ᴛ ᴏ ᴍ ᴇ. 2
𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐚𝐠𝐚,
"𝙰𝙼𝙴𝚂 𝙴𝙽 𝙿𝙴𝙸𝙽𝙴"
𝐓u es la seule personne que j'ai rencontré qui porte les étoiles dans ses pupilles et l'univers complet dans son cœur ivre d'amour. Tu sauves tout le monde, sauf...
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janvier 2022
« pourquoi petite fleur a fanée? »
GARANCE PRUSKI Argentine, 20h33
— Parfait Garance! s'exclame michael, le photographe, cambre un peu, une main dans les cheveux, comme ça !
Je fait ce que je photographe de Vogue me dit, et met mes cheveux sur le côté, agenouillé et les mains posées sur le sol. Les talons hauts me brûlent les pieds mais je continue à rester professionnelle et fais mine de rien.
— C'est terminé! s'exclame mon manager, merci à tous!
Je me relève et soupire avant de me diriger vers ma cabine, soulagée. Ma semaine avait été merdique. Un soir, Naël était arrivé en boitant, les yeux plissé et couvert de boue. Il avait glissé pendant l'entraînement et s'était salement foulé la cheville droite. Pas de sport pendant trois semaines. Il est constamment de mauvaise humeur et me tape sur le système nerveux. Le lendemain de sa chute, c'était l'anniversaire de Lesram. Lorsque je l'ai appelé, je ne m'attendais pas à entendre Ken au bout de fil. J'étais tellement surprise que j'ai raccroché et suis rester de longues minutes les yeux dans le vide. Son visage hante mes rêves. Ken me pourri la vie, ça me bouffe. La nuit, je me réveille en sursaut, avec l'impression d'avoir sa main posée sur mon ventre, le visage enfoui dans son cou.
J'ai jamais autant aimé quelqu'un dans ma misérable existence. Mais Ken s'est senti obligé de tout gâcher.
Je secoue la tête lorsque ma manager frappe à la porte de la cabine pour me demander si tout va bien, et termine d'enfiler ma robe fleurie, fatiguée. Tout le monde est parti et je me retrouve seule dans la salle de shooting. Le bâtiment est vide et le hall n'est que très peu lumineux. Dehors, il fait nuit noir et le ciel est couvert. J'ouvre la porte d'entrée et décide marcher jusqu'à mon quartier, décidée à ne pas prendre de Uber. Les rues pavées de l'Argentine m'ont hypnotisées dès mon arrivée ici. Elles sont lumineuses, décorées et peu fréquentées. Les Argentins n'ont pas le temps de se balader. Ils travaillent bien trop pour pouvoir profiter de la beauté de leurs paysages. Mais moi, je compte profiter pour eux.
À un croisement de rue, je percute de plein fouet un torse et me frotte vigoureusement le front en grimaçant. Les Argentins sont toujours aussi musclés?
— Garance Pruski, s'exclame une voix grave, j'étais sur que vous me suiviez!
Je lève les yeux vers mon interlocuteur et souris à Ruben qui me sourit déjà. Il tapote mon épaule pour me demander si tout va bien.
