Alex
Aliona dort encore, je ne la réveille pas et me contente de la regarder. Elle est belle, douce et j'en suis vraiment dingue. Je ne parle pas seulement de la courte de nuit que j'ai passé à être plus souvent en elle qu'en dehors, non je parle de tout le reste. Après notre déjeuner en tête à tête, je l'ai emmenée au cœur de la montagne, et son visage s'illuminait à chacun de ses pas. Nous avons également fait une bataille de boules de neige, de vrais gamins, mais qu'est-ce que j'ai ri. Je lui ai couru après, puis elle a chuté sur le sol recouvert de son manteau blanc. Elle s'est mise face au ciel et j'ai compris que cette jeune femme était un ange tombé de celui-ci, un ange qui me fait un bien fou. Pour la première depuis des années, je me sens bien, et j'en ai oublié le passé durant ce moment d'innocence. Je donnerai cher pour figer cet instant, et ne pas revenir à la réalité.
Parfois, parce que je n'arrivais pas à me contrôler, je la plaquais contre un sapin pour l'embrasser. Au bout de la cinquantième fois, je l'ai entraînée en retrait dans la forêt à l'abri des promeneurs, et j'ai glissé ma main à l'intérieur de sa petite culotte trempée par son excitation. Elle a joui en seulement quelques minutes autour de mes doigts. J'avais envie de m'enfoncer en elle contre ce foutu sapin et s'il n'avait pas fait aussi froid, c'est sans doute ce que j'aurais fait. Alors, en rentrant, elle m'a rendu ce que je lui avais donné plus tôt dans l'après-midi. Je revois sa main serrée autour de mon érection, allant et venant tandis que je tentais de me retenir, mais elle a eu raison de moi avant même que je décide de la faire mienne.
Rien que de repenser à tout ça, je bande comme un taureau en rut. Je vais aller me doucher pour calmer mes ardeurs, jamais auparavant je n'avais eu autant envie d'une femme. J'en deviens presque accro et elle va finir par me prendre pour un pervers. Quoique, la deuxième fois, c'est elle qui est venue me chercher alors que je m'allongeais dans le lit. Je pousse les couvertures pour me lever, puis je rejoins la salle de bain. Je fais chauffer l'eau et je me glisse sous le jet. Cela me change de chez moi, je vais profiter de ce luxe qui s'offre à moi ici. La paume contre le carrelage, je baisse la tête et laisse couler l'eau dessus. Mon regard rencontre mon érection qui ne dégonfle pas, j'attrape celle-ci entre mes doigts et agite doucement ma main.
Je tourne la tête vers la porte lorsque j'entends celle-ci grincer, Aliona se trouve devant celle-ci, ses yeux braqués sur ma main. Je ne me stoppe pas pour autant, je ne suis pas un mec qui se sent mal à l'aise avec le sexe, il y a tant de façons de prendre son pied. Elle retire le t-shirt qui la recouvre, puis vient me rejoindre sous le jet d'eau. J'arrête mon mouvement pour lui faire de la place dans la cabine étroite. Elle se met face moi, son dos s'appuyant contre la faïence.
— Tu as besoin d'aide, demande-t-elle d'une voix encore ensommeillée.
— Non.
J'attrape sa main et la dirige vers son buste, elle hésite, mais elle se laisse faire. Je la guide sur sa poitrine tendue par l'excitation, elle ferme les yeux et bascule sa tête en arrière lorsqu'elle frôle son téton sensible. Je continue à lui faire explorer son corps, ses paupières s'ouvrent et j'y aperçois que du désir.
— Fais-toi jouir, Aliona.
L'eau coule sur sa peau, elle est sexy et ma queue durcit encore plus en voyant ses doigts écarter sa petite chatte et pénétrer à l'intérieur. Je grogne, alors qu'elle gémit en se tortillant.
— Regarde-moi, ordonné-je.
Aliona relève la tête, ses joues sont rougies par le désir, sa respiration s'accélère. Elle y est presque, je le sais, je commence à la connaître.
— Alex, couine-t-elle.
— T'arrêtes pas, Ali, grogné-je, alors que mon propre plaisir va jaillir.
Au moment, où je ne tiens plus, le corps d'Aliona est pris de spasme, elle cri mon nom alors que je ne la touche pas et je la suis dans cette jouissance hors du temps. À bout de souffle, nous nous observons, puis je ramène la jeune femme contre moi pour l'embrasser. Nous terminons de nous laver et sortons de la douche. Aliona est restée silencieuse et j'ai peur tout à coup de l'avoir peut-être un peu trop poussée. Je l'entoure dans une serviette, et je fais de même avant de saisir son visage entre mes mains.
— Tout va bien ?
— Oui, je... je n'avais jamais fait ce genre de chose avant. C'est perturbant de se donner du plaisir devant quelqu'un d'autre.
— Mais tellement excitant, ajouté-je.
— On recommencera ?
Je souris et je suis rassuré de voir que je ne l'ai pas choquée. J'acquiesce d'un hochement de tête, puis nous allons nous préparer pour une journée bien remplie. J'ai prévu avec son accord, une sortie en motoneige afin de l'emmener dans un endroit qui je l'espère lui plaira autant qu'à moi.
Vêtue de son bonnet blanc avec un gros pompon, Aliona me dévisage avec un regard que je ne lui connais pas, une lueur brille dans ses pupilles et je crois qu'elle est heureuse, tout simplement. Je termine de rouler mon deuxième joint, bien que j'aie très peu fumé cette merde depuis hier. Ali a su me résonner en m'aguichant une bonne partie de la soirée, et mes clopes m'ont suffi à gérer. Cependant, ce matin, le manque est bien présent et je préfère anticiper avant de plonger dans un mauvais délire et tout gâcher. Je glisse les cônes dans mon paquet de cigarettes, puis me lève du lit pour retrouver celle qui fait partie de moi maintenant.
— Tu en as vraiment besoin ? hésite-t-elle.
— Oui, mais tu sais quoi, Ali ?
Elle répond par la négative en secouant la tête de gauche à droite.
— Je peux ralentir, si tu me le demandes.
Elle semble aussi surprise que moi, jamais je ne pensais un jour prononcer ces mots. Erika avait pourtant essayé de me convaincre à mainte reprise avant de sombrer elle-même dans ce vice, mais j'avais toujours refusé de l'écouter. Alors, pourquoi cela est-il différent avec Aliona ?
Parce que je l'aime, tout simplement. Je l'aime d'un amour réel et sincère.
Je m'approche d'elle et encercle mes bras autour de sa taille, elle se colle à moi et glisse ses mains sur ma nuque. Ses douces lèvres se déposent sur les miennes, puis elle me fixe avec attention.
— Tu le ferais pour moi ?
— Oui, confirmé-je.
— Alors, je te le demande.
— Très bien, je vais réduire ma consommation de pétards.
Elle cale sa tête contre mon torse, j'embrasse son crâne et j'espère de tout cœur réussir à tenir le coup face à ma dépendance. Je sais d'avance que cela ne risque pas d'être facile, mais je ferais au mieux. Pour elle, juste pour elle, parce que pour la première fois, je suis prêt à faire des efforts et surtout je ne souhaite pas la perdre. Non, je veux la garder auprès de moi le plus longtemps possible. Aliona me répare au fil des jours, elle ne m'a pas laissé tomber alors qu'elle m'a vu dans des états pitoyables. J'appréhende seulement ce jour où elle saura, et j'espère au fond de moi qu'elle ne me jugera pas. Je resserre mes bras autour de son corps, je tente de lui transmettre tout ce que je ressens pour elle, et putain que c'est puissant.
VOUS LISEZ
Sombre Dérive
RomanceLui, tente de survivre dans un monde qui ne lui appartient pas, mais dans lequel il a trouvé la paix. L'alcool et la drogue sont les maîtres-mots de son quotidien pour tenir le coup chaque jour. Il ne lutte plus depuis longtemps. Elle, se consacre à...