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On traverse un petit couloir et plus on s'enfonce dans la boîte de nuit plus la musique deviens forte, on passe des rideaux épais et l'odeur de l'alcool et l'ambiance festive me frappe en pleins visage. La piste de danse est pleine de gens dansant seul ou en duo, parfois même en trios.

Mon corps se paralyse quand je sens le corps de Zack me frôler derrière moi. Je sens son souffle dans mon cou, mais sa voix grave et sèche qui résonne dans mes oreilles me ramène à la réalité.

- Cinq minutes. Je t'attends ici.

Je tourne légèrement ma tête pour voir son visage qui est plus proche du mien que je ne pensais, puis je m'éloigne de lui pour aller chercher ma mère. Je descends les deux petites marches et m'éloigne de lui pour commencer à la chercher.

Je cherche partout dans cette foutue boîte, mais rien n'y fait, elle n'est pas là ! Elle n'est pas ici.

Tout ce que j'espère maintenant, c'est que quand je rentrerais elle sera là. Je n'en ai rien à faire si j'ai fait tout ça pour rien, tout ce que je veux, c'est la retrouver.

Je retourne à l'endroit, où Zack m'a dit qu'il m'attendait, pourquoi je l'écoute déjà ? Je ne sais pas trop, mais il a accepté de me faire entrer, donc je lui dois bien ça. Je n'arrive toujours pas à croire que cet endroit lui appartient. Ce serait plus logique que cet endroit appartient à son père ou sa mère ou à quelqu'un de sa famille plutôt qu'à lui.

Je l'aperçois, discuter avec deux hommes, quand il me voit l'approcher, il leur dit quelque chose puis ils s'en vont, mais je remarque que leurs mains à tous les deux sont écorchés, avec un peu de sang. Et je fais immédiatement le parallèle avec les deux hommes que j'ai vus dans cette ruelle en train de frapper quelqu'un. Je les regarde s'éloigner et disparaître dans la foule jusqu'à ce que je sois à la hauteur de Zack.

- C'était qui ? Lui demandais-je curieuse. - Tu ne l'as pas trouvé ? Me demande-t-il en ignorant totalement ma question. Je fronce légèrement les sourcils et secoue la tête pour dire non.

- Viens. Dit-il et sans me laisser répondre il m'attrape le bras et m'entraine hors de la boîte de nuit, il a un problème avec mon bras où quoi ? Dehors, il continue de me tirer.

- Eh ! Qu'est-ce que tu fais ? Lâche-moi ! Dis-je, où est-ce qu'il m'emmène, je n'ai aucune confiance en lui. Encore plus après l'avoir vue discuter avec ses deux hommes. Il s'arrête quand il voit que j'essaie de le repousser. Il se tourne pour me faire face et plonge ses yeux dans les miens.

- Je te ramène chez toi. Gronde-t-il froidement.

Je ris légèrement. - Je n'ai pas besoin de toi, je peux prendre le bus. Répliquais-je sur le même ton que lui en croisant les bras sur ma poitrine pour me donner une constance.

- Si tu as envie d'attendre jusqu'à cinq heures trente du matin alors je te laisse.

Il se tourne et recommence à marcher, je prends mon téléphone et bon sang, il est trois heures passées. Je soupire lourdement. Et trottine pour le rattraper.

- Attend, ... Attend. Il s'arrête et se tourne vers moi avec un sourire arrogant sur le visage, mais il disparaît aussi rapidement qu'il est apparu et son visage redevient impassible.

- Je veux bien que tu me ramènes en fin de compte.

- Et moi j'ai plus envie.

Il dit ça avec une telle froideur que j'ai l'impression qu'il dit la vérité. Je le regarde avec un air perplexe, et il finit par dire.

- Où est-ce que tu vis ? Me demande-t-il d'une voix nonchalante.

- À deux rues de la station de bus Mount Rainier, derrière le parc. Dis-je hésitante. Je m'attendais à ce qu'il me demande plus d'indications pourtant il ne le fait pas, comme s'il savait exactement où ce situait ma maison.

- Ok, monte. Me dit-il en me faisant un signe de tête. Je m'approche, et le regarde prendre un casque de moto, puis il pose son regard perçant sur moi en me tendant le casque. Je n'ai jamais fait de la moto, mais ça ne m'effraie pas plus que ça.

Je prends le casque. - Et toi, tu n'en mets pas ? Lui demandait-je, alors qu'il est déjà installé sur la moto. - Met se putain de casque et monte. Gronde-t-il.

J'ai envie de lui dire c'est quatre vérités la tout de suite, mais il risquerait de partir sans moi donc... Je retiens toutes les insultes que je meurs d'envie de lui envoyer.

- Tu pourrais être plus sympa, je ne t'ai rien fais à ce que je sache. Dis-je blasé, avant de monter derrière lui. J'entoure son corps de mes mains en essayant de pas trop le coller, mais ma poitrine touche quand même son dos. Mes mains sur son torse, je sens ses abdos bien dessinés sous son t-shirt ce tendre à mon contact.

Il démarre rapidement et je m'agrippe un peu plus à lui, nos corps se colle davantage, et plus je le sens contre moi plus j'ai l'impression de manquer d'air. C'est la première fois que je suis aussi proche d'un homme. Et mon corps réagît d'une façon que je ne comprends pas totalement.

Je sens des frissons parcourir tout mon corps et mon cœur battre de plus en plus vite. Heureusement que la vitesse de la moto me fait du vent parce que j'ai l'impression d'avoir très chaud tout d'un coup. J'essaie de me concentrer sur la route et pas sur ce corps plein de muscle et de testostérone, que j'entoure de mes bras.

Après plusieurs minutes, on arrive enfin dans ma rue. - C'est la maison là-bas. Dis-je, en la montrant du doigt. Il s'arrête devant et je le lâche, la sensation de son corps chaud contre le mien disparaît aussitôt et elle me manque presque.

Je descends de la moto et retire le casque, quand je lève les yeux vers lui sont regard est toujours froid et mystérieux. Je lui tends son casque.

- Tiens, il le prend et je finis. - Et merci, de m'avoir ramené, ce n'est pas tout le monde qui l'aurait fait. Dis-je en m'éloignant de lui. - Bref, bonne sieste. On se voit tout à l'heure au Lycée.

Son visage reste impassible, je n'attends pas de réponse, et je lui tourne le dos avant de m'éloigne pour rentrer chez moi. Je monte les quelques petites marches du porche de la maison et je l'entends démarrer sa moto.

Je me tourne pour voir s'il part, mais non, il reste là, son casque sur la tête il me regarde, quoi il attend vraiment de voir si je rentre bien chez moi ? Je secoue la tête.

Je sors mes clés et ouvre la porte avant d'entrer à l'intérieur et cette fois, j'entends sa moto s'éloigner, ce mec est bizarre, mais quelque part, j'ai envie d'en savoir plus sur lui...

Plongé dans l'obscurité j'aperçois allongé sur le canapé une silhouette endormi. Je m'approche pour m'assurer qu'il s'agit bien ma mère et oui, c'est bien elle ! Elle va m'entendre tout à l'heure.

Sauve moi de Toi - Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant