chapitre 8

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novembre 2018

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novembre 2018

« pour toi j'suis resté le même... »

GARANCE PRUSKI
paris, 21h49

JE CLAQUE LA PORTE d'entrée en soufflant bruyamment et enlève rapidement mes chaussures et ma veste. Je fus surprise de trouver mathieu, assis dans le canapé, sans rien faire. La télévision est éteinte et son téléphone ne parait pas aux alentours. Les volets sont fermés et la pièce est simplement éclairés par la lampe de chevet de ma mamie qui s'échappe de sa chambre quelques mètres plus loin. Il se lève du canapé en me voyant et se place face à moi, les mains tremblantes de colère. Il dépose simplement mes clés d'appartement sur la table en bois nous séparant, et me fixe durement.

— t'étais où? m'agresse-t-il sans m'adresser un regard.

avec des potes, je réponds en lançant mon sac par terre, lesram était là.

Il fait le tours de la table et vient se placer face à moi.

— pourquoi ken avait tes putains de clé d'appartement? balance mathieu.

on s'est croisés un matin dans le métro, je raconte les yeux rivés dans ceux du blond, j'ai fais tomber mes clés et j'm'en suis rendu compte qu'en sortant. On s'est recroisés le lendemain matin dans la même ligne de métro, et il a oublié de me rendre mes clés, c'est tout.

— c'est pas ce qu'il m'a dit, déclare-t-il, le corps appuyé contre la table et le buste penché vers moi, alors arrête de te foutre de ma gueule garance.

— mais c'est la vérité! je m'écris sentant les nerfs monter, j'peux savoir ce que monsieur nekfeu t'a raconté comme conneries?

— il m'a dit que t'avais « dormis », insiste mathieu en mimant des guillemets avec ses doigts, chez lui, et que t'avais oublié tes clés en partant de chez lui!

J'ouvre la bouche, bouche-bée, et tente de calmer les tremblements de mon menton.

— et...tu le crois? je murmure, les mains étroitement liées à mon bracelet.

Je tourne les talons pour aller dans ma chambre, mais mon frère me retient par le bras. Il serre ses doigts autour de mon poignet, et je serre les dents, les larmes aux yeux.

Ma grand mère, ayant entendu le raffut que nous faisons, débarque en peignoir dans le salon, la mine endormie.

— qu'est ce qui se passe ici? s'écrit-t-elle, Mathieu lâche ta sœur enfin qu'est ce qu'il te prend?!

𝐋𝐄 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐎𝐓𝐒, nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant