Chapitre 6

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Harry

Je me réveille dans un lit au côté d'une blonde endormie. Je soupire, j'enfile mon jean et mon pull avec le logo de mon clan. Je sais que je ne devrais pas coucher à tout vas, mais c'est la seule chose qui me permet d'évacuer la pression. Surtout ces derniers temps, rien ne va. Les russes s'impatientent pour les armes et les Hell's se sont barrés avec la moitié de la came. Encore des gens à buté putain. Comme si c'était facile de donner des dessous de table aux putains de poulets, juste pour une « affaire non résolue »  ou « affaire classée ». J'en est marre, vraiment, mais je ne peux pas me laisser marcher sur les pieds, pas au point où j'en suis.

« Où est-ce que tu vas ? »

Je me tourne vers la fille avec qui j'ai couché.

« Oh salut Ava.
- Anna.
- Oui. »

Je lui adresse un clin d'œil avant de quitter la chambre pour retourner dans le bar du hangar.

« Tu ne pers pas de temps, me dit Julia avec une pointe de jalousie dans la voix. »

Ce soir à lieu la réunion chez Zayn, c'est lui qui en a eu l'idée. Les flics ont surveillés sa baraque pendant sept mois à cause de nos conneries, c'est la première fois depuis tout ce temps qu'on se permet de retourner elles uns chez les autres.

« Harry ! »

Je me retourne en entendant la voix de Ivan. Un du clan, chef du secteur de la prostitution.

« Ouais ?
- Les M4 sont prêt. Je les envois ? »

Les M4 doivent être envoyés aux russes au plus vite, mais je ne suis pas sûr de pouvoir compter sur lui comme s'il était un frère. Je ne le sens pas, pourtant il est ici depuis deux ans maintenant. C'est Zayn qui l'a ramené en même temps qu'il c'est mît avec Louis. Louis qui je cite, ne connaissait que dalle de sa vie, qui a du tout apprendre en le voyant se faire arrêté, braqué au sol, les mains menottés dans le dos pour une petite histoire de drogue.

« Nan, je vais en parler ce soir avec les autres. T'occupes pas de ça Van.»

Il acquiesce et retourne à sa table.

« Harry ? »

La voix de Julia me parvient aux oreilles. Elle travaille pour le gang, elle est serveuse au hangars et le reste du temps, elle dans sa chambre qui est à l'étage. Elle vit ici, étant d'Italie, elle n'a nul part où aller et quand elle est arrivé, il y'a un an, j'ai refusé de la livrer à Ivan. On a couché ensemble une fois. Je sais qu'elle m'aime un peu. Je le vois dans ses yeux à chaque fois que je plonge mon regard dans son décolleté.

« Ouais.
- Je viens avec vous ce soir, Berni s'occupera du hangars. »

Bernadette est une autre de nos serveuse. C'est une française. Elle n'a jamais voulu intégré réellement le clan , elle sert juste à aider Julia au bar.

« Julia.
- Harry. »

Je soupire face à son insolence. J'aurais beau refusé, elle viendra quand même. Elle s'en fou de ce que j'peux dire celle là.

« Vingt heures tapantes. »

Elle sourit et retourne derrière le bar après m'avoir lancé un regard enjôleur. Je ne veux pas lui donner de faux espoir, alors j'ignore son geste et je sors du hangars en saluant quelques-uns de mes frères. J'ai besoin d'air de toute façon, il fait une chaleur insoutenable dans la pièce que j'occupe comme chambre, et la blonde m'a donné un mal de crâne incroyable à hurler mon prénom pendant trois quart d'heure.

Être sur ma moto me fait un bien fou. J'en ai besoin chaque jour, elle est la seule femme de ma vie. Je ne pourrais pas m'en passer, c'est ma passion depuis toujours. On ne m'a pas vraiment apprit à être un motard, je le suis et c'est comme ça. J'ai pris ma place de mon père, qui a prit lui même la place de son père qui était un mafioso réputé. Je suis né dans la rue. Ma mère était une toxicomane, mordue d'héro et de crack, morte quand j'avais quatre ans d'une overdose. Mon père m'a gâté, jusqu'à ce qu'il crève à son tour il y'a onze ans, quand j'avais dix sept ans. Je n'ai plus de parents, mais je ne pense pas avoir besoin d'eux. Même si mon père me manque énormément.

Quelle baraque ils ont quand même, Zayn et Louis. Enfin, surtout Zayn. Il a acheté sans faire de prêt à la banque et il a comblé son mec de bijoux... et de coups. Surtout de coups. Putain, je peux plus supporter de voir Louis avec des yeux violacés et des joues gonflés, une arcade pété et des larmes dans les yeux. J'adore ce gamin et il s'est fourré avec le diable en personne. Je ne comprend toujours pas comment ça se fait qu'il n'est pas partit dès que la première gifle est tombée. Je le déteste tellement par moment, mais il est mon frère, alors je m'abstiens. Sauf quand il va trop loin. Je sais que Louis ne sait pas se défendre, trop apeuré et affaibli par Zayn, alors parfois, je prend les devants et je lui remet le cerveau à l'endroit.

« Harry ! »

Quand on parle du loup... il est là. Sur le perron, torse nu, son fils dans ses bras. Il se ressemble énormément, même si ils sont que cousin de base. Zayn aime tellement son fils, autant que mon père m'aimait. Il ne faut pas toucher à son gosse, il pourrait tuer pour ça. Zayn a aussi eu une enfance de merde, il a vécu dans la misère durant la moitié de sa vie. Il est arrivé du Pakistan quand il avait dix ans, il a habité à Bradford, une banlieue dans le Yorkshire en Angleterre. Son père tabassait sa mère et il l'a mit dehors quand il avait seize ans à cause de son homosexualité.

Je rentre ma moto dans le garage à côté de la sienne et de celle de Abel qui est déjà là. Je dépose mon casque et enlève mes lunettes avant de saluer avec une étreinte. Je connais Zayn depuis gamin et pour moi, il fait partie de ma famille, même si on a aucun lien de sang.

« Il manquait plus que toi, même Julia est là. Elle aide Louis pour les apéritifs. »

La bonniche Louis est de retour. Je m'abstiens encore une fois de tout commentaire puis entre l'intérieur de la maison.

Chained With HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant