Chapitre 17

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#RestezChezVous

Louis

La porte s'ouvre et je m'attendais à voir Zayn. Enfin, mon Zayn. Celui qui a les yeux noirs et un air haineux en permanence sur le visage. Celui qui m'a envoyé ici parce que je ne lui ai pas dis ce qu'il voulait entendre. Mais non, rien avoir. Il était là, oui, mais son regard montrait de la culpabilité et il semblait sincèrement désolé. Il est resté sur le bat de la porte un moment, choqué par mon état. Mon cœur c'est remis à battre normalement, pas comme quand Harry est là, juste... normalement.

« Viens... »

Je me décale et tapote la place à côté de moi. Il s'approche un peu et finit par s'asseoir dos à moi. Il n'est pas pareil. Il s'est calmé et je pense qu'on va pouvoir discuter, parce qu'on en a besoin, surtout moi.

« Qu'est ce qui t'as prit Zayn ? »

Je l'observe en lui demandant ça, pour voir sa réaction. Il soupire et passe ses mains sur son visage. Il semble tendu et je pense que ça fait un moment qu'il n'a pas dormi.

« J'en sais rien... j'ai eu peur. Je sais qu'il y a quelqu'un d'autre... je n'ai pas envie que tu m'abandonne Louis... »

Il passe une main nerveuse dans ses cheveux.

« Tu regrettes ? »

Il me regarde pour la première fois depuis qu'il est arrivé. Il y a des larmes dans ses yeux.

« Bien sûr, que je regrette Louis. J'ai n'ose même plus m'approcher de Shani, tellement j'ai honte de moi... Je ... je ne veux pas vous perdre. Vous deux.
- Je suis à l'hôpital Zayn ! Tu as failli me tuer ce soir là !
- Oui.. je... »

Je pose ma main sur son menton pour le forcer à me regarder. Le voir aussi mal, me donne mal au cœur et sa m'énerve d'avoir de la peine pour lui.

« Tu penses pourvoir changer un jour ?
- Je changerais pour toi. Je ferai tout pour toi. »

Je ne crois pas en ses paroles. Il me dit tout ça pour ne pas que je le quitte, car il a peur de l'abandon.

« Tu ne changera jamais, Zayn.
- Louis, s'il te plaît...
- Tu as juste peur d'être seul. Parfois, je me demande si tu as étais amoureux de moi un moment ou si je suis juste un accessoire pour toi ! »

Il me regarde, choqué par ce que je viens de lui dire.

« Bien sûr que je t'aime Louis. Pour quoi est-ce que tu penses ça ?
- Pourquoi est-ce que je pense ça ? Tu me tapes dessus tout les jours que Dieu fait ! »

Il détourne les yeux, de honte.

« J'ai envie de changer Louis. J'te le jure. »

Et voilà, maintenant je me sens coupable et là seul chose que je réussi à faire c'est de le prendre dans mes bras. Je passe mes mains autour de son cou et je le serre contre moi pour être sûr que mon cœur bat toujours comme avant pour lui, mais ce n'est pas le cas. Je n'arrive plus à l'aimer comme au premier jour, comme je le devrais, je n'arrive plus à sourire sincèrement quand il me dit qu'il est désolé et qu'il m'aime, qu'il a abusé et qu'il va tout faire pour me rendre heureux. Je n'arrive pas à lui sourie parce que je connais ses paroles et c'est toujours les mêmes. Il dit toujours ça et le mois d'après une gifle s'abat violemment sur ma joue, me faisant saigner et une blessure en plus sur le tableau.

« Tu me pardonne ? »

Je ne répond pas et pause ma bouche sur la sienne. Il répond à mon baiser en passant son bras sur la chute de mes reins. Son baiser est doux et c'est étrange, car ça fait un moment que je n'ai pas eu le droit à ce genre de tendresse. Ces derniers jours, il a été d'une extrême violence et je n'ai pas su le calmer.

Zayn a décidé de me laisser dormir tranquillement et de retourner à la maison pour remettre de l'ordre et passer du temps avec notre fils. Il reviendra demain m'a t'il dit en m'embrassant le front. Après son départ, je me sens apaisé, car il n'est plus dans la même pièce que moi.

J'aimerais que Harry soit là. Il est trois heures du matin, alors il ne risque pas d'arriver maintenant. Mais pourquoi est-ce que je l'attend ? C'est pas lui qui est censé être avec moi, hein ? En fait, personne n'est censé être avec moi, parce que je ne suis pas censé être ici. À l'hôpital, à cause de mon petit ami jaloux qui n'a aucune raison de l'être. Et Harry ne viendra pas parce que les visites sont interdites la nuit, ce qui veut dire qu'elle le sont aussi pour Zayn. Ça m'arrange qu'à moitié. Je soupire et finit par me lever du lit en saisissant mes béquilles. Il faut que je marche, avant de mourir d'ennui. En y pensant, je n'ai pas envie de bouger, alors avec frustration, je me lance. D'un coup, j'entends un rire qui mets familier, un rire qui essaye d'être discret mais qui est trop rauque pour l'être.

« Quel accueil. »

La voix est suave me donne envie de sourire, mais je suis encore énervé, alors je me ravise. Putain, en plus c'est à cause de lui que je suis irrité ! Et puis... je ne sais même pas ce qu'il fout là, et je m'en fiche. Je ne sais pas si je veux le voir, parce que je suis partagé entre l'envie de lever les yeux et de ne plus jamais lâcher les siens ou bien garder mon regard rivé sur le carrelage en attendant sa putain de voix.

« Ne t'inquiète pas, je ne suis pas là pour te demander comment ça c'est passé avec Zayn. Enfaite, je m'ennui de toi.
- Harry, non. »

Je ne sais pas pourquoi j'ai rétorqué ça au quart de tour avant même de me rendre compte de ce qu'il venait de me dire. Et là, je pense que j'ai fais un choix. C'est ce que je voulais, non ? Que Harry soit là pour que je fasse un choix... j'ai relevé la tête et je me suis accroché à lui comme s'il était la dernière chose sur terre qui pouvait encore me faire tenir debout. J'ai gardé en moi l'image de ses iris émeraudes et en mordant ma lèvre, j'ai plaqué ma main sur ma bouche. J'ai fini en sanglots en quelques secondes, j'ai un trop plein de tout et pas assez de lui. Lui, lui, LUI. Je n'ai pas réellement choisi d'aimer ses yeux ou sa façon de sourire, sa fossette, ses boucles qu'il remet en place en secouant la tête. Je n'aime pas Harry, car c'est un homme de la rue qui mène un gang de motard par le bout du nez. Je n'aime pas ce Harry, il me fait peur. Ce Harry est pareil que mon fiancé. Je ne l'aime pas pour ce qu'il représente, mais pour ce qu'il est. Le garçon gentil qui passe ses nuits ici pour me ramener de la bouffe, parce que la nourriture de l'hôpital est infecte. Il s'approche de moi pour me prendre, son parfum envahi mes narines, son parfum qui s'en si bon. Il veut juste me secourir et me dire de me reprendre et de quitter Zayn. Je me recule du mieux que je peux.

« Ne me touches pas ! »

Il me regarde confus. Il secoue la tête.

« Louis, je vais pas te faire de mal, je...
- Je sais que tu ne vas pas me faire du mal. Je veux juste que tu ne me touche pas et que tu t'en aille.
- Tu as peur de moi. »

Il semble paniqué à l'idée et ses yeux s'agrandissent. Il ne comprend pas, on est deux. Je laisse retomber mes mains mais mon visage est toujours noyé sous un torrent de larmes.

« Je te déteste ! Tu comprends pas que je te déteste putain de merde ?! »


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