Chapitre 8

1.2K 56 0
                                    

Harry

En fin de soirée, tout le monde est repartit, sauf Abel qui s'est endormit sur le canapé. Il a essayé de draguer Rosalia, mais en vain. Julia n'a pas cesser de remonter ou de baisser sa jupe devant moi. Je suis dans le salon, un thé devant moi.

« FERME LA ! »

Je sursaute, parce que je ne m'étais pas attendu à un hurlement pareil. Abel se réveille en sursaut et me regarde, avec un air perdu.

« C'est quoi ça ?
- ZAYN, ARRÊTE PUTAIN TU FAIS CHIER. »

Un bruit de verre, se fait entendre. Les filles ont la peur dans les yeux. Les hurlements proviennent de la cuisine et quand j'entends un gémissement étouffé, je sens mon ventre se tordre et je me mets à courir jusqu'à eux. Mon sang ne fait qu'un tour et la rage me donne mal à la tête. Zayn tient Louis par la gorge, le bras en sang. Fils de pute.

« ZAYN ! »

Je me jette littéralement sur lui et le tire en arrière avant de prendre violemment par le bras et le caler derrière son dos.

« Abel, vient ! »

Il ne met pas deux secondes pour arriver, quand il voit Louis au sol, qui se masse la gorge, il comprend. J'attrape Zayn par le t-shirt pour l'emmener dehors. Une fois hors de ma vue, je me précipite vers Louis qui peine à se relever.

« Merde, mais il se passe quoi encore ? »

Je le prend par les poignets, le plus délicatement possible et je le relève. Une fois debout, je pose mes mains sur ses hanches pour le maintenir droit. Il y a les traces des doigts de Zayn sur sa peau. Il y a aussi des taches de sang sur sont sweet.

« Ça va, ça va...
- Tu t'fous de ma gueule ? Il y a eu quoi ? »

Il frotte ses yeux et se dégage de mon emprise pour aller s'asseoir sur un des tabourets. Au même moment, les filles arrivent. Rosalia vient directement près de Louis pour regarder son cou. Elle plaque sa main sur sa bouche l'autre sur son cou. La violence de Zayn va jusqu'à faire vomir les gens.

« Louis, ton cou et c'est quoi le sang sur ton pull...
- Ce n'est pas le mien. Tu veux bien avec Julia, préparer la chambre d'ami en haut s'il te plaît ? »

Elle acquiescent, je questionne Louis du regard.

« Quoi ?
- La chambre d'ami ? Pour qui ?
- Moi, je ne veux pas dor...
- T'es malade ou quoi ? Tu crois que je vais le laisser ici dans cette état ? Il dort chez moi ce soir. »

Il ferme les yeux mais ne me reprend pas. Mon mal de tête commence à s'accentuer, tellement je suis mal, je suis tellement énervé que mes poings se serrent. Il me faut des explications, mais harceler Louis de questions n'est pas la meilleure chose à faire ce soir. Ça me choque qu'il ne soit même pas sur point de pleurer et je suis plutôt fière de lui en faite, car en voyant le bras de Zayn, je suppose qu'il c'est défendu. Mais d'un autre côté sa m'énerve, car j'aurais voulu le prendre dans mes bras avant de démolir son bâtard de mec.

« Va rejoindre les filles, je m'occupe de Zayn. Il sera calmé demain. »

Il rigole nerveusement et plante son regard dans le mien.

« Calmé ? Pour combien de temps ? »

Je me trouve con, parce qu'on a beau essayer de se mettre à la place d'une personne qui est maltraité par son partenaire, on a beau tout faire pour l'empathie, c'est jamais soi qui prend les coups.

Je l'ai monté dans la chambre en compagnie des filles, Rosalia reste dormir avec lui et Julia rentre aux hangars car elle travaille tôt demain. Avant de partir, je fais un saut dans la chambre de Shani. Dieu merci, le bruit ne la pas réveillé. Quand je sors, malgré la fraîcheur de la nuit, j'ai eu un coup de chaud de vision. Je me suis approché de lui à grand pas, même Jeff s'est écarté. Je lui ai pris la clope de la bouche et je l'ai jetée au loin avant de le prendre par le col et de le pousser brusquement contre la portière de sa voiture.

« Pourquoi t'es comme ça ? Qu'est-ce que qui ne va pas chez toi, mec ? »

Son sourit s'élargit, mon estomac se tord sous la rage.

« C'est lui qui a commencé, regarde ce qu'il m'a fait au bras ! »

Zayn se met en position de victime et je ne supporte pas ça, il n'assume pas ce qu'il est. Comme son père. Un gars complètement fou ravagé par l'envie de frapper à longueur de temps. Mes mains commencent à trembler et je me sens bouillir de l'intérieur, alors, sans que je puisse contrôler mon geste, mon poing vient s'abattre sur son nez qui se met à saigner automatiquement. Je le lâche et le laisse tomber au sol.

« Toi aussi tu l'as cherché, ce soir mon pote.»

Il relève ses yeux dans les miens, une main plaquée sur son nez dégoulinant de sang. Je claque des doigts pour faire réagir Abel, qui l'aide à s'installer à l'arrière de la voiture. Il a qu'à s'en occuper, je ne peux pas avoir à faire à lui ce soir. Je peux pas le supporter, je dois dormir et me remettre les idées en place. Et surtout, oublier la peur qui se présentait dans les yeux de Louis. Je dois oublier Louis, mais ça revient, à chaque fois que je ferme les yeux ... y a son visage là. Juste là... ça gâche tout le reste, il est devant moi et j'arrive plus à réfléchir correctement. A partir du moment où je frappe mon meilleur ami, mon frère, c'est que je ne peux plus réfléchir correctement. Je n'aime pas cette situation, je ne devrais pas ressentir autant de chose envers son mec. Je devrais détester Louis pour ça, parce que je n'aime pas vraiment cette envie de le protéger à tout bout de champs... mais le détester, putain, le détester... comment peut-on le détester ?

Je suis resté chez moi, j'ai un loft au cœur de Seattle. J'ai enlevé mes chaussures, mon jean et je me suis laissé tombé sur mon matelas, à regarder le plafond comme s'il avait un quelconque intérêt. La fatigue ne vient pas et je suis là, la jambe tremblante, couché dans mon putain de lit, seul. Ouais, seul. J'aime être seul, mais je sais qu'il me manque quelque chose, c'est comme... un vide. À chaque fois que je m'endors seul, j'ai l'impression qu'il manque un truc dans mon intérieur et j'arrive jamais à cerner quoi. Peut-être que ce n'est pas juste... un truc. Peut-être que c'est « quelqu'un ». J'en sais rien et je veux pas le savoir, j'ai pas le temps pour une histoire de cœur. Je suis chef d'un gang et je dois reprendre mon rôle à cœur, je dois me reprendre au sérieux.

Chained With HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant