#RestezChezVous
Harry
« Une semaine avant son anniversaire, je suis venu ici, à Paris, avec Zayn et mon fils. A ce moment-là, j'avais de gros problèmes avec Diego des Mayans. Il me devait de l'argent, et j'ai envoyé des gens lui régler son compte pour qu'il me rembourse. Je savais qu'il voulait se venger, mais je n'avais pas le temps pour lui. Je voulais me concentrer sur mon fils. Alors, avec Zayn, on l'a emmené à Paris. On était partis dans un magasin de jouets, il était comme un fou, il était tellement heureux... »
Ma voix commence à trembler. Je détourne les yeux de Louis pour ne pas craquer.
« J'étais dans la rue... »
J'inspire et expire.
« Et ça s'est passé en quelques secondes. J'étais en train de mettre les cadeaux dans le coffre et Zayn lui tenait la main sur le trottoir. Une voiture est passée, la vitre s'est baissée sur Diego et il a tiré sur mon fils. Il lui a mis une balle dans le dos et une autre dans la tête. Zayn est resté choqué quelques secondes avant de sortir son arme et de viser la voiture. Il n'a pas visé Diego, mais un autre de ses compatriotes. Puis la voiture est partie.
- Ça s'est passé ici, à Paris ? »
Je relève mes yeux embués vers Louis qui vient de parler pour la première fois depuis le début de notre conversation. Il se retient comme il peut de pleurer lui aussi, ses joues sont en train de trembler.
« Je me suis mis à hurler de toute mes forces en me jetant sur lui. Je tenais mon fils dans mes bras, en le berçant et le regardant se vider de son sang. Les gens se précipitaient autour de moi et les sirènes de l'ambulance... mais c'était trop tard. Mon petit garçon était mort. »
Un trou béant se forme dans ma poitrine. Comme à chaque fois qu'il est question de Marcus. Comme à chaque fois que je regarde des DVD de lui, petit. Comme à chaque fois...
« Je suis tellement désolé, Harry. Je t'ai saoulé avec cette ville, alors que...
- Ce n'est rien, Louis. C'est moi qui eus l'idée de venir ici. C'est pour ça que Zayn sait que je ne viendrais jamais ici. »
Je renifle et essaye de sourire à travers mes larmes. Louis n'a pas pu retenir ses larmes, ses joues sont humides et ses yeux sont dans le même état.
« Il t'aurait adoré, putain... tu sais, Zayn l'aimais beaucoup, il le réclamait sans cesse et tout a dégénéré depuis ce moment. Quand Marcus est mort, Zayn est devenu fou. Il s'en est pris à un des Mayans et l'a tabassé presque mort. Après ça, je ne l'ai plus jamais entendu rire aux éclats. Il trouvait ça injuste et moi aussi. Il disait qu'on aurait dû les prendre à sa place. J'ai fait une dépression après ça. Je ne parlais plus, je ne mangeais plus et je faisais du sport toute la journée à en hurler de douleur. Je me forçais à avoir mal. »
Louis me regardait, m'écoutant parler, les yeux brillants. Je n'ai jamais autant parlé, surtout pour parler du décès de mon fils.
« Tu l'aurais adoré toi aussi. Tout le monde l'adorait, même Ivan. Mais toi, tu l'aurais aimé, tellement... Vous auriez fait des puzzles et des dessins. Il aimait beaucoup dessiner des dinosaures. Je n'ai jamais su pourquoi. J'avais acheté un énorme appartement pour lui et moi. Mais, je n'arrive pas à vivre dedans sans lui. C'est pour ça que je vis au hangar la plupart du temps. J'ai un ange gardien qui veille sur moi à chaque seconde. Je sais que je ne suis pas seul. »
Quand j'ai fini de parler, je regarde Louis qui est en train de me regarder bizarrement.
« Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien, rien... c'est juste que je suis choqué d'apprendre tout ça. »
Je n'ai pas envie de lui poser des questions sur sa vie. Je sais que, pour l'instant, il n'a pas eu une vie facile et il y a une ambiance morose entre nous.
« On peut rentrer, maintenant ? »
∞ ∞ ∞
Mes coups de reins sont lents et profonds, je prends le temps de regarder le visage de Louis dans la pénombre, ses traits sont uniquement éclairés grâce à la lumière de dehors qui passe à travers les rideaux. Il tire sur mes boucles en respirant rapidement, et fort. Ses yeux se ferment et sa bouche se crispe.
« Louis, bébé, ça va ? »
Je demande entre deux souffles. Il fixe ses yeux dans les miens et je choisi ce moment pour accélérer le mouvement, n'en pouvant plus. Il griffe ma peau de plus en plus fort, je me serre et appuie sur le matelas en mordant ma lèvre inférieure. Je sais que je ne tiendrais pas plus longtemps, alors je me penche sur lui et l'embrasse brusquement, sauvagement même. Je maltraite sa bouche, et lui entre ses ongles dans mes fesses. Après un énième coup de rein, je viens en lui, et il ne tarde pas à me suivre dans un gémissement étouffé. Je me laisse aller contre lui, épuisé de cet acte et heureux car on ne fait qu'un. Louis respire contre mon cou et caresse mon dos avec paresse et fatigue.
« Je suis heureux, Harry.
Je souris contre sa peau. Louis a rarement des moments de tendresse comme celui-ci, il est souvent très réservé. Mais je profite de ce moment, avant qu'il ne pense encore à Zayn. Je commence à lui embrasser le cou.
« Harry, on a un avion à prendre dans moins de deux heures, dit-il en gloussant sous moi.
- Je sais... »
Je me détache de lui pour m'allonger à ses côtés. Il se recolle directement à moi, posant sa tête sur mon torse.
« Tu ne veux pas qu'on reste une journée de plus.
- J'aimerais bien, mais j'ai promis à Shani d'être là à son réveil.
- Je sais, mais... il peut bien vivre sans toi une journée de plus, non ? »
Il se lève pour me regarder avec un regard indigné.
« Je lui ai promis, Harry. Une promesse est une promesse.
- Je sais, excuse-moi. C'était con de ma part de dire ça.
- Ce n'est pas grave, je vais aller prendre une douche. »
Il se détache de moi, prend un drap pour le mettre autour de lui et quitte la chambre pour aller dans la salle de bain.
Chapitre corrigé par eliseblz
N'oubliez pas de porter un masque et surtout restez chez vous.
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Chained With Him
FanfictionLes apparences sont souvent trompeuse. Louis Tomlinson à vingt-deux ans, il a une villa des plus luxueuse avec un jardin bien entretenu, des meubles qui valent cher. Des vêtements qui coûtent la peau du cul, un magnifique petit garçon de deux ans, t...