Permis de tromper [Tome 2 :Terminé]

31.Une désagréable venue...

Roxanne

Cette histoire de mariage m'a profondément chamboulée.

Beaucoup trop de choses ce sont libérées d'un coup.

Beaucoup  de questions torpillent mon esprit.

Et s'il avait raison?

Peut-être que je ne savais plus ce que je voulais ni où j'en étais avec mes sentiments.

Bon Dieu.

C'est totalement anormal.

Tout ceci n'est pas logique.

Pourquoi faut toujours que des choses comme ça m'arrive?
Que des surprises de taille me tombent dessus de cette façon?

Chaque fois c'est pareil.

Je me retrouve seule, face à ma conscience entrain de jouer à Action ou Vérité avec mon coeur.

Et j'ai beau me démener ,je ne me comprends plus moi même.

Après notre discussion, je me suis enfermée, me détestant de le faire souffrir ainsi.

Je l'ai bien vu.

La déception et le chagrin au fond de ces yeux.

La douleur l'a envahit si bien qu'il a murmuré ses dernières  phrases.

''''Alors c'est non?'''

Il y croyait .

Et moi , en quoi croyais-je?

Ivan s'accrochait terriblement à un sentiment auquel je me sentais étranger.

Ou plutôt perdue, aucune idée en fait.

J'avais l'impression de revivre un mauvais film, une mauvaise blague, comme si toute l'encre des événements de ces dernières années, avait réapparu, plus sombre que jamais.

Et pourtant.

J'ai ce vide au fond de moi depuis hier.

J'aurais beau le nier, une part de moi, refusait de laisser Ivan s'éloigner.

Sa proposition, bien que hors-norme , c'est le seul mot que j'arrivais à lui attribuer, m'a énormément secouée.

Et pas que dans le mauvais sens.

Indecente, saugraunue, traiter cette demande de tous les noms, ne m'a pas du tout permise d'evacuer.

Au contraire, elle m'a ému plus que je ne voudrais l'admettre.
Elle m'a comblé plus que de raison.

Fallait le voir au début, confiant, souriant, pétillant de bonheur et plein d'espoir.

C'est tout ce que je voulais, tout ce que j'ai toujours attendu d'Ivan.

Et aujourd'hui que je l'ai, je ne sais plus ce que veux.

C'est désespérant. Pourtant Hier j'étais sûre de tout ce que je lui ai balancé.

Aujourd'hui, j'en doute.

Ce matin, pourtant rien n'a changé dans ses habitudes.

Ivan n'a été ni distant, ni froid.

Il était même très détendu, me souriant à chaque fois qu'il était aux petits soins pour moi .

Toutefois sa tristesse ne l'avait pas quitté.

Il faisait étonnement des efforts pour ne guère me le montrer.

Avant de partir, il m'a tout de même lancé sur le pas de la porte :