Chapitre 7

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Harry

Je rentre dans la salle à manger, il y'a une dizaine d'hommes. Je l'ai connais tous, forcément vu que je l'ai vois chaque jour. Une fille est là aussi, elle sert des verres de whiskey à tout ceux qui le demande. Je l'a reconnais, c'est Rosalia Senders, une pote à Louis d'après ce que je sais.

« Mets toi à table. »

Je me mets en bout de table et Zayn a l'autre bout. On est face à face, prêt à discuter des Russes, des nouvelles arrivées d'Asie et des Hell's, un clan... à moitié ennemi on va dire. Il y a des petits plats sur toute la table et je doute que Louis est fait ça tout seul, je le sais bon cuisinier, mais à ce point... Ou alors il s'y est prit la veille, mais il était au hangars, donc.

« Alors, les Hell's ? »

Je plante mon regard dans celui de mon meilleur ami qui prend très au sérieux cette histoire de drogue. Je me laisse allé contre le siège et croise mes doigts sur mon ventre.

« On a besoin de Abel et Malcolm pour surveiller si leurs déplacement sont réguliers. Trouver Ogan, le chef de leur et butter le.

Je rigole à ma propre blague. Je ne pourrais pas tué Ogan, même si c'est mon pire ennemi. Ça déclencherait une guerre.

« Sérieusement, on fait quoi ?
- Je pensais pas m'en prendre à Ogan directement, mais à sa femme. »

Zayn a parlé, ses idées sont toujours les plus loufoques et dégueulasse, mais je pense qu'il a raison. Ogan a une femme et c'est le meilleur moyen pour récupérer la drogue.

« Quand ?
- Pas maintenant, on doit d'abord s'occuper des M4 pour les Russes et des nouvelles arrivées.
- Ivan se charge de ça, c'est son secteur Harry.
- Ivan devait se charger de la drogue pour les Mangan's. Tu te rappelles de tout ce qu'on a perdu il y a deux mois ? Je les réceptionne avant lui, j'ai gros à perdre. »

Mon ton se fait dur.

« Tâchez de pas vous faire prendre, sinon je vous arrache les couilles.
- Et la came ? Demande Abel.
- Si il ne veut pas cracher le morceau d'où il l'a caché, on s'en prends à sa femme... ou à son môme. »

Les bouches se ferment et je vois Zayn me lancer un regard septique. Il est violant et complément fou, mais il a des limites. Et ça limite est qu'on ne touche pas aux enfants.

« On devrait parler des M4, je pense, dit Adrien pour changer de sujet.
- Après le dîner, répond Zayn la mâchoire serrée. Louis ? »

Je ferme les yeux, il l'appelle comme si c'était sa femme de ménage. Louis arrive dans la pièce, il porte un jean et un sweet à capuche qui appartient à Zayn avec le logo du clan dans le dos. Ça lui va a merveille, mais je n'ai jamais pensé une seule seconde à l'intégré dans le clan. Pas parce qu'il n'est pas débrouillard, non, ca s'apprend ça. Juste, je n'ai pas envie qu'il soit mêlé à tous ça, il mérite mieux. Je ne sais pas ce qui m'attire tant chez lui mais, depuis que Zayn me l'a présenté, quand il a planté ses yeux bleus dans les miens... il n'a même pas remarqué que j'avais les yeux verts parce qu'il aimait trop Zayn à l'époque, ils étaient dingue l'un de l'autre. J'ai longuement été énervé contre Zayn, il ne comprenait pas pourquoi et moi non plus. Ça me faisait chier, alors j'ai commencé à prendre ma vie sexuelle au sérieux et ça m'aidait à l'oublier. Ouais, parce que j'y pense souvent à ce mec.

...

« Louis il faut absolument que tu me donnes de la recette de ce putain de Tiramisu, c'est une bombe ! »

Louis est dans le petit salon avec les filles et nous, à la table. Il me sourit quand je lui dis ça en me goinfrant de la merveille qu'il a cuisiné.

« T'en reveux ?
- Carrément ! »

Il arrive prêt de la table où tout le monde parle bois, quand il passe près de son copain, celui ci lui mets une main aux fesses, mais Louis se dégage en lui disant « arrête, pas maintenant». Il débarrasse quelques assiettes et quand il veut prendre la mienne, je secoue la tête.

« Nan, nan, laisse je vais le faire. »

Je prends mon verre et mon assiette puis suis Louis dans la cuisine. Il a perdu le peu de bonne humeur qu'il avait en début de soirée. Je coupe une part de Tiramisu et m'installe sur le plan de travail pour la déguster. Louis commence à essuyer d'autres verres à Whisky et sors des glaçons du frigidaire. Je remarque de nouveaux bleus sur ses bras et l'espace d'un instant, je repense au faite que Louis se piquait au début de sa relation avec Zayn. Non, non, non ... c'est... finit maintenant. La drogue, je pensais que c'était fini pour lui.

« Ça va toi ?
- Tu ne devrais pas faire ça Harry. Ça va l'énerver et c'est moi sur moi qui va se défouler.
- Désolé, mais il m'énerve. »

Il soupire et se retourne vers moi. Son œil c'est arrangé, enfin il est moins violet que ce matin.

« Et moi ? Tu ne crois pas que j'ai envie de m'énerver par moment ? »

Je le vois contenir sa rage de l'intérieur. Il va presque casser le verre s'il continue à l'essuyer aussi fort. Il tremble aussi, je pense qu'il se contient depuis trop longtemps et qu'il a besoin de se défouler.

« Louis, je sais que ce n'est pas...
- Pas quoi ? Pas facile ? J'aimerais bien te voir toi, être faible et te faire frapper... mais tu sais quoi ? Je pense que tu m'as suffisamment plein
durant ses deux dernières années. Je sais que je devrais partir... même si je l'aime.. je pense. »

Sa dernière phrase, me fait frémir. Comment est-ce qu'il peut encore ressentir des choses pour lui ? Zayn lui fera la peau s'il s'enfuit. Je m'approche de lui, vraiment près de lui et secoue la tête. J'ai conscience que le regarder à la dérobé me procure une sensation étrange au fond de l'estomac, comme s'il ne tenait plus qu'à un fil et que, si jamais mon regard croisait celui de Louis, je perdrais toutes mes tripes

« Tu sais, tu mérites mieux que lui. Tu le sais merde ! »

Je chuchote car si Zayn entre ici et qu'il me voit entrain de parler avec Louis, ce n'est pas seulement lui qui va me frapper et quand je suis en rogne, on ne peut pas m'arrêter.

« Même si tu l'aime, il faut que tu te montre fort.
- C'est plus facile à dire qu'à faire. »

Je n'ai pas le temps de répondre, car Zayn arrive dans la cuisine. Je m'éloigne de son copain, pour retourner m'assoir sur le plan de travail avant qu'il nous crame.

« Qu'est-ce que vous faites ?
- Rien. »

Louis passe devant moi sans m'adresser un regard. Il prends mon meilleur ami par la main puis quitte la cuisine. Je ferme les yeux et je me dis qu'avec un autre, il n'aurait jamais eu autant de coups. Je me dis aussi qu'avec un autre, je n'aurais jamais rencontrer ses yeux bleus. Ça me fout les boules de penser comme ça, parce que c'est égoïste et méchant, mais c'est vrai. Comme si ces yeux étaient ce qui a tout changé. Ils ont fait de ma vie amoureuse un calvaire, de ma vie sexuelle un paradis éphémère. Si je peux appeler ça comme ça. Non, enfaite... il a fait des filles qui passent dans mon lit, des pansements.

Chained With HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant