Permis de tromper [Tome 2 :Terminé]

38. Obscurité...

Roxanne

Lentement, mes yeux s'ouvrent sur une chambre aux couleurs vives et aux décorations particulières que je reconnaitrais entre milles.

Mes lèvres s'étirent en un fin sourire tandis que j'avançais , le regard comme hypnotisé par les lumières et la douce chaleur émanant de la pièce.

Je m'y sens bien. J'y suis en paix.

Peu à peu, le flou devant moi se dissipe et je les aperçois.

A présent mon sentiment de bien être est total.

Elles sont justes là devant moi, les bras grands ouverts.

- Mamaaan!!

C'est fou comme en quelques jours elles ont grandi.

- mes chéries!

Je ne suis partie qu'une semaine , mais j'ai l'impression que ça fait déjà une éternité.

- Mes adorables petites filles.

D'un geste affectif, je les couve de baisers tout en les serrant  fort contre moi.

- mes magnifiques princesses, mes trésors.

Comment ai-je fait pour vivre tout ce temps loin d'elles?

Je me penche pour humer leur odeur .

Elles m'ont manqué.

A cet instant , mon coeur de mère est comblé.

Sans doute , la distance car la plénitude que je ressens est indescriptible.

Gagnée par la joie ou peut-être l'émotion , j'enfouis ma tête dans leurs cheveux en versant quelques larmes.

- Ne nous laisse plus maman, entendis-je dire

- maman ne partira plus , promis

- Maman, j'ai peur !

Peur? Mais pourquoi aurait-elle peur ?

Je suis là et je ne compte plus les laisser toutes seules.

- Maman j'ai peur ! Il fait noir!

Noir?

Je me relève subitement .

Mais!?

C'est impossible , il y avait des tas de lumière et maintenant là, une obscurité ahurissante qui envahit tout autour de nous sauf la pièce.

- maman il se rapproche !

- du calme ,princesses, je suis ici .
Il ne vous prendra pas, je leur chuchote.

C'est étrange . On aurait dit qu'elle se rapprochait de plus en plus comme une ombre.

- vous ne toucherez pas un seul de leurs cheveux, alors un conseil ne vous approchez pas de nous,  je hurle à l'endroit de je ne sais qui ni de je ne sais quoi d'ailleurs.

Merde! Cette chose se déplace incroyablement vite nous plongeant de plus en plus dans l'obscurité la plus totale.

Peine perdue de lui hurler dessus, j'attrape mes filles en courant vers je ne sais où, mais je suis heurtée par un mur froid.

Ou devrais-je dire glacial, tout le contraire de la chaleur qui dansait sur ces murs à mon arrivée.

Cherchant une porte de sortie,  je me retournais quand un grand bruit se fit entendre derrière moi.