Permis de tromper [Tome 2 :Terminé]

40. Prendre les devants...

Roxanne

Une scène.

C'est ce que je viens de faire à Max.

Rien de moins qu'une scène aussi sordide  pour me convaincre que ses mots ne m'atteignaient guère.

Et pourtant.

Je suis dans le déni je le sais.

Il y a quelque chose de vrai dans cette histoire , je le sens.

Je n'y crois pas totalement mais le scandale qu'a fait Mélissa ce matin m'a permis d'entrevoir où se situait la vérité dans tout ce bordel.

Je n'ai clairement pas toutes les réponses mais je les trouverai.

Il le faut.

Car notre futur en dépend.

Je n'ai encore rien dit à Ivan et sincèrement , le garder pour moi ne me dérange pas plus que ça .

J'ai encore besoin de faire la part des choses en ce qui le concerne.

J'essaye vraiment de lui faire à nouveau confiance sans pour autant qu'il influe sur mes choix.

Mon ex mari a l'habitude d'obtenir ce qu'il veut d'une femme.

Moi il va falloir me convaincre jusqu'au bout.

Enfin dehors, je respire un peu d'air frais, comme si cette prison m'avait asphyxié.

Dans un sens c'était le cas.
Cette atmosphère de secrets et de tromperies m'étouffe.

J'aurais voulu marcher mais laisser ma voiture ici ne me semble pas être une bonne idée.

J'ai quand même besoin de me vider la tête.

Longeant les rues , je me remémore la dernière fois où j'ai été heureuse des semaines d'affilé sans qu'un événement grotesque ne me tombe dessus .

Ils étaient loin, ces moments de joie, de détente , d'enthousiasme et de bonheur.
Il sont maintenant loin derrière moi.

Des choses apparaissent sans cesse pour à chaque fois briser ma quiétude.

C'est ma faute.

Quand j'y pense, je suis peut-être allé trop loin avec Ivan. J'aurais peut-être dû laisser les choses tels quels sont.

Je ne voulais pas seulement satisfaire mon corps, je voulais également qu'il comble ce vide au fond de moi.

Seulement était-ce la bonne résolution ?

Je ne regrette surtout rien.
Je m'interroge juste.

J'admets avoir besoin d'Ivan.

Une partie de moi a très envie de lui cracher à la gueule et de disparaître ensuite définitivement loin cette fois.

Tandis que l'autre peine à se séparer de lui.

C'est à peine croyable que j'ai su passer une années loin de lui.

Aucun doute j'ai mûri.

Avant je n'avais d'yeux que pour mon mari. Il était ma moitié.

Aujourd'hui je n'ai d'yeux que pour un seul homme et il s'avère que c'est toujours celui qui m'a tant fait souffrir, l'unique que je désire avoir à mes côtés.

Ivan change peu à peu , je le vois .

Mais l'avoir dans ma vie, m'as toujours mise dans une situation insolite. Notre équibre précaire se fragilise chaque fois qu'une nouvelle personne apparaît.