chapitre 7

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octobre 2018

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octobre 2018

"quand on s'voyait chaque matin dans les transports..."

GARANCE PRUSKI
paris, 8h34

à ce soir! je hurle en ouvrant la porte.

attend rudy! s'exclame mon frère que je fus surprise d'entendre aussi tôt, fait attention à toi s'te plaît...

— j'suis grande mathieu, je souffle, ennuyée, j'sais me défendre toute seule.

mathieu me dévisage, le visage creusé par de grandes cernes, et serre rageusement les dents.

— ce qui t'es arrivée il y a deux ans ne t'as pas suffit? crache le blond, les nerfs à vifs.

J'ouvre la bouche sans rien dire, sentant les larmes me monter aux yeux, et son visage se décompose.

— merde garance j'voulais pas dire ça, tente mon frère en s'approchant de moi, je...

Je tourne les talons et claque la porte de chez moi, décidée à ne pas rater mon métro, et à m'éloigner de Mathieu. Je mords ma lèvre inférieur de toutes mes forces pour ne pas pleurer, et monte dans mon métro. Comment est-ce qu'il peut dire ce genre de choses? Après tout ce qui c'est passé? Je m'assois dans le wagon étrangement vide, et pose mes coudes sur mes genoux, le regard dans le vague. Soudain, mes clés d'appartement se placèrent sous mes yeux, et le visage de ken apparut face à moi.

— Tu pleures? s'étonne-t-il, la main glissée derrière la nuque, j'te préviens j'sais pas réconforter les gens.

— Je pleure pas, je renifle en essuyant les quelques larmes sur mes joues, j'suis un bonhomme moi, je pleure jamais...

Il rigole et me tend doucement mes clés que je saisis en le remerciant. Par mégarde, ma main touche la sienne et le tissu de notre peau entre en contact. J'éloigne ma main de la sienne, comme électrocutée, et me fends en excuses, bouleversée. Il s'assoit à mes côtés sur le siège à ma droite, et sort un mouchoir blanc brodé de sa poche. Il me le tend, un petit sourire aux lèvres et je le saisis d'une main presque tremblante en le remerciant d'un signe de la tête. J'essuie mes larmes et il saisit doucement ma main pour en extirper le papier d'entre mes doigts. Il appuie délicatement le tissu sur ma lèvre inférieure, et range le mouchoir.

— tu saignais de la lèvre, m'informe-t-il, qu'est ce qui t'arrives? j'espère que c'est pas parce que tu penses que je t'ai volé tes clés que tu pleures wesh.

𝐋𝐄 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐎𝐓𝐒, nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant