Chapitre 2

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Une heure plus tard, comme il m'a demandé, j'ai commencé à servir les bières aux membres du groupe qui ne cessaient d'entré. Le bar se remplit à vue d'œil et j'ai toujours peur qu'un intrus fasse irruption. J'ai eu le droit de voir ça un jour. Ça a finit en bain de sang, avec Zayn complètement acharné sur un des gars qui a sûrement eu toutes les côtés cassés, ou presque avec les brunes en moins. Harry est moins agressif, c'est ça que j'aime chez lui. C'est con, mais entre trafique de drogues, d'armes, de putes, les coups de fusils par-ci, les gangs ennemis par-là... J'ai vraiment peur que ce soit lui qui se fasse buté. Il est le seul qui est légèrement censé dans ce putain de groupe.

Je fais une petite éclipse aux toilettes. Je suis grandement choqué quand je me retourne face au miroir. Il me semble que le violet s'est étendu un peu plus encore et que les traces ont encore jaunis. Quand je touche, même si je frôle, ça me fait un mal de chien, je gémis timidement et ferme les yeux quelques secondes pour rester fort. Je ne veux pas pleurer, mais les marques qu'il me laisse me rappelle que je ne suis rien d'important.

« T'es arrangé, hein. »

Je sursaute face à la voix suave qui me parvient aux oreilles. Abel est là, derrière moi, à me regarder à travers le miroir, les traits durcis par les nerfs et les sourcils froncés qui lui donne l'air d'un chien enragé. Je hausse les épaules et finit par sourire.

« Non, ça va.
- Ouais, je vois ça.
- C'était ma faute, je... »

Il lève la main, signe que je dois me taire. Il secoue la tête et son visage ce radoucit. Il se mets à côté de moi et s'assoit sur le rebord du lavabo. Je n'ose pas le regarder, il a un visage apaisant, mais l'air sombre qu'il porte en lui reste le même que celui de Zayn. Je ne veux pas penser à lui, alors je fais mine de me laver les mains pour que le bruit de l'eau qui ruisselle brise le silence qui s'est installé entre nous.

« Pourquoi tu ne t'en vas pas ? »

On me pose toujours cette question, comme si j'étais un débile et que ça ne m'a jamais traverser l'esprit. J'aimerais partir loin d'ici, mais Zayn me tient en laisse, si je pars, il me retrouvera et je n'imagine même ce qu'il me fera. D'un autre côté, je n'ai pas envie de l'abandonner. Zayn n'a que vingt-cinq ans, mais il est très abîmé par la vie. Il est très malheureux et j'ai l'impression d'être sa seul source de joie.

« Tu mérites mieux que lui. Même si c'est mon frère, je sais qu'il peut être le pire des salauds.
- Si je pars, il me tue. »

C'est drôle, mais quand je dis ça, un sourire fend mes lèvres et je sais que c'est une protection. Une protection pour ne pas qu'il voit que je souffre, même si je pense qu'il le sait déjà. Bien sûr, qu'il en serait capable.

« Il n'ira jamais jusqu'à là, Zayn est amoureux de toi. »

Je soupire d'agacement et me tourne vers lui en remontant légèrement mon t-shirt. Les hématomes que je porte sur le long des côtes sont juste du à ses excès de colère. Sa mâchoire se crispe, sans lâcher mon corps du regard, choqué.

« J'ai juste fait tomber un cadre et il s'est prit au bout de verre dans le pied. J'ai dis que ça n'allais pas le tuer et j'ai eu le droit à ça.
- Putain Louis... »

Il relève les yeux vers moi, comme s'il s'en voulait. Je sais que Abel m'aime vraiment bien et en voyant son visage se décomposer, je regrette ma réaction excessive.

« Si je pars, il me tuera, je suis bien placé pour le savoir. »

Il m'a adressé un regard désolé, mais je me suis sèche les mains sur mon jeans et je suis sortit. Merde, j'avais juste besoin de décompresser, de ne pas parler de Zayn ce soir. J'ai envie d'hurler de l'intérieur, mais je reste debout.

Chained With HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant