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chapitre 4 : nos amours de jeunesse

NASHVILLE

Nash ne savait pas ce qu'il lui était arrivé quand il avait entendu l'eau couler du bain sur le sol. Il savait juste qu'il avait bloqué, net, comme si une force majeure avait administré en lui quelque potion paralysante qui le changeait en pierre.

Et puis la migraine...

Depuis, il n'était pas tranquille. Il essayait de chercher et de remonter les origines de sa blocage mais tout ce qu'il réussit de faire, c'était de causer encore plus une migraine. Son cerveau était littéralement en train de lui dire "non". 

Non pour quoi ?

Il était tellement en train d'y penser qu'il n'arrivait même plus à se concentrer sur son travail, à un tel point que même l'irruption de son père dans son bureau ne semblait pas le faire réagir.

- Nashville Sven Peters !

- Hm ? Quoi ?

- Tu es responsable de cette connerie ?!

Nash n'avait même pas encore fini de lâcher son crayon qu'il reçut devant son nez un journal qu'il prit dans les mains pour lire de quoi il s'agissait, remettant ses lunettes pour pouvoir mieux voir. Avec tout ce qui était en train de se passer ces derniers jours, Nash n'avait même plus eu la puissance de remettre ses lentilles chaque matin.

- "compagnie d'armes à feu privée passe publique"... Oui, et ?

- Tu veux te suicider ? C'est ça ?!

- Je sais pas si tu as remarqué mais on est confiné dans notre propre pays, tout peut basculer d'une seconde à l'autre... J'ai choisi de me ranger aux côtés de notre cause, voilà tout.

- "notre cause" ?! Tu n'as donc jamais rien écouté de ce que je t'ai appris ?! Il n'y a pas de "cause" dans le business ! Ce n'est que l'argent qui compte ! Et tu vas tout perdre comme ça !

- Comment est ce que je peux tout perdre, on est en guerre, l'état a besoin de flingues... On est blanchis.

- Et quand la guerre s'arrêtera ?! Qu'est ce que tu feras après, hein ?

Là, Nash avait enfin fini par redresser la tête vers son père qui avait le visage cramoisi par la colère, à un tel point que des veines saillaient son front et que ses pupilles étaient profondément rétractées dans ses iris bleus grisées. Nash éclata de rire, il devait même se tenir à son bureau pour ne pas tomber de sa chaise, ce qui agaça son paternel qui demanda.

- Pourquoi tu rigoles comme ça ?

- Tu crois vraiment que ça s'arrêtera ? Non, non, non... Et c'est moi que tu insultes de con dans cette histoire...

- Peu importe ! Je n'arrive pas à croire que la compagnie mère t'ai autorisé à prendre une telle décision...

- Oh, mais je ne leur demande plus vraiment leur avis... ça fait déjà plusieurs semaines que j'ai commencé à signer les contrats primaires pour l'indépendance de ma branche... Cette décision m'appartient et à moi seulement. D'ailleurs, tu n'as pas prit rendez vous avec John pour pouvoir venir me faire part de ta très chère visite... Je suis pourtant booké jusque dans...