Chapitre 18

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#RestezChezVous

Louis

« Tu... tu me détestes ? »

Il rigole nerveusement, il n'y a pas de fossettes, juste ses narines qui se gonflent doucement au rythme de sa respiration et sa mâchoire qui se crispe à plusieurs reprises. Ses jointures deviennent blanches parce qu'il sert le poing, mais ça ne me fait pas peur. Je n'ai plus peur. Il est à quelques centimètres devant moi, prêt à se transformer en animal, mais je n'ai pas peur et je souris intérieurement parce que mes paroles sont assez important pour qu'il réagisse de la sorte, même si j'ai l'impression qu'elles sont translucides, comme mes yeux à cet instant. Mon cœur fait des bons et mes sanglots aussi.

« Qui a veiller sur toi toutes les nuits ? Qui ... »

Ça voix est étrangement calme et la par contre... ça ne me plaît pas. Il pointe le doigt sur mon torse et appuie doucement sur ma poitrine. Je ne sens rien.

« Qui t'as traité comme un roi durant ton séjour ici ? Ton mec ? Non c'est moi ! J'ai pris soins de toi. J'me suis éclaté le poignet parce que Zayn était là et pas moi.
- Si tu fais ça pour la reconnaissance... »

Il me coupe en sortant un rire nerveux. Il se frotte les yeux, comme pour se réveiller.

« Tu n'as vraiment rien compris enfaite. Je ne fais pas ça pour la reconnaissance, je le fais parce que je ne te déteste pas, moi. »

Je me prends une gifle en plein visage, qui me fait tomber d'un million d'étage. Je le rejoins dans sa chute. Je relève la tête, mes yeux se verrouille automatiquement aux siens et je me sens frissonner de l'intérieur. C'est une drôle de sensation, comme si un liquide brûlant vous coulait le long du dos.

« Harry... »

Et là, j'aurais voulu qu'il me parle ou même qui me frappe, mais pas qu'il agisse comme ça. Il secoue la tête et prend la mienne entre ses mains et avant de faire un autre geste, il se mort les lèvres, à quelques millimètres de la mienne.

« Ne me déteste pas. Pas toi... »

Son souffle mentholé a cogné ma lèvre inférieur et je l'ai embrassé. J'ai collé ma bouche contre la sienne et je suis resté comme ça quelques secondes, juste... juste quelques secondes. Mais tout était trop fort d'un coup: son odeur et ses lèvres douces. Sa langue a rejoint la mienne pour entamer une danse plutôt endiablé qu'enflammé. Parce que j'étais littéralement en train de provoquer le diable, mais j'en est rien à faire. Nos muscles se touchent sans vraiment se dominer, ses mains caressent mes joues en même temps que ses pouces effacent mes larmes encore présentes et mes doigts dans ses boucles n'ont jamais été aussi tremblants qu'à l'heure actuelle, elles sont beaucoup trop soyeuses. Je n'arrive plus à respirer, j'ai vraiment du mal à respirer et je ne vais pas tarder à devenir bleu par manque d'oxygène, mais je mets ma main sur sa nuque pour continuer à jouer avec sa langue. Je continue de taquiner les commissures de ses lèvres avec mon muscles, je continue de lécher sa lèvre inférieur et je veux encore sentir tout son corps de tendre parce qu'il m'embrasse. Parce qu'il embrasse le mec de son meilleur ami.

« Je... j'ai... »

Il a secoué la tête

« Chut. »

Encore une fois, nos bouches se sont rapprochées pour apprendre à se connaître. C'était beaucoup trop plaisant à mon goût. J'ai l'impression d'avoir les papillons qu'il a de tatoué sur le ventre dans le mien. Ses mains dans mes cheveux et son sourire que les lèvres. Tout ça... ça m'a rendu vivant, juste avant que ma conscience me dise: Oops, tu embrasse le meilleur ami de fiancé violent. Au moins maintenant, Zayn a eu raison d'être jaloux.

Je me suis sentit idiot de sourire en touchant mes lèvres gonflées à force d'avoir été embrasser et agréablement malmené, si je puis dire. J'ai eu un pincement au cœur à l'aube, car il est partit comme un voleur en effleurant ma joue et en chuchotant un « merde » plus audible qu'il l'aurait sûrement voulu. Je n'ai pas voulu l'alerter et lui courir après lorsqu'il a refermé la porte, en plus j'étais incapable de marcher et le temps que je prenne mes béquilles il serait déjà dans l'ascenseur. J'ai juste pleuré, comme la veille avant qu'il ne m'embrasse. J'en ai marre de pleurer, j'aimerais sourire plus. Comme quand j'avais dix-huit ans. Alors, j'ai repensé à toutes les fois où je l'ai vu sourire et où j'aurais du voir qu'en fait, son cœur n'y était pas. Je pense que j'ai pleuré durant deux heures, sans savoir pourquoi. Les gens pensent qu'il y a toujours un motif quand on pleure, là non. Juste ... j'avais besoin de me libérer. Vers dix heures, quelqu'un vient toquer à ma porte. J'essuie mes larmes avant de lui dire d'entrer.

« Oui ? »

Ma voix est plus rauque que d'habitude. C'est Abel, un paquet de Shoko-bon dans les mains. Il le dépose sur la table et pose un bisou sur mon front avant de m'ébouriffer les cheveux déjà très peu coiffés.

« Ça va ?
- Normal. Est-ce que tu as vu Harry ? »

Il me fixe quelques secondes et fini par secouer légèrement la tête.

« Quoi ? »
- Tu demandes des nouvelles de Harry avant même d'en avoir de Zayn. »

Grillé.

« Je sais que Zayn est un vrai monstre avec toi. Qu'il mérite de mourir ou d'être enfermé ou même de passer sa vie seul, mais ne détruit pas son amitié Harry. Si il apprend que tu craque sur lui, ce n'est pas que leur amitié qui va en prendre un coup, mais nous tous. »

Il a raison. Si Zayn apprend qu'il c'est passer quelque chose entre Harry et moi, ça déclencherai une guerre entre les deux plus grosse tête de Hélix Hart. J'en ai rien à faire de détruire le gang que Zayn a fait passer toute ses années avant moi. Mais, si une rivalité se déclenche entre les deux, Harry risque de perdre la vie.

« Je ne vois pas de quoi tu parle. »

Il hausse les épaules avec un léger rire.

« Zayn fait le ménage de la cave jusqu'au grenier. Il a repeint la rambarde de devant et c'est occuper de Shani. Il passera dans l'après-midi. Harry est resté enfermé dans sa chambre avec Julia.

Avec Julia. Avec Julia ? Rend toi à l'évidence, ils jouent pas au Monopoly. Pour la troisième fois en moins de vingt-quatre heures, je m'apprêtais à pleurer, mais je ne pouvais pas. Alors, j'ai souris.

« Tu sais ... »

Il se racle la gorge.

« Ils se sont reparlé ce matin. Harry a prit sa moto pour aller chez toi et quand il est revenu, il m'a juste dit que ça c'était arrangé entre eux. Alors, ne gâche pas tout avec Harry, ok ? »

Je n'ai rien ressentit. Il n'a pas parlé du baiser à Zayn, parce qu'ils se seraient tués l'un l'autre. Il n'a pas parlé de moi, je le sais. Il a sûrement juste dit à Zayn qu'il n'était qu'un infâme connard, mais qu'avant ça... c'était son frère. Là, en pensant ça, oui je ressens quelque chose comme du mépris.

« Ouais. »

Chained With HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant