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Après le déjeuner mouvementé de ce matin, j'ai croisé Vassily qui m'a dit que tout le monde était parti. J'ai joué un peu avec lui puis je suis allé faire une sieste.

Quand je me réveille, j'ai une envie de me défouler et sa tombe bien, ils ont une salle de sport rien que pour ça. Je décide me mettre en tenue, un short et un débardeur puis je vais direction le sous-sol.

En bas la pièce est plongée dans le noir, j'allume la lumière et je réalise qu'il y a un petit coin cuisine en dessous des escaliers que je n'avais même pas remarqués avant.

Je monte sur le ring et fait quelques mouvements de boxe, heureusement que personne ne me voit parce que je crois que je suis ridicule, mais il fallait que j'essaie. C'est la première fois que je monte sur un ring de boxe... Bref, je commence par faire quelques étirements.

Ensuite, je décide de faire quelques kilomètres sur le tapis de course. Je cours une vingtaine de minutes et quand je termine je m'écroule au sol en respirant bruyamment. - Je suis morte.

- Non mais je peux y remédier si c'est ce que tu veux.

Oh non. Sa voix grave, parvient jusqu'à mes oreilles. Je l'entends approcher et mon cœur accélère. Je suis déjà en pleine tachycardie à cause du sport, mais avec lui dans les parages mon cœur va exploser.

Je me relève malgré que mes jambes menacent de céder. Et je le vois, vêtu d'un jean foncé taille basse et d'un t-shirt noir, avec ses cheveux mi-longs plaqué en arrière, Alexis s'approche de moi lentement.

- Alors ? Ta journée ? Me demande-t-il d'un ton faussement convivial.

Je n'est même pas la force de répondre, mes yeux ne quittent plus les siens. Je suis comme paralysé.

- On a perdu sa langue ? Continue-t-il avec un léger sourire amusé.

- Je... Depuis quand ça t'intéresse ? Répondis-je avec une voix mal assurée.

- Tu as raison, ça ne m'intéresse pas.

Mon corps se raidit quand il arrive devant moi, j'avais presque oublié à quelle point il était grand. Un silence pesant s'installe dans la pièce, et il se met à me fixe pendant de longues secondes.

- Alors pourquoi t'es là ? Rétorquais-je de façon provocante.

Il s'approche un peu plus de moi et j'ai un mouvement de recul quand il approche sa main de mon visage, avec ses doigts, il remet lentement une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

- Parce que je suis chez moi et que c'est l'heure de mon sport, son regard est froid et dur contrairement à son geste.

- Si tu le dis.

Mais n'appréciant pas le ton que je venais d'utiliser, il empoigne fermement ma queue-de-cheval. Je lâche un gémissement de douleur quand il tire dessus. Mais il reste impassible face à ma douleur, il rapproche son visage du mien.

- Je ne suis plus ton petit pote du lycée Mélanie, l'homme que tu vois ici, c'est vraiment moi ! Et j'ai une patience très limitée, alors fait gaffe à ce que tu dis et surtout à, comment tu le dis, souffle-t-il au creux de mon oreille. Je déglutis devant sa réponse.

Un frisson d'horreur parcours tout mon corps quand je sens son souffle effleurer ma peau. C'est la première fois qu'il est violent avec moi. Il lâche mes cheveux et s'éloigne de moi, son regard est sombre. Énervé et en colère, je n'est pas pris le temps de mesurer mes mots.

- Va te faire foutre ! Grondais-je avant de le dépasser. Mais il m'attrape violemment par l'épaule pour me retourner et me plaque brusquement contre le ring de boxe. D'un geste rapide, il me prend violemment par le cou. Il sert sa prise et je respire difficilement. J'essaie de me libérer, mais il est beaucoup plus fort que moi.

- Tu n'as pas l'air de me prendre au sérieux Mélanie, mais écoute-moi bien, plus tu abuseras de ma patience et plus tu creuseras ta tombe ! Dit-il d'un ton cinglant.

Je reste sous le choc. J'avais en face de moi une tout autre personne, rien à voir avec celle que j'ai eue envie de découvrir à Seattle. Il me saisit par les épaules avant de me jeter par terre. Une affreuse douleur se répand dans mon dos quand il heurte le sol dur. C'était la première fois qu'il s'en prenait à moi physiquement. Il me terrifie. Je sais qu'il est capable du pire. Il me l'avait prouvé dans sa boîte de nuit en assassinant un homme sans scrupules. Je ne bouge plus, incapable de faire le moindre mouvement, de peur d'attiser encore plus sa colère.

Il s'agenouille près de moi et m'oblige à relever la tête avec ses doigts. Une larme coule sur mes joues.

- Alors évite de trop me provoquer.

Sur ces mots, il me lâche et se relève pour quitter la salle sans se retourner quand il disparaît à l'étage, un sanglot s'échappe de mes lèvres. La sombre réalité me frappe en plein visage.

Je suis désormais entre les mains de la mafia.

Sauve moi de Toi - Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant