chapitre 42

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grosse dédicace à Blioreline qui la lu en avant première:)

✨triple update ✨
13,5k🤍
bonsoir j'vous aime d'amour fou

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janvier 2022

« she call me papi chullo. »

GARANCE PRUSKI
argentine, 13h12

— Naël! je hurle depuis le balcon, à table!

Je retourne dans la salle à manger et serre grossièrement l'assiette de mon petit frère de pâtes. Il a un match important avec l'équipe de football d'Argentine et il lui faut des féculents avant chaque match. C'est comme ça toutes les semaines depuis quatre mois.

Depuis que je suis parti, à vrai dire. Ça m'arrache le cœur de le dire, mais je crois que je suis sur la bonne voix pour me rétablir. Lorsque j'ai récupéré Naël sur le pallier en septembre, quelques affaires dans les mains, les yeux rouges, je me suis jetée dans ses bras. Naël était quelque peu perdu, mais tellement heureux de partir en Argentine, de pouvoir réaliser son rêve.

Comme on dit, le malheur des autres fait parfois le bonheur des siens. Naël a été celui qui m'a fait tenir tout ce temps. Lorsque je lui ai annoncé la raison de mon départ, assis dans l'avion, j'ai cru que sa veine du front allait éclater. Il a d'abord voulu sortir de l'avion, retourner à la cité et frapper Ken de toutes ses forces, puis a fini par se laisser tomber sur son siège, et m'a enlacé comme personne ne l'avait jamais fait. On est resté longtemps comme ça, dans les bras l'un de l'autres.

J'étais dans sa beaux draps, mais surtout, j'étais dans de beaux bras. Après des heures et des heures de trajet, on avait atterri à l'aéroport d'Argentine, parachutés dans un pays inconnu. Heureusement pour moi, j'avais pris espagnol au lycée, et parvint avec quelques difficultés à nous trouver un hôtel, le temps de trouver un appartement.

Par chance, Naël avait rapidement débuté dans le club, et nous avions trouvé un appartement magnifique près du stade, dans une cité argentine charmante. Les gens sont adorables. On appelle les « petites baguettes », en référence aux clichés de la culture française.

Le soir de mon départ, ma messagerie avait été inondée. Je n'avais ouvert à aucuns messages. Je n'avais pas utilisé mon téléphone une seule fois en presque deux mois. Sauf une seule et unique fois. J'avais bloqué le numéro de Ken. J'avais envoyé un message à ma grand mère et à mon frère, et à Galatéa pour la remercier de m'avoir dit la vérité.

J'avais abandonné le journalisme. Ce domaine me rappelait atrocement Ken. Ken et son sourire. Ken et son rire. Ken et ses blagues. Ken et sa peau hâlée. Ken et ses vêtements amples. Ken et sa simplicité. Ken et ses livres. Ken et ses musiques. Ken et son amour pour la nourriture. Ken et ses films d'époques. Ken et son régime alimentaire végétarien. Ken. Ken. Ken.

𝐋𝐄 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐎𝐓𝐒, nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant