Chapitre 3

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Quand on arrive à la maison, je cours me réfugier dans la chambre de Shani, sans porter attention à fiancé. Je ferme la porte en douceur pour ne pas réveiller le petit. Je m'agenouille à côté de son lit pour le regarder dormir, il est adorable.

Shani est le petit cousin de Zayn. Au début de ma relation avec lui, il a recueilli Shani chez lui après la perte de ses parents pour éviter qu'il aille en foyer. Je me suis vite attaché a lui, alors nous avons décidé de l'adopter. Même si nous n'avons pas les mêmes gêne, c'est mon fils. Je l'aime tellement que je pourrais donner ma vie pour lui. Zayn l'aime autant que moi, alors il n'a jamais lever la main sur lui et ne le fera jamais. Si un jour lui prendrait d'être violant envers mon fils, je le tuerais de mes propres mains.

Je n'ai que vingt-deux ans et je ne peux vous dire que je n'imaginais pas du tout ma vie comme ça. Je suis diplômé en littérature et philosophie, je pourrais être professeur dans une université, mais non. Il a fallut que je tombe sous le charme du diable et qu'il me persuade de rester à la maison, à élever le petit, de peur que je me fasse draguer. Je préféré éviter les dégâts, la seule personne qu'il accepte que j'approche, hormis les hommes qui fréquente, c'est Rosalia ma meilleure amie depuis le lycée. J'avais un meilleur ami aussi, Liam. J'ai arrêté de le voir, car Zayn trouvait qu'on est trop proche. Rosa me rend souvent visite, même si elle fait des études en médecines, elle trouve toujours du temps pour moi. Zayn l'apprécie, mais ce n'est pas réciproque, elle fait semblant de lui sourire pour moi, mais elle le méprise. Elle le déteste pour ce qu'il me fait subir, mais envie malgré tout, tout ce qu'il m'a offert. La maison, les voitures, les fringues... C'est une chose que je n'aurais sûrement pas eu avec un autre, c'est ce que je lui dit souvent, mais elle répond si tac-o-tac « Comme les coups, tu ne les aurai pas avec un autre. » mais elle ne comprend pas, j'ai vécu des bons moments avec lui. Rien que notre rencontre est magnifique et avec les mots doux, les limousines, les restaurants hors de prix, les suites de luxes, comment j'aurais pu deviner qu'il me tuerait à petit feu par la suite ? C'est comme si il me faisait payer tout l'argent qu'il dépense volontairement pour moi.

La porte de la chambre s'ouvre sur Zayn.

« Tu viens dormir ?
- J'arrive. »

Il s'en va en laissant la porte ouverte. J'essuie les larmes qui ont couler sur mes joues. J'embrasse le front de mon petit puis quitte sa chambre.

Parfois, je pense à changer de pays et retrouver mes parents en Angleterre, mais je ne veux pas séparer Zayn de son fils. Je passe deux semaines par an là-bas, ils ont rencontrés Zayn l'an passé. Mon père l'adore, il ne jure que par lui. Ma mère est plus réticente. Bien évidement, ils ne connaissent que le Zayn poli, celui qui m'appelle « bébé » et qui me sourit. Ouais, il ne connaisse pas le monstre avec lequel je vis chaque jour. Ils ne savent pas à pas quel point sa folie peut-être dangereuse.

« À quoi tu penses ? »

Je me tourne vers Zayn qui est couché sur le lit, une main sur le ventre et une cigarette dans l'autre.

« Je songe à voir mes parents.
- Pas avant le mois d'octobre bébé.
- On est en août et ma mère me manque. »

Son visage se radoucit, il me sourit même. Il écrase le cul du mégot et se redresse sur lit, tapotant ses cuisses.

« Viens là. »

Je pose la crème -que je suis obligé de mettre sur les hématomes- sur la coiffeuse en fer forgé et m'avance sur le lit à baldaquin, en essayant de ne pas faire de mouvement qu'il pourrait prendre comme une provocation. Du genre, avancer à quatre pattes. Je me mets à califourchon au dessus de ses cuisses instantanément, il prend mes mains dans les siennes et embrasse le bout de mes doigts.

« Tu es magnifique, Louis. »

Je n'ai pas envie sourire, mais quand il pose sa main sur ma joue, je le fais. Ce soir, peu importe qu'il me fasse l'amour ou pas j'ai besoin de câlin et de tendresse.

« Je suis désolé, pour tout à l'heure, je ne voulais pas...
- Laisse tomber.
- Tu m'aime ? »

Je hoche la tête.

« Tu m'aime fort ?
- Assez fort pour subir tes coups, je suppose. »

Je tortille mes doigts, mais il me fait cesser ça dans un mouvement. Je replonge mon regard dans ses yeux noisettes. Ça aussi ses rares, ne pas voir ses pupilles noires de rage.

« Tu sais que je ne le fais exprès, merde ! Louis, tu pense ... tu pense que j'aime te faire ça ? Je t'aime, je ne sais pas pourquoi est-ce que tu es encore avec moi. Je suis tellement désolé... »

Je ferme les yeux et me penche sur son corps pour l'embrasse langoureusement. C'est toujours la même chose. Toujours la même chanson et je n'en peux plus de l'entendre. S'il m'aimait vraiment il cesserait de me donner coups sur coups.

« J'ai envie de toi. »

Je ne veux pas le repousser, parce que moi aussi j'ai envie de lui. J'ai envie de sentir son corps chaud contre le mien. Une chaleur apaisante toute la nuit. J'ai besoin de ses mains sur mon corps, qui me feront oublier que je suis souillé de la tête au pied.

« Moi aussi Zayn. »

Je me penche à nouveau sur son corps, juste pour oublier que demain, tout sera de nouveau comme avant. Je veux juste ressentir du plaisir durant quelques heures.

Chained With HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant