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Durant toute ma deuxième semaine d'exclusion, j'ai essayé de me trouver un boulot, sauf qu'à chaque fois on m'a sorti la même disquette, vous n'êtes pas assez qualifiée, on ne prend personnes et tous les bobards qu'on vous sort quand on ne veut pas de vous.

Aujourd'hui, Julia a accepté de venir avec moi au centre commercial pour voir si je ne trouve pas un magasin qui recherche quelqu'un. Mais on a vite abandonné après plusieurs réponses négatives et ça fait maintenant une heure qu'on se promène dans le centre commercial.

- Oh, ce n'est pas vrai, regard là-bas. Dit Julia en me montrant du doigt, deux personnes au loin. Mon cœur rate un battement quand je reconnais Zack. Prise de panique et j'attrape Julia pour qu'on s'éloigne avant qu'ils ne nous voient. Je n'ai aucune envie d'être confronté à lui.

Plus loin, Julia rit en disant.- Qu'est-ce qu'il te prend ?

- Moi rien. Dis-je sur la défensive.

- Menteuse, pourquoi tu ne voulais pas qu'ils nous voient ?

Je l'ignore et tente de changer de sujet.

- Tu n'as pas faim ? Moi, je meurs de faim, une crêpe ça te dit ? Lui proposais-je en montrant du doigt le stand de crêpe juste en face de nous.

- Ouais, tu as de la chance que j'ai un petit creux, mais tu ne m'auras pas aussi facilement. Dit-elle en se dirigeant vers le stand de crêpes. Elle en prend une au chocolat et moi une à la fraise, on s'installe sur une table, et elle dit.

- Alors pourquoi tu fuis le beau Zack ?

- Je ne fuis personne, Je n'avais juste pas envie de le croiser c'est tout.

- Pourquoi ? Tu lui as dit que tu l'aimais et il t'a dit qu'il te voyait comme une amie ? Dit-elle en riant.

- Quoi ! Non. Elle rit à nouveau, je n'ai pas parler de notre altercation en boîte à Julia, je ne lui ai rien dit à propos de Zack en faite, je ne sais pas trop pourquoi. Alors que Julia rit toujours, la voix d'une femme, nous interpelle.

- C'est vous ! Je lève les yeux pour voir à qui elle parle et quand je croise son regard je la reconnais tout de suite. À ces côtés il y a un petit garçon, il s'appelle Antoine, et elle, elle s'appelle Maria Taylor. Comment pourrais-je oublier leurs prénom.

- Vous êtes sa fille, c'est votre famille qui a détruit la mienne. Mon fils se retrouve sans son père à cause de vous et vous osez vous balader dans cette ville comme si rien ne s'était passé ! Comment vous osez faire ça ! Crie-t-elle furieuse. Je sens les regards se dirige sur nous.

Je ne bouge pas, je reste immobile, ma bouche reste close. Je ne saurai pas quoi dire ou quoi faire pour atténuer la douleur de cette femme.

- Votre famille m'a pris mon mari, vous avez pris le père de mon fils. Vous avez gâché nos vies ! Comment vous faites pour vivre ?! Vous ne devriez même pas exister.

Ce qu'elle dit me blesse vraiment je ne crois pas mérite cette haine qu'elle déverse sur moi, mais j'essaie de rester forte

- Je suis désolé pour ce que mon père vous a fait, mais je n'ai rien à voir là-dedans.

Elle rit amèrement.

- Tu aurais pu l'empêcher, mais tu n'as rien fait.

- Non, c'est faux... j'étais courant de rien. Dis-je pour me défendre. Comme s'il s'agissait de mon procès.

- Et comment c'est au Lycée ? Est-ce qu'ils pensent tous comme toi ! Je parie que c'est la seule qui ait accepté de croire à tes mensonges. Dit-elle en montrant Julia.

- Non je...

- ARRÊTE Ton baratin ! Tu es sa fille, vous viviez ensemble. Alors arrête d'essayer de nous berner et de jouer les innocentes. S'énerve-t-elle.

- Madame, s'il vous plaît... Commence Julia, mais je l'arrête.

- Non Ju... Dis-je avant de regarder cette femme qui était perdu dans son chagrin. Je regarde le petit garçon qui était à côté d'elle, et elle n'apprécie pas.

- Ne regarde pas mon fils, mais plutôt ceux que tu as tués.

Je me lève brusquement. Comment elle ose dire une chose pareille. Je n'ai fait de mal à aucun de ces enfants.

- Ça suffit, je n'ai rien fait alors arrêter !

Elle s'approche un peu plus de moi. Et sans que je ne l'a voit venir, elle me crache brusquement au visage. Julia se lève... alors que moi je reste interdite par son geste. Je devrais faire quelque chose ! Réagir. Mais je n'y arrive pas. Je suis comme paralysé.

- Va au diable ! Dit-elle avant de partir, une larme coule sur ma joue, et j'essuie son cracha d'un revers de main. Je remarque enfin tous les regards fixés sur moi et me tourne pour m'enfuir rapidement de cette endroit, qui me paraît maintenant très petit. Mais c'est à ce moment là que je croise le regard de Zack, il était là, il a tout entendu et tout vu.

Je ne m'attarde pas sur lui et ce regard étrange qu'il me lance, je pars en courant. J'entends Julia m'appeler, mais je ne m'arrête pas. - Mél !

- Mél ! Crie-t-elle dans mon dos alors que j'ai quitté le centre commercial.

Je m'arrête pour la laisser me rattraper.

- Mél. Dit-elle essoufflée. - Mél ne fait pas attention à ce qu'elle a dit.

- Tu es sérieuse. Lui dis-je froidement en fronçant les sourcils.

- Elle a parlé sur le coup de l'émotion, Mél. Tente-elle.

- Ce qu'elle a dit Julia... ce qu'elle a fait.

- Je sais... Commence-t-elle en s'approchant de moi, mais je la repousse.

- Non ! Dis-je et je pars une nouvelle fois en courant.

J'ai besoin d'être seul.

Je rentre chez moi. Et fouille partout. Je serai prête à mettre la maison sans dessus dessous, je sais qu'elle les cache quelque part. Je fouille dans tous les placards, et je fini par trouver une bouteille cachée derrière les conserves, je la prends et quitte la maison.

Vingt minutes plus tard j'arrive à Alki Beach c'est la plage où je me rendais souvent quand je voulais noyer mon chagrin. Comme maintenant. Je marche dans l'eau, mes chaussures dans une main et la bouteille dans l'autre, le soleil est en train de se coucher et la plage est quasiment vide, les dernières personnes présentes sont en train de partir.

Je n'arrête pas de penser à ce qu'elle m'a fait, à ces mots, à ce qu'elle m'a dit... à ce qu'ils m'ont tous dits.

Je vais m'assoir dans le sable pour observer le soleil se coucher.

Tu n'as même pas pensé à moi, quand tu as décidé de devenir un tueur en série. Tu as détruit ma vie, je te déteste tellement... Je te hais.

Je regarde la bouteille d'alcool sans pouvoir me  détourner. Tout sera plus facile à supporter une fois que j'aurais tout bu.

Mais alors pourquoi tu ne le fais pas Mél... Aller bois cette bouteille d'alcool... fait le.

Je commence à ouvrir la bouteille quand je sens une main se poser sur mon épaule. Je sursaute légèrement avant de me reprendre. Je sais que c'est lui, je n'ai même pas besoin de me retourner pour le savoir...

Comment m'as t-il trouvé ?

« Ne me pose pas la question 'ça va ?' car je te répondrai toujours OUI, même dans le pire des cas. »

Sauve moi de Toi - Tome 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant