chapitre 40

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chapitre 40, déjà:)

vos messages d'hier m'ont beaucoup trop touchés, ça faisait longtemps que j'avais pas souris autant, merci d'être qui vous êtes🤍🤍

vos messages d'hier m'ont beaucoup trop touchés, ça faisait longtemps que j'avais pas souris autant, merci d'être qui vous êtes🤍🤍

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septembre 2021

« she don't care if I die. »

GARANCE PRUSKI
Londres , 14h34

2 ans et 5 mois.

Il était presque 15 heures, et je n'avais pas réussi à me détacher de mon ordinateur depuis ce matin. Nous étions surchargés de travail, et j'attendais avec impatience un mail de la maison d'édition à laquelle j'avais envoyé mon livre. Max et moi avions enchaîner interview et visites, j'étais épuisée.

J'étais heureuse de faire tout ça à Strasbourg. C'est une ville que j'ai toujours trouvé lumineuse et attirante. Les gens sont plutôt sympathiques et l'ambiance y est conviviale.

— rudy! m'appelle max de l'autre bout de la pièce, on bouge?

Je hoche la tête et referme mon ordinateur avant de saisir ma veste de costume large noir. J'attrape mon téléphone et y jette un rapide coup d'oeil avant de me renfrogner. Pas de messages de Ken. J'attrape le bras de mon ami et descends les marches du bâtiment, un petit sourire aux lèvres. Offrir des cadeaux aux gens que j'aime a toujours été mon péché mignon. Je pense beaucoup à Naël. Je le revois, les larmes aux yeux, regardant son rêve, brûler à petit feu devant lui.

On déambulent dans les rues de Strasbourg, emmitouflés dans des vêtements plus chauds les uns que les autres. Je cache mes mains dans les poches de ma doudoune et frotte mon nez contre mon écharpe, frigorifiée. Si Ken avait été là, il m'aurait donné sa veste, et m'aurait enfermé dans ses grands bras chauds pour que je ne tombe pas malade. Mais aujourd'hui, il n'est pas là, donc je vais devoir faire sans.

Je me demande ce qu'il fait tout de suite, maintenant. Pense-t-il à moi?

— gag', m'appelle max en me montrant un magasin de musique, on y va?

Je hoche vivement la tête et pénètre dans le magasin en essuyant vivement mes pieds enneigés sur le tapis. Cela faisait déjà 1 semaine et demie que nous étions à Strasbourg et on repartait demain. J'avais passé un super séjour ici et je comptais acheter des cadeaux à Naël et Ken. Mon retour quelques peu avancé sera une surprise qui, j'espère, leur fera plaisir.

J'ai acheté le plus beau maillot de foot possible pour Naël, et un maximum de nourriture vu le grand gourmand qu'il est. Pour Ken, je cherche le présent parfait. Quelque chose de spéciale. Mon regard s'accroche soudain à une librairie au coin de la rue d'en face. Dans la vitrine, trônait fièrement un livre. Ce livre. Le livre.

Le jours de notre rencontre, Ken lisait Martin Éden. Ce livre que j'avais ensuite lu et relu, fascinée par cette histoire. Je comprenais pourquoi il ne lâchait pas son livre. Martin éden était absolument incroyable. L'édition collector de ce bouquin se trouvait face à moi, seulement séparé de moi par une vitre et un trottoir. Sans même adresser la parole à Max, je sors de la boutique de musique et entre dans la librairie. Le livre est là. Rouge sang, la rainure dorée. Je passe mon doigt sur la couverture et inspire profondément. Les pages sont jaunies et l'encre noir des lettres est usé. Ce livre doit daté d'une trentaine d'années.

Je le sors du rayon et me dirige vers la caisse, prête à payer. Je cru délirer lorsque mes yeux rencontrèrent la couverture de mon livre, exposée sur l'étalage nouveautés de la librairie. Je m'approche doucement, pour vérifier que je ne deviens pas folle. Il était bien là, sous mes yeux. Mon nom y était inscrit, innocent, léger. Je pince mes lèvres et pose les deux livres sur le comptoir de la caisse sous le regard attentif du libraire.

— Vous avez trouvé tout ce qu'il vous fallait mademoiselle? 

Je pointé du doigt la bague orné gracieusement mon annulaire et souris.

— Madame. Oui, merci.

L'homme me sourit à son tours et me tend les œuvres dans un petit sachet.

— Bonne fin de journée.

Je tourne les talons après l'avoir salué et ressors de la boutique, un sourire niais sur le visage. J'étais écrivain.


•••


Je sors de ma voiture, mes cadeaux dans les mains, et traverse le parking de la cité. Je me dirige vers mon bâtiment, les mains dans les poches, tâtant le tissu pour y trouver mes clés. Alors que j'allais déverrouiller la porte du hall, quelqu'un m'appelle au loin.

— Garance!

Je me retourne, et observe Galatéa courir vers moi, les larmes aux yeux. Elle se jette dans mes bras sans que j'ai eu le temps de comprendre, et se met à pleurer à chaudes larmes. Je frotte machinalement son dos pendant qu'elle continue de verser son torrent de larmes sur mon épaule.

— J'te promet que j'voulais te le dire plus tôt, elle hurle presque, il ne sait pas que je le sais.

Je fronce les sourcils, totalement perdue, et attrape le visage de Gala entre mes mains.

— Dis moi.

— Ken t'a trompé avec Suzanne, son ex-copine. Un soir, ils sont arrivés dans la cité, je n'étais pas censée être là, mais je m'étais disputée avec Math' alors je suis rentrée plus tôt. Je les ai vu...

Elle se remet à pleurer et je sens mon cœur se briser. Ken m'avait trompé? Je baisse les yeux vers ma bague de fiançailles et serre les dents. Ils vont me le payer. Je le promet sur ce que j'ai de plus cher au monde. Je tourne les talons sous les cris de Galatéa et monte rapidement les marches vers le le palier de Naël. C'est lui qui vient m'ouvrir quelques secondes plus tard, à peine réveillé.

— Garance? il s'exclame en s'approchant de moi, pourquoi tu pleures?

— Sois gentil, et amène moi un marteau s'il te plaît.

Il fronce les sourcils et tourne les talons pour ouvrir le placard à balais dans l'entrée. Il en sort un marteau d'envergure, le manche métallisé. Je l'attrape et lui souris rapidement.

— Prépare tes valises on s'barre en Argentine tout les deux dans une heure.

Je claque la porte et monte les escaliers, direction notre appartement. Je vais te détruire comme tu viens de le faire avec mon cœur, Ken Samaras.

𝐋𝐄 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐎𝐓𝐒, nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant