Chained With Him

Chapitre 21

#RestezChezVous

Harry

Zayn voudrait faire un barbecue demain après-midi pour le retour de Louis à la maison, ça ne m'enchante pas, mais je n'ai pas dis non. Enfaite, je n'ai même pas dis oui. Pour quoi faire un barbecue ? On s'en fiche de Louis... même si ils n'ont pas arrêté de me demander des nouvelles de lui au hangar, Abel m'a souvent lancé ses regards interrogateurs lorsque je rentrais à l'aube et qu'il voyait mes cernes signe que j'avais veillé Louis toute la nuit.
« Pourquoi tu fais tout ça pour ce gamin, Harry ? » Quel idiot, putain quel idiot. "Ce gamin" n'a plus personne, c'est sûrement la première raison pour laquelle j'ai fais ce que j'ai fais. Je passe nerveusement mes deux mains dans ma chevelure et me maudit intérieurement parce que ça me fait réellement chier de ne pas pouvoir me mettre vraiment au boulot à cause d'un petit con qui a décidé de me jeter un sort ou je ne pas quoi, il m'a envoûté. Putain, il me hante tellement que je rêve de m'enfuir quelques secondes. Ne plus exister durant quelques heures, pour souffler un grand coup et ne plus sentir mon cœur cogné furieusement dans ma poitrine dès que j'ai le malheur de fermer les yeux et de penser à ses yeux bleus et imparfaits, que j'ai pu voir de près. Il a un œil plus petit que l'autre et c'est plus sexy que mignon pour être franc. Il faut que je le vois. Il faut que j'aille à son putain de barbecue et ne pas faire mauvaise figure devant les autres. Si, je ne viens pas, se trahirait totalement ma crédibilité de « frère ».

Vingt heure. Je suis devant chez eux, le soleil d'août brûle ma peau et c'est la canicule, putain. Le soleil n'est pas même pas encore couché et c'est pas près d'arriver avant deux bonnes heures. Je relève mes lunettes de soleil sur mes cheveux et je remonte un peu mon short des Chicago Bulls avant d'avancer d'un pas décidé vers la porte. J'ai décidé de garder un air impassible, aucune émotion ne me trahira ce soir.

« Harry. »

Zayn me fait entrer avec grand sourire sur les lèvres. Je lui fais un breve sourire puis entre dans la maison. Il y a une musique, la bonne odeur des grillades et des épices. Je vais dans le jardin, où tout le monde est arrivés. Abel, Malcolm, Julia, Bernadette, Rosalia, Ivan et d'autres, même les "filles" de Ivan. Je les salut tous, quand Louis arrive avec Shani qui marche à ses côtés. Il n'a plus ses béquilles, même si il a encore des difficultés à marcher. Je lui donne une tape à l'épaule et ébouriffe les cheveux de son fils.

« Salut mon p'tit gars, comment tu vas ?
- Ça va, me répond-t-il avec ça petite voix. »

Louis ne m'adresse pas un seul regard, ce qui me blesse un peu. Jeff, qui s'occupe du barbecue, est rejoint par Zayn.

« Je suppose que je ne te demande pas ce que tu as, hein ? »

Me glisse Julia à l'oreille en essayant d'attirer le moins de regarde possible.

« Tu supposes bien.
- Styles ! »

Je me tourne vers Zayn, qui me fait signe de vernir. Je me lève pour le rejoindre au barbecue. Zayn me tant une bière, que je décapsule et commence à boire. La chaleur du soleil plus celle du barbecue me tue totalement, j'ai l'impression d'être un petit cochon qui grille sur une broche. Le pauvre petit cochon étouffant, et qui va être manger en quelques bouchées, parce que malgré qu'on soit dehors, je manque d'air. Zayn passe son bras sur mes épaules, je ne réagis pas et je tente de ne pas regarder Louis qui rigole avec Malcolm. Son rire... son putain de rire, ça fait longtemps que je ne l'avais pas entendu, tellement longtemps que je me demande ce que j'entends n'est pas le fruit de mon imagination.

« Je suis content que les choses se soit arranger entre nous et t'as présence me fait plaisir, Harry. Et tu sais quoi ? Je m'en veux. »

Il pose son regard sur Louis, le regard triste.

« Je me suis juré de ne jamais devenir comme mon père et c'est exactement ce que je suis devenu, avec Louis. »

J'ai connu le père de Zayn, quand je vivais à Londres étant petit. C'était un vrai monstre. Il buvait énormément et s'en prenait à sa femme et son fils quand rien n'allais dans son sens. Quand Zayn a fait son coming out, il l'a tabassé à mort et l'a ensuit foutu dehors. Bien sûr, je ne pouvais pas le laissez à la rue, alors il est venu vivre chez moi et il nous a suivez mon père et moi au États-Unis après la mort de ma mère. Zayn ne lui a plus parler depuis, ce jour. La dernière fois qu'il a eu des nouvelles de lui, c'est il y a quelque semaine, quand sa mère lui a appris sa mort.

« Ça fait cinq ans que ma mère me répète qu'il est devenu une personne meilleure. Qu'il a arrêté de boire et qu'il ne cogne plus sur tout le monde. Il m'a même réclamé.
- Sérieusement ? Pourquoi est-ce que tu ne m'en a pas parlé, Zayn ? Tu sais que tu peux tout me dire !
- Je sais, mais... il devenu comme ça parce qu'il voulait que ma mère prenne soin de lui quand il a attrapé son cancer, car il avait peur de se retrouver seul. Mais maintenant... même si ses intentions était purement égoïste, il a réussi à changer, donc je le peux moi aussi. »

Je pose ma main sur son épaule en signe que je le soutient.

« J'aime Louis et j'ai eu besoin de le perdre pour me rendre compte que c'est avec lui que je veux faire ma vie. »

Je retire ma main de son épaule pour serré mes doigts sur ma bouteille de bière. Comment il ose parler comme ça de Louis, alors qu'il l'a battu comme son père l'avait fait quand il a fait son coming out. Il parle de lui comme si c'était la septième merveille du monde, alors qu'il a envoyé dans un putain de lit d'hôpital.

« Je sais que tu n'aime pas quand je parle de ça, mais hier quand on a couché ensemble... »

Et là, j'ai décroché. Toute la peine et compassion que j'avais pour lui il y a quelque seconde, on disparu en un claquement de doigt. Ils ont couché ensemble. Zayn a touché Louis et lui, il a gémit. Il a posé ses mains sur son corps, il l'a embrassé. La dernière chose que j'entends, après que le bourdonnement présent de mes oreilles ait cessé ou du moins qu'il se soit calmé, c'est juste : « Enfin, je veux qu'on redevienne une vrai famille et pour Shani et lui je changerais. »