HOLLY SPARK - Tome 1&2

0.21

Avant de commencer à parler, je m'installe confortablement sur le canapé afin que l'on parle sérieusement. Elle me propose de commencer à parler, ce que j'accepte.

-Tu veux que l'on commence par le soft ou pas ? demandé-je.
-Oui, commençons par le doux, rit-elle.
J'acquiesce.
-Liam te plaît ?
-Oui, mais il y a quelque chose qui me tracasse.
-Quoi ?
-Liam est un ami de Jacob, et un populaire du lycée. Et...hésite-elle.
-Et quoi ?

Son téléphone vibre alors elle regarde sa notification. Elle part pour y répondre mais je lui prends son portable des mains  et le pose sur la table basse. Elle s'excuse et continue de parler.

-J'aime beaucoup Cole, aussi...

Mes lèvres sourient automatiquement. Je me souviens que dès que notre nouvelle amie est rentrée en classe, mon ami bavait limite devant elle. Si ces deux-là se mettent en couple, ce sera la meilleure chose qui se passe dans cette année scolaire. Enfin, je pense..

-Mais je ne sais pas si lui aussi...murmure Willow.
-Quoi ?? hurlé-je. Evidemment que c'est réciproque, Willow !
-On sait jamais ! Mais je ne saurais pas choisir, c'est grave compliqué ! Au pire, je evrrais avec le temps hein ! J'ai toute la vie devant moi, non ?
J'acquiesce.
-Et c'était quoi l'autre truc que tu avais à me demander ?

Maintenant qu'elle me pose la question, je ne sais pas si je me sens capable de la lui demander. Après tout, vu sa réaction et celle de son demi-frère, je crois que c'est un sujet plutôt difficile à aborder malgré qu'elle était prête à me le dire avant que Jacob rapplique.

-Allô ? dit-elle en me passant sa main devant mes yeux. Y'a quelqu'un ?
Je me secoue la tête.
-Oui, pardon. C'est juste que je ne sais pas si...
-Ho, je vois, murmure-t-elle. C'est à propos de l'autre jour avec Liam et Jacob ?
Je hoche la tête.
-Tu veux savoir quoi ? Je te dirai tout.

Malgré qu'elle soit partante à me le dire, je sens dans sa voix qu'elle est anxieuse ou qu'elle est émue. J'ai peur de toucher à quelque chose de trop intime, personnel.

-Si c'est trop intime, tu sais...
-Holly, grouille-toi avant que je change d'avis et que j'appelle l'autre con pour qu'il vienne me chercher.
-D'accord, d'accord. Le jour où Liam t'a embrassé, j'ai vu ta réaction...je crois être la seule mais pourtant c'était flagrant.
-J'ai réagi comment ? m'interroge-t-elle.

Quand elle me pose cette question, elle semble être anxieuse à l'idée de la réponse.

-Je ne sais pas...tu as refusé déjà qu'il fasse plus qu'un smack, on aurait dit que t'étais dégoûté ou triste...? Et après quand je t'en ai parlé, et bah...Jacob est venu.
-Ouais, je m'en souviens. Et je t'ai dit que je n'avais jamais en quelques sortes coucher, embrasser...
J'acquiesce.
-L'année dernière, quand j'étais à Atlanta, j'ai rencontré un garçon ayant déjà dépassé la vingtaine. On s'entendait très bien alors on s'est mis ensemble, mais je n'avais jamais rien fait alors je savais pas m'y prendre et j'avais pas envie de faire quoi que ce soit. Mais lui il me forçait alors je faisais que des smacks mais jamais plus.

Elle marque une pause et reprend son souffle en se murmurant quelque chose à elle-même. Malgré qu'elle essaie de paraître que tout va bien, je vois que ses yeux commencent à briller alors je m'exécute d'aller chercher une boîte de mouchoirs. Quand je reviens avec la boîte de mouchoirs, je constate qu'elle a essayé de ravaler ses larmes mais je lui pose quand même la boîte à côté d'elle.

-Comme il était plus vieux, il me faisait beaucoup de sous-entendus sur le sexe...et un jour, j'ai été chez lui l'après-midi et on a regardé un film dans son lit....J'ai pas besoin de te faire un dessin ou prononcer le mot pour savoir ce qu'il m'a fait. En plus, ça me faisait super mal alors je le supplier d'arrêter mais il continuait.

Une larme coule sur sa joue alors du revers de sa main, elle l'enlève. Je n'aurai jamais imaginé ça. De l'extérieur, elle paraît comme quelqu'un avec un fort caractère, qui ne se laisserait jamais faire.

-Après ça, je l'ai dit à ma mère et elle a porté plainte mais il n'a jamais avoué et a promis que si il me retrouvait, il me butterait. Il a dit ça, mot pour mot. C'est pour que je suis à Chicago. Ma mère a preferé partir d'Atlanta pour assurer ma protection, et après tout, le père de Jacob avait parlé tellement de fois que Chicago était génial à ma mère, qu'elle a décidé de ça seule.
-Atlanta te manque ?
-Mes amis et ma famille, oui. Mais le lycée, l'environnement, la ville, non.

Elle soupire puis joue avec ses mains dans lesquelles il y a un mouchoir. Je ne sais pas quoi lui dire. Son histoire est très grave, et ça doit être difficile à vivre tous les jours.

-Je suis désolée, Willow...dis-je doucement. Ça n'a pas du être simple pour toi.
Elle me sourit et prend ma main dans la sienne.
-Mais je vais mieux. Grâce à vous, sourit-elle.

Cette fille est plus que touchante. Son histoire, sa personne, tout ! Tout est touchant chez elle alors que de l'extérieur on ne pourrait pas le voir.

-Bon, maintenant, on va parler de toi, dit-elle en souriant. J'ai su que tu étais avec Jacob, hier.
-Comment tu as su ? commencé-je à m'inquiéter.
-Sharon vous as vu...alors elle est arrivée en furie dès que Jacob est rentré.

Ho non. En étant autant bien avec lui, j'avais oublié que sa copine psychopathe pouvait à tous les coups nous voir.

-Elle a dit quoi ?
-Qu'elle vous avez vu ensemble à la fête foraine, que vous rigoliez et qu'il avait son bras autour de ton cou. Et il a répondu que de toute façon jamais il pourrait sortir avec une fille comme toi...

Bam. Prends ça dans ta gueule, Holly. J'avais donc raison de le détester. "Une fille comme moi", ça veut dire quoi ? Que je ne suis pas à la hauteur ? Que je ne lui arrive même pas à la cheville ?

-Il s'est passé quelque chose ente vous deux ?
-Non ! Oui...? Je ne sais pas, non je ne crois pas.
-Holly. La dernière fois à la soirée où je vous ai surpris à deux doigts de vous embrassez, il y a rien eu ? Là, j'apprends que vous traînez ensemble. Cette semaine, dès qu'il te croisait ou que je parlais de toi, il s'énervait comme si c'était un sujet sensible.
-Il y a rien, je t'assure....

Il y a rien, hein ?