chapitre 37

2.1K 102 58
                                    

✨12k✨

mai 2021

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

mai 2021

« si tu m'aime, est ce que tu signes si je saigne? »

GARANCE PRUSKI
paris, 10h45

2 ans et 1 mois.

J'éclate de rire en voyant Naël glisser et tomber sur le terrain. Je frappe dans la main de Mathieu, assis dans les gradins à ma droite. Deux mois étaient passés depuis ma grippe carabinée, et j'étais enfin sur pieds et en pleine forme. J'avais fais un malaise vagale à cause de la douleur et Ken m'avait emmené aux urgences, préoccupé par mon état. Il m'avait gardé en observation pendant une semaine, pensant à une infection du foie, qui s'avérait en fait être une grosse grippe. Je l'ai sentie passer, mais aujourd'hui, ça va beaucoup mieux.

Depuis quelques semaines, Ken et moi abordons souvent le sujet d'enfant. Il va avoir 32 ans et moi 24. Je comprends qu'il ai envie d'être papa et de fonder une famille rapidement. Je ne suis pas contre, loin de là, mais préférerais attendre quelques temps, pour être sur d'être prête. Ken a compris ma décision et la respecte.

— C'est pas un recruteur ça? s'exclame Galatéa en pointant du doigt un homme en retrait sur les bancs.

Je plisse les yeux et l'analyse rapidement. Habillé en ensemble de jogging, un chronomètre dans la main et une feuille avec un stylo dans l'autre. Pas de doutes, c'était un recruteur.
Je hoche la tête et fais les gros yeux à Naël, sur le terrain.

Il faisait étrangement chaud pour un matin de mai, et tout le monde avait sorti la crème solaire et les tee shirt pour assister au match. L'équipe de Naël jouait contre celle de La Rochelle. Ce match représentait un tournant décisif dans leur saison. Je comptais sur Naël pour tout donner, comme il avait l'habitude de faire. Le sifflet de la fin du match retentit et je dévale les marches des gradins pour aller sur le terrain. Naël court vers moi, ses crampons dans les mains et boueux comme c'est pas permit. Sans réfléchir, je me précipite dans ses bras et il ressert sa prise sur mon dos, en hurlant.

— J'ai mis un triplet putain gag! s'exclame-t-il.

Je le serre dans mes bras de toutes mes forces et embrasse sa joue, heureuse. J'étais fière de mon petit frère. Il se détache de moi et tire un trait de boue sur mon front en riant. Je râle et le frappe sur l'avant bras en frottant ma peau salie. L'homme de tout à l'heure s'avance vers nous, les mains dans les poches, en pleine discussion avec le coach de Naël. Je pince son bras et lui désigne les deux hommes de la tête. Il me lance un regard paniqué et je tourne les talons, les pouces en l'air.

𝐋𝐄 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐎𝐓𝐒, nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant