chapitre 32

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juillet 2020

« wanna feel again. »

GARANCE PRUSKI
10h21, Paris

1 ans et trois mois.

Je me réveille en grognant, les cheveux éparpillés sur le dos. A mes côtés, le lit est vide. Ken a eu encore une fois déserté. Depuis quelques semaines déjà, je ne le vois presque plus. Auparavant, il vivait presque dans mon appartement, faisait les courses, payait une partie du loyer et choisissait même la décoration avec moi. Maintenant il découche régulièrement pour passer ses nuits au studio. J'avoue être carrément délaissée.

Je me lève, déçue, et enfile un tee shirt pour me couvrir. Je me fais couler un café bien chaud et me place sur mon balcon, les cheveux au vent.
Le quartier est calme ce matin. Bien trop calme même. Je croise le regard de Galatéa, installée sur son balcon face au mien, et rigole en la saluant. La journée la plus belle de l'été, jusqu'à présent en tout cas, venait à peine de commencer et j'étais déjà fatiguée.

J'allais faire demi tours pour aller écrire quand soudain, une détonation retentit. Mes muscles se figèrent et un silence de mort tomba sur le quartier, à l'origine, assez silencieux.

— Y'a les keufs! hurle la voix brisée d'un garçon sûrement très jeune, barrez-v-

De l'agitation, des hurlements, des coups de feu dans les airs, des bruits de luttes. Un hurlement déchire l'air et je dévale les escaliers de mon bâtiment après avoir enfiler un jogging. La venue des policiers dans mon quartier était rare, mais lorsqu'ils venaient, beaucoup de sang coulait. Personne n'était jamais mort pour l'instant, mais je savais que ce jours allait finir par arriver. La porte du hall claque contre le mur et mon sang se glace. Un jeune garçon est allongé au sol, une marre de sang autour de son corps. Je ne lui donne pas plus de seize ans.

Des mères de familles hurlent des injures depuis leurs balcons, tandis que des hommes sont plaqués au mur ou au sol, menottés et emmenés dans les voitures de police. J'ai l'impression d'être la seule à voir ce garçon. Personne ne réagit. Mes oreilles bourdonnent, je vois à moitié flou. Mes pieds me mènent à lui, bousculée de toute part. Je me laisse tomber à genoux à côté de lui et soulève son tee shirt. Un trou béant sur son abdomen m'arrache un haut le cœur et je pose mes mains sur la plaie, en appuyant de toutes mes forces. Je hurlais de toutes mes forces pour qu'on me vienne en aide. Les gens semblaient sourds et aveugles. Personne ne voyait ma détresse. Notre détresse. Le garçon tousse violemment et la vision de son visage déformé par la douleur me brise le cœur.

𝐋𝐄 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐎𝐓𝐒, nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant