Chapitre 33

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Louis

Après avoir raccrocher avec Shani, je retourne dans la maison. Harry est dans la salon, assis sur le canapé entrain de pianoter sur son téléphone. Quand il me voit, il le range pour se focaliser sur moi. Je le rejoins et m'installe sur un fauteuil loin de lui.

« Est-ce que ça va ? Tu as pleuré ?
- Non, non, ça va. Laisse tombé.
- Ok.... Euh... Mary n'est pas là ?
- Non, elle a prit des congés. »

Il acquiesce et boit son verre d'eau qui était posé sur la table.

« Tu as des nouvelles de Ivan ?
- Non. »

Il me répond au tac-o-tac indirectement, ce qui m'énerve. J'ai besoin de savoir où en sont les choses. J'ai réfléchi après ma conversation avec Rosalia et mon fils et j'ai besoin d'avoir une conversation sérieuse en face à face avec Zayn. Je ne peux plus rester dans cette situation, j'en peux plus. Je n'ai plus envie de ... partager ma vie avec Zayn. J'ai envie de autre chose.

« On dirait... qu'il... qu'il te manque. »

Et voilà, qu'est-ce que je disais... je secoue la tête en roulant des yeux.

« Il ne me manque pas, j'ai juste besoin de parler avec lui.
- Pourquoi faire ? Qu'est-ce que je fous ici, Louis ? Pourquoi est-ce que je suis ici à la place de Zayn ? »

Je ne répond pas. Je toute façon, qu'est-ce que je pourrais bien dire ? Je détourne mon regard pour ne pas affronter le sien.

« Regarde moi, Louis. Est-ce que tu veux lui pardonner ? Dis-moi maintenant qu'est-ce que j'fous là ? Et c'était quoi tout ce qu'il s'est passé ? Qu'est-ce qu'il y a eu entre nous, tout à l'heure ? C'est juste comme ça, pour se vider les couilles. »

Sa voix est plus rauque qu'a l'origine et je ne peux pas le contredire, parce que je me pose les mêmes questions. Sauf que lui, il a une façon de le dire qui fait mal... il soupire et prends sa tête entre ses mains.

« Tu crois que c'est aussi simple, Harry ? Je ne peux pas m'engager pleinement dans une relation avec toi, alors que je suis... détruit. Je ne veux pas pardonner à Zayn. Je veux juste savoir pourquoi... j'ai besoin de savoir pourquoi est-ce qu'il me fait ça. Qu'est-ce que je lui ai fait pour qu'il me traite comme ça.
- Désolé... Louis... je ne voulais pas te mettre la pression. C'est juste que...»

Je fronce les sourcils, il souffle et me dit:

« Tu était... quand je t'ai vu la toute première fois, à la seconde même où j'tai vu, t'étais aussi beau que maintenant. Avec le même sourire, les mêmes yeux bleus. Et moi, j'ai... j'étais certain déjà ce jour là que c'était trop tard. »

J'ai l'estomac qui se tord au fur et à mesure de ses paroles. Je ne comprends pas tout, mais surtout j'espère qu'il ne s'agit pas de ce que je pense tout au fond de moi.

« J'aurais voulu te fuir, tout le temps. Mais j'avais pas la force de le faire, et de toute façon, c'est comme si on vivait ensemble, à l'époque. Toi, Zayn et moi. On était... toujours ensemble, et je ne voulais jamais que l'on soit séparée. Pas Zayn et moi, mais toi et moi. Je t'ai détesté plus d'une fois.
- Harry... »

Il tourne sa tête pour me faire face. Il prend mes mains pour les serrer dans les siennes et c'est là que je remarque qu'elles sont géantes par rapport aux miennes.

« C'est pas drôle tout ça. J'te jure que quand tu le ressens au fond de toi, c'est vraiment pas drôle. Au contraire c'est pire que douloureux parce que je sais que ce n'est pas possible, que rien ne peut arriver parce qu'il y a déjà quelqu'un d'autre. »

Il s'arrête quelques secondes pour me regarder, mais je suis totalement incapable de montrer ce que je ressens. Je me contente seulement d'écouter ce qu'il a à me dire.

« Je pourrais partir là, mais je suis pris au piège. »

Il a les larmes aux yeux. Je n'ai jamais vu Harry dans cette état, ça me fait mal au cœur. Je souris malgré que je n'ai pas vraiment envie et lui sers les mains.

« C'est pourtant le piège le plus connu du monde, le plus vieux et je... je suis tombé dedans. »

Je ne prends pas plus de temps pour m'approcher de lui et le prendre sans mes bras. Je le sers plus fort, prêt à l'étouffer. Je n'ai pas envie qu'il me lâche, je n'ai pas envie qu'il s'en aille.... je ne veux pas être seul...

« Je crois que c'est la pression qui parle, Harry. »

Je dis doucement contre son cou, mais d'un seul coup, il se débat et il me regarde droit dans les yeux, ses iris verts dans les miens, et j'arrive à voir que ce n'est pas la pression. Je le sais, mais je préfère me dire que si, c'est bel et bien ça.

« Tu ne comprend pas, Louis, tu ne comprends pas... »

Je respire de plus en plus fort, parce que je sais qu'il va le dire, mais je ne veux pas l'entendre, et puis peut-être que je me fais des illusions, hein ? Peut-être que c'est autre chose. Je ne veux pas lui faire de mal, mais pour l'instant je ne ressens pas les mêmes choses que lui. Bien sûr, je tiens à lui mais, le faite que Zayn m'ai trompé remets toute ma vie en question et je ne peux pas lui dire. Sinon, il partira et ... je veux pas être seul, pas maintenant. Mais quoi qu'il en soit, il ne me le dira pas parce que son portable se met à sonner. Il renifle et essuie ses yeux d'un revers de manche, avant de décrocher.

« Ouais... Oh, ouais. (...) quand ? (...) bien. (...) Ouais, ouais, t'en fais pas. Il est devant moi. (...) un mois ? Mais pourquoi ils veulent le garder si t'as réussi à - (...) ouais, je vois. Dis lui de pas s'en faire. (...) salut. »

Il raccroche. Je le questionne du regard.

« McCowell s'en est mêlé, il a réussi à négocier sa libération... mais... il doit rester un mois en taule. »

Cette nouvelle me réjouis. Je n'ai pas envie qu'il reste en prison toute sa vie, mais un mois sans lui me fera le plus grand bien. En plus je n'ai pas envie de le voir en ce moment... je n'ai pas envie qu'il me touche, qu'il m'embrasse et qu'il me dise qu'il m'aime alors qu'il a coucher avec une autre.

Harry va s'installer ici. Il a prévenu les membres du gang, il leur a dit que j'étais au plus mal et qu'il voulait veiller sur moi à tout prix. Ce n'ai pas vraiment faux, mais je ne suis pas au plus mal à cause de l'arrestation de Zayn. Il a prit une valise et a installé ses affaires dans une armoire laissée à l'abandon dans la salle de bain. C'est vraiment étrange qu'on soit... que tous les deux. Mais, je me sens mieux avec lui. J'ai plus envie d'avoir peur à chaque fois que la personne avec qui je vie, passe la porte. Un mois de repos.

« Tu veux... que je t'apporte quelque chose ? Tu as faim ? »

Je demande. Il secoue la tête, emportant sa veste au passage.

« Ça te dit qu'on aille manger dehors ?
- Euh... je sais pas... je suis pas vraiment d'humeur.
- Arrête de te mettre mal pour lui, si on allait au-
- Tu ne pense pas que... ce soit risqué, d'aller ensemble, dehors ? »

Il hausse les épaules et me prend par la main. J'enfile mes chaussures et on sort de la maison. Il me tend un casque et je monte derrière lui, m'accrochant à sa taille. Je pose ma tête sur son épaule et il attend que je sois bien accroché pour démarrer.

Chained With HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant