Chapitre 4

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Louis

J'ai horreur de me réveiller dans un grand lit froid. Ça veut dire que la place n'est plus occupé depuis longtemps, mais ça ne veut pas dire que je suis tranquille. J'ouvre difficilement les yeux et me tourne instinctivement vers mon réveil qui indique qu'il est presque midi. J'ai réellement dormi tout ce temps ? C'est fou qu'il m'ait laissé dormir jusqu'à si tard, d'habitude si je ne suis pas lever avant dix heures, il vient en hurlant me dire d'aller m'occuper du petit car il doit travailler et que je suis qu'une feignante, un bon à rien.

Je profite de ce moment de bonheur pour prendre toute la place dans le lit en me mettant dans la position de l'étoile. Je sens que mes côtes me font encore un peu mal, mais je ne sens presque plus rien au tibia, c'est une chance.

« Tu es réveillé ? »

Je sursaute et me recroqueville sur moi même quand j'entends sa voix. Je me tourne vers lui, il est torse nu. Il tient le bébé dans un bras et un plateau à l'autre. Il est vachement sexy.

« Qu'est-ce que c'est ?
- Je voulais me faire pardonner pour hier, alors avec Shani on t'a préparé le petit déjeuner.
- Merci mon amour, c'est adorable. »

Il vient déposer le plateau sur mes cuisses et pose ses lèvres sur les miennes. Shani marche à quatre sur le lit pour venir dans mes bras.

« Je vais vous laissez en tête à tête, je vais aller ajouter deux trois trucs à la Harley, histoire qu'elle roule mieux. »

La Harley Davidson V-Rod de Zayn. Toute une histoire d'amour. Il ne peut pas vivre sans sa moto. Enfin, comme tous ceux du groupe. Tous ces motards aux corps remplis de tatouages, aucun d'eux ne peut vivre sans leur moto. C'est dingue, mais ils les aiment ces engins, encore plus que leur femme ou leur mec. Je trouve ça idiot, mais je ne dis rien. Il s'approche de moi et prend mon menton entre ses doigt pour le tourner d'un geste brusque.

« Tu es vachement rouge à l'œil.
- C'est toi que j'dois remercier pour ça, dis-je en mettant un pancake dans ma bouche.
- Louis... »

Il soupire et ferme les yeux quelques secondes, plus agacé qu'énerver apparement.

« J'essaye de me faire pardonner, alors ne gâche pas tout s'il te plaît. »

Moi, je gâche tout ?

« Je t'ai dis que, par moment, je pouvais pas me contrôler.
- Par moment, tu entends six jours sur sept, non ? »

Il se lève et balance la bouteille qui se trouvais sur la table, sur la lampe qui se brise sur le sol. Je sursaute en même temps que le petit qui se mets à pleurer.

« Pourquoi est-ce que tu cherche la merde ? Je t'ai dis que j'étais désolé ! Regarde ce que tu me fais faire devant le petit, pour un bleu à la con ! »

Il hurle me toisant avec rage. J'ai envie de m'excuser, mais je n'en ferai rien. Je colle Shani à mon torse pour le calmer. Mes yeux commence à me piquer sérieusement.

« Tu me fais chier, Louis. Vous êtes un poids pour moi, je sais même pas c'que je fous encore avec toi. »

Il a claqué la porte en sortant. J'ai sursauté même si je m'attendais au bruit. Les pleures de Shani se sont multipliés. Je me lève pour faire les cents pas dans la chambre pour le bercer. J'ai commencé à pleurer silencieusement, en serrant mon fils fort contre moi. Quel con ! Parfois, il peut être vraiment être con et ses vraiment un signe de faiblesse de me hurler dessus comme ça devant notre fils. Le petit fini par se calmer, je le dépose sur le lit et lui donne un jouet pour l'occuper.
Je m'avance vers mon miroir. Il a raison, mon œil est sacrément rouge, je crois que c'est parce que je n'ai pas mis de crème dessus hier soir, alors je le fais maintenant et bordel, je n'ose même pas appuyé tellement j'ai mal. Il m'a cassé quelque chose c'est pas possible ! Enfin, c'est pas comme si je n'en avais pas l'habitude. Je soupire et reporte mon attention sur mon visage, j'ai vraiment changé. En quelques années, j'ai perdu du poids et je me suis légèrement musclé, mais c'est pas pour autant que je sais me défendre. L'éclat de ma yeux n'est plus le même et mes cheveux sont toujours coupé comme il le veut, avec une mèche en bataille. Je me trouve aigris, déjà abîmé par la vie, à mon âge sérieusement, c'est pas génial. Si ma mère savait, mon Dieu... si elle savait pourquoi je n'ai cessé de m'énerver sur Zayn durant notre voyage à Doncaster. Je la revois encore, avec ses poings sur les hanches, à me dire « laisse le respirer ! Pauvre garçon ». Elle ne l'aime pas plus que ça, mais elle a prit sa défense et sur le coup, ça m'avait mit hors de moi. Pauvre garçon ? Sérieusement ? Et mon corps, on en dit quoi ? Que c'est juste des crises masculines, donc on laisse passer ça ? Bien sûr, Louis il doit toujours tout subir, tout avoir sur les bras quand il s'agit de violence, mais c'est pas grave hein, ça va passer ... Après deux ans, j'hésite encore à avoir de l'espoir.

Chained With HimOù les histoires vivent. Découvrez maintenant