chapitre 18

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ce chapitre contient une scène à caractère choquants...si certaines personnes sont touchés ou fragiles, je déconseille la lecture de ce passage. Il sera mentionner dans les prochains chapitres, pas d'inquiétudes, si vous ne lisez pas, vous ne raterez rien.

mars 2019

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mars 2019

« just come home... »

GARANCE PRUSKI
paris, 19h12

MON VERRE DE COCA À LA MAIN, j'observe rageusement ken et joana se toucher sans cesse. Max a son bras entouré autour de mes épaules, et ne cesse de me faire comprendre qu'il est là pour moi. Ken ne m'a pas lancé un seul regard depuis le début de cette soirée catastrophe. Pas un seul. Pas un seul instant, il s'est dit: « tiens, il faudrait peut-être que j'arrête de draguer la pote de la fille avec qui je couche presque tout les soirs, et chez qui j'habite presque! ». La main de Max me secoue l'épaule, m'incitant à me lever pour aller jouer, et je me met sur mes deux pieds, en entreprenant d'avancer vers la piste. Arrivée au niveau des deux tourtereaux, je me prends les pieds dans celui de Joana, et manque de m'étaler par terre et de me fissurer le crâne sur la rampe. Je lui lance un regard noir et max et mon frère s'empressent de venir m'aider à me relever.

— vraiment désolée, s'excuse faussement celle que je considérais comme mon amie.

— putain mais elle le fait exprès cette pétasse! je m'exclame en m'approchant vivement d'elle, t'as essayé de me faire tomber!

Joana se lève, et prends sa mine là plus triste avant de se tourner vers les garçons.

— dite lui qu'elle hallucine! implore la blonde en me pointant vulgairement du doigt, le monde ne tourne pas autour de toi rudy!

— seul mes amis m'appellent comme ça, je crache, au lieu de faire la meuf devant ken et mes potes, agis en tant qu'amie.

— qu'est ce que tu racontes garance? marmonne ken en posant sa main sur mon épaule, laisse joana tranquille elle a rien fait. C'est pas de sa faute si tu sais pas marcher correctement.

Sa remarque fait rire tout le monde, y compris mon frère, et je me contente de fusille ken du regard. Comment pouvait-t-il croire qu'elle ne le faisait pas exprès alors qu'elle avait tendu sa jambe au moment où je passais devant elle?

— aller vous faire foutre, je crache en attrapant mon sweat à capuche, sauf Max.

Je salue de loin mon seul ami présent, et récupère mes chaussures avant de claquer la porte du bâtiment derrière moi. La pluie est abondante, et bien évidemment, je suis venu en bus. À cette heure, il n'y a plus de bus. Je m'aventure sous la pluie sur un coup de tête, et plaque mes cheveux sur mon crâne pour les enlever de mon visage. J'avance dans les rues vides et peu éclairées de la capitale, et glisse mes mains dans mes poches, tentant tant bien que mal de réchauffer la moindre parcelle de ma peau. Mes semelles couinent sur le sol du quai de métro lorsque j'y entre, et je finis par me laisser tomber sur un banc, épuisée. J'ai du marcher 30 longues minutes dans le froid et la nuit humide pour atteindre la station de métro la plus proche.

— eh mamzelle, m'interpelle grossièrement quelques garçons, elle aurait pas du feu la p'tite bombe?

Je tâtonne rapidement mes poches et secoue la tête de gauche à droite, peu désolée. Je sors mon telephone pour leur signifier de me laisser tranquille, mais l'un d'eux l'attrape avant de le mettre en l'air, hors de ma portée. Je me lève et lui lance un regard noir avant d'essayer d'attraper mon téléphone.

— tu m'donnes ton numéro et je te file ton téléphone ma belle, roucoule le blondinet au bob enfoncé sur le crâne, c'est le deal.

— t'as quoi, 18 ans? je ricane, moqueuse, j'vais pas donner mon num' à un ado pré-pubère et encore puceau...

Son regard se refroidit complètement, et il attrape mon poignet de manière sèche pour me coller à son torse.

— j'vais te montrer que j'suis loin d'être puceau, grogne-t-il, aidez moi les mecs!

Je me débats entre leur bras puissants, et hurle lorsque je les vois m'amener dans un coin sombre du métro. Les gens sur les quais, se contente d'éviter mon regard, et de se concentrer sur le téléphone en attendant que le dernier métro passe. Je hurle contre sa main, pleure, me débats, et frappe tout ce que je peux atteindre de mes maigres forces. Tout sauf ça.

— pas encore, je pleure, le corps secoué de violents sanglots, s'il vous plaît!

Le blond au bob plante ses yeux dans les miens, semble hésiter un instant, puis déboutonne le haut de mon pantalon, pour le faire glisser contre mes jambes. Deux garçons me maintiennent contre un mur tachetés, et regardent simplement leur amis m'agresser. Il entoure mon cou de sa main pour m'empêcher de hurler, et touche ma poitrine de ses grandes mains de jeune adulte. Je veux que tout s'arrête. La douleur dans mon ventre ne cesse d'accroître, et je sens mon estomac se retourner lorsqu'il enfonce ses doigts dans mon intimité sèche. Je hurle de douleur, et frappe le garçon à ma droite dans le nez.

— la salope! s'exclame-t-il en me lâchant, elle m'a pété le nez!

Ses doigts s'enlèvent brusquement de mon intimité lorsque des sirènes de polices retentirent dans le hall du métro. Les 3 jeunes hommes se regardent, et prennent leurs jambes à leurs coups, effrayés de se faire arrêter. Je suis restée de longues minutes, ou peut être de longues heures contre ce mur immonde et ce sol humide. Je n'arrivais à y croire. Quelqu'un avait recommencer. Je m'étais une nouvelle fois faite abuser.

𝐋𝐄 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐎𝐓𝐒, nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant