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La rentrée... comment un simple petit mot pouvait me rendre aussi tendu rien qu'en y pensant. Après avoir passé de merveilleuse semaines loin de cet endroit que l'on appelle lycée, j'allais devoir y retourner pour une énièmes et dernière année. Et comment dire que je n'ai aucune hâte d'y retourner.

Si seulement je pouvais accélérer le temps pour que cette année passe rapidement sans même que je m'en rende compte.

Cette animosité que j'ai pour cet endroit ne viens pas de nulle part, non, mes deux premières années là-bas ont été très difficile. J'ai perdu les deux seuls amis que j'avais dès notre première année quand ils ont décidé qu'ils ne pouvaient pas être en couple et être amis avec moi en même temps. Je n'ai pas eu mon mot à dire n'y sur le fait qu'ils se soient mis en couple dans mon dos, n'y sur le fait de me tourner le dos sans aucune raison valable.

Mais bon... si seulement c'était tout, j'aurais bien voulu que ce soit tout.

Mais ce n'est pas comme ça que ça marche, il y a des personnes qui prennent un malin plaisir à rabaisser les autres, je ne citerais pas de nom mais Dylan et Stella m'ont fait vivre un enfer ces deux dernières années.

Malgré tout je tiens bon, je ne vais pas les laissé gagner, et puis peut-être que cette année Dylan me laissera tranquille pour se concentrer sur ces potentielles victoires au football pour impressionner les recruteurs.

Ça ne me dérange pas d'être seul, je n'ai jamais cherché à faire de nouvelle rencontre parce que je savais d'avance que personne ne voudrait m'adresser la parole. Ils savent tous qui je suis alors que moi j'ignore qui ils sont.

Depuis que tout le monde est au courant pour mon père et ce qu'il a fait, personne n'ose s'approcher de moi, même en classe, ils me fuient comme la peste et Dylan ne manque jamais une occasion pour me piquer à ce sujet-là. Il me punit pour les choses que mon père a faites, sauf que je ne suis pas lui, et je ne serais jamais lui, ce qu'il a fait à ces familles... Rien que dit penser, ça me donne la nausée.

Je me ressaisie en me levant quand je me rends compte que le bus s'est arrêté à mon arrêt. Je descends suivis par quelques autres élèves que je ne connais pas et je commence à marcher en direction du lycée, c'est ta dernière année Mélanie, tu vas survivre...

Un long soupire s'échappe de mes lèvres quand j'entre à l'intérieur de l'établissement. Tu vas survivre, tu vas survivre, tu vas survivre... Pensais-je en marchant pour me donner du courage, mais quand j'aperçois Dylan et Stella au loin, mon discours change aussitôt et je décide de faire un détour pour aller en cours...Tu vas mourir, tu vas mourir, tu vas mourir...

Je passe une main dans mes cheveux en soupirant je crois que ça va être un peu plus compliqué que ce que je pensais affronter ces démons n'as jamais été facile de toute façon, mais il faudra bien que je leur fasse face un jour où l'autre.

Je me dirige vers la salle 235 s'en grand enthousiasme.

Arrivée dans la salle de classe, je balaie rapidement la pièce des yeux elle est quasiment vide, quelques élèves sont déjà présents y compris mes deux anciens amis Aaron et Julia assis l'un à côté de l'autre près des fenêtres.

Julia me sourit légèrement quand elle voit que je les observe, mais je ne lui rends pas son sourire, je pense qu'elle fait ça uniquement pour se donner bonne conscience.

Elle et moi, on se connaît depuis toute petite, et bien avant Aaron qu'on a rencontré il y a 4 ans. Quand j'ai appris pour eux... C'est vrai qu'au début ça ne m'a pas plus, mais après coup, j'ai tout fait pour qu'il n'y ai pas de malaises, seulement ça n'a pas suffi, ils ont commencé à sortir sans moi sans rien me dire, chose que je pouvais comprendre, mais c'est allé crescendo ils m'excluaient de leurs conversations, de leurs blagues et du jour au lendemain, ils m'ont ignoré, pourtant, c'étaient les seuls à être un soutien pour moi concernant mon père, ils savaient que je n'avaient rien à voir avec tout ça, mais ils m'ont laissé tomber tous les deux, sans aucune raison et sans justification. La phrase préfère de Julia c'était c'est comme ça un point c'est tout.

Je décide d'aller m'assoir au troisième rang côté mur et loin des deux tourtereaux... La classe ce remplie de plus en plus et à mon grand désarroi Dylan, Stella et leurs deux toutous Chloé et Justin entre dans la classe. Ils se dirigent tous les quatre vers le fond de la salle, mais pour ça il faut qu'ils passent à côté de mon bureau. Je n'espère même pas qu'ils passent sans prendre le temps de me lancer une pique. Parce que je sais que c'est impossible les connaissant.

- Oh mais qui voilà ! Fit Dylan en mimant un air surpris. - Tu n'as pas rejoint ton père en prison pendant les vacances à ce que je vois.

Je fronce les sourcils, énervé par sa remarque. Il ne va pas chercher bien loin ces répliques à deux balles pourtant, j'ai qu'une envie c'est de lui bondir dessus et de l'assommer, mais je n'ai pas envie de réitérer l'expérience et de retourner dans le bureau de la Proviseure Adjointe pour une exclusion dès le premier jour de cours. Parce que oui, ça, c'est déjà produit.

L'année dernière, il m'a sortie la vanne de trop et je me suis mis à le frapper et il m'a laissé faire sans riposter sous prétexte qu'il ne frappe pas les femmes... La voix aiguë de sa petite amie me sort de mes pensées.

- De toute façon, soit elle finira alcoolique comme sa mère ou en prison comme son père ! Réplique-t-elle. Et ils se mettent tous les quatre à rire. Alors que la classe était devenue silencieuse.

Je souffle lourdement pour prendre sur moi, c'est la rentrée Mélanie, tu ne vas pas te battre le jour de la rentrée quand même. Le silence est la meilleure des réponses face à ces abrutis, je ne gâcherais pas ma salive pour eux. Je leur lance un regard furieux sans répondre pour autant.

Ils finissent par s'éloigner de moi sans s'arrêter de rire avant de s'installer au fond de la salle.

La classe finit de se remplir et le professeur arrive enfin, il entre et ferme la porte derrière lui. Notre professeur de philosophie, c'est également notre professeur principale pour cette dernière année.

- Bonjour à tous ! Dit-il pour avoir l'attention de tout le monde. - Je me présente, je suis M. Harrison Smith, votre professeur principal et votre professeur de philosophie. Cette année, c'est la dernière année où vous allez pouvoir montrer aux recruteurs et à votre futur directeur que vous êtes fait pour étudier dans tel ou telles universités.

Il contourne son bureau et s'appuie dessus avant de continuer. - Vous ne devez pas relâcher les efforts que vous avez faits lors de vos deux premières années et...

M. Harrison est interrompu par trois coups sur la porte et sans même attendre une réponse, la porte s'ouvre pour laisser apparaître un homme aussi grand que notre professeur, malgré les vêtements qu'il porte on devine aisément sa musculature sous son t-shirt. Il avait quelques tatouage apparents sur ses avant-bras. Il était vêtu d'un haut noir tout comme son jean et ses boots. Ses cheveux brun était rasé sur les côté et long sur le dessus, quelques mèches tombaient sur son visage. il a passé sa main dans ses cheveux pour les remettre à leurs place, ce simple geste était tellement sexy. Ou du moins l'homme qui le faisait rendait le geste sexy.

Il entre dans la classe avec témérité, son regard est sombre et mystérieux, dans un autre contexte il ferait presque peur. Il dévisage notre professeur sans aucune gêne. Sérieusement ? C'est un élève, non ?

- Bonjour, vous êtes ? Demande M. Harrison.

- En retard ! Répond la voix grave et sèche du nouvel élève, certains élèves rit doucement à la provocation du nouveau, en jetant un rapide coup d'œil dans la salle je comprends que ceux qui rient sont principalement les filles visiblement éblouies par son charisme.

- Eh bien Mr... En retard tâché à l'avenir d'arriver à l'heure. Rétorque-t-il. - Aller vous installez.

Le nouveau balai la salle dans son ensemble. Il finit par fixer la chaise à côté de moi, puis il s'approche de ma table, pose son sac et s'assoit, il ne m'a pas regardé une seule fois. Ce n'est pas que j'en avais envie, mais quand même... Pour avoir mon approbation, ou je ne sais pas moi, mais il aurait pu faire un effort de courtoisie. Non ?

M. Harrison reprend son discours de bienvenue, puis il nous énonce le programme de l'année en détail avant de commencer le premier thème de cette année, la conscience...

Sauve moi de Toi - Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant