchions. Nous déciderons de les mettre de côté afin de ne pas les mélanger avec les autres.
-Tu vas en faire quoi du reste ?
Une idée me vient alors en tête.
-Tu n'as qu'à prendre ce qu'il te plaît.
-Hein, quoi ? Tu me donnes tes affaires ? Mais, et toi qu'est-ce que tu vas mettre ?
-Ne t'occupes pas de moi, les trois quart des affaires qui se trouvent dans ces cartons ne me vont plus. Et puis si elles sont dans ces cartons c'est bien pour une raison, c'est que je ne compte plus les porter.
Elle affiche un grand sourire et se met à la quête d'une nouvelle garde robe.
-Et ne te prive pas, tu prends ce qu'il te plaît même si tu dois emporter tous les cartons avec toi, ne te gênes surtout pas.
On s'assoit toutes les deux en tailleurs à même le sol, pour être plus à l'aise. Nous voilà trier les vêtements qui lui plaisent et ceux qui seront réellement destinés à des personnes dans le besoin.
-Mais Lenna t'es malade, tu te rends compte que y a pas mal de marques dans ces affaires. Y a du Chanel, du Dior, du Givenchy et y a même du Gucci !
-C'est des affaires que les marques m'ont offertes. Je n'ai pas acheté ces pièces là et puis même si c'était le cas je m'en séparerais quand même. Je n'ai plus la taille adéquate pour les porter.
Elle fait la moue à l'entente de cette dernière phrase.
-Mais...
-Oui je sais, on m'a déjà fait la morale là-dessus, répondis-je en lui coupant la parole.
