mai 2019
« à l'ammoniaque. »
KEN SAMARAS
paris, 9h23Je caresse du bout des doigts le dos nue de ma copine. On venait de faire l'amour comme des bêtes et j'm'etais carrément éclaté. Je l'avais fais hurler comme jamais et putain, qu'est ce que j'aimais le faire avec elle. C'était plus de la baise, à présent, on faisait l'amour. Ça faisait à présent presque deux mois qu'on était ensemble, et tout se passait pour le mieux. Ça nous arrivait de nous prendre la tête pour des conneries mais tout s'arrangeait super vite. Personne n'était au courant pour nous deux et c'était mieux comme ça.
Je savais qu'un jours, on allait être obliger de mettre au courant les autres si notre histoire prenait un tournant plus sérieux, mais je voulais repousser ce jours le plus possible. J'aimais beaucoup Garance, peut être même assez pour envisager une longue relation avec elle. Elle était particulièrement drôle, douce, gentille, intelligente, ambitieuse et jolie. La chose que j'aimais beaucoup, c'est qu'elle savait respecter ma vie privée et ne cherchait pas à me poser des tonnes de questions sur des périodes de ma vie, comme par exemple le passage avec Suzanne.
La blonde enfouit son visage dans mon cou et se tortille dans tout les sens, prête à se réveiller. Un doux sourire m'échappe lorsque je la vois ouvrir ses petits yeux, et bailler comme une gamine. Garance frotte vigoureusement ses yeux pour y voir plus clair et me souris, fatiguée.
— salut gros sac, je lui lance en rigolant.
— salut frère, elle me salue à son tours en se relevant sur mon torse.
Je rigole et embrasse son front, attendrie. Garance et moi, on est jamais sérieux.
— Bien dormis? je lui demande en la suivant dans la cuisine.
— trop, elle me réponds en me tendant un café bien chaud.
Ce que j'adore chez elle, c'est qu'elle me comprends sans avoir besoin de parler. Elle sait ce que j'aime, mes habitudes, si je prends un ou deux sucres dans mon café, à quelle heure je prends ma douche, quelles genres de questions traversent mon esprits. Cette fille est une perle rare. Ses petits bras s'enroulent autour de mon torse et elle embrasse mon épaule nue.
Je sens que Garance n'est pas dans son assiette depuis quelques jours. Elle s'est prit la tête avec Hugo, son meilleur ami. Tout un tas de reproches, garder bien trop longtemps pour eux, et il a suffit d'une simple phrase pour tout faire éclater entre eux. Le jeudi 17 avril, j'ai retrouvé ma blondinette en pleurs sur le canapé du salon, dans le noir complet.
Secouée de gros sanglots, je l'avais prit dans mes bras et lui avait demandé ce qu'il c'était passé. Cela m'avait étrangement rappeler la scène d'il y a quelques mois, à la supérette de son quartier. Elle m'avait murmuré de ne pas m'inquiéter, et avait pleurer des jours et des jours. Ce soir là, lorsque j'avais couché Garance qui s'était enfin endormie dans mes bras, j'ai remarqué un détail qui m'a surpris.
La photo d'elle et Hugo habituellement posée sur le meuble du salon était au sol. Déchirée en milles morceaux. Comme le cœur de ma copine à ce moment précis. J'ai su, à ce moment précis, que leur amitié était terminé.
— Ken? m'appelle ma blonde, réveille toi.
Je secoue la tête et termine d'une traite mon café avant de poser la tasse vide dans l'évier. J'allais aller à la douche, lorsqu'on frappa à la porte. J'échange un regard paniqué à Garance, qui se dépêche de se cacher dans un coin de ma cuisine. Je déverrouille la porte de mon appartement, et tombe nez à nez avec le s crew au complet.
— Wesh! s'exclame idriss en pénétrant dans l'appart', on vient dire bonjour!
Je les laisse entrer, et reste figé quelques secondes dans l'entrée, paniqué. Il ne fallait surtout pas qu'ils entrent dans la cuisine.
— J'dépose les croissants dans la cuisine? me demande Théo en s'avançant vers la pièce où ma blonde se trouve.
— Non! je m'exclame en me plaçant devant la porte, vous voulez pas qu'on bouge plutôt?
Ils échange tout trois un regard suspicieux avant de hocher la tête. J'enfile simplement un pull et des chaussures ainsi qu'une casquette, puis saisis mes clés de maison. Peu m'importait, j'avais laissé le double à Garance. Les garçons passent devant moi et descends les escaliers rapidement. Je lance un rapide regard vers la cuisine, et claque la porte derrière moi. On a eu chaud.
— T'es sur que ça va nek? me demande Hakim en posant sa main sur mon épaule, t'es chelou ce matin.
— J'suis juste fatigué, j'ai gratté toute la night.
Il hausse les épaules et enfourne son croisant presque entier dans sa bouche. Je ricane et observe la Seine sous mes pieds. Nous avions décidés de manger le petit dej' sur les quais, paisible durant la matinée. Observer la scène depuis le haut était une activité que je pratiquais régulièrement autrefois. Mais maintenant, mon activité favorite consiste à rester tout la nuit sur le spot que j'avais présenté à Garance à notre rencontre, et écouter ma copine me raconter ses journées passionnantes, la tête dans les étoiles.
Souvent, on se regardait dans les yeux sans rien dire. Un jours, Garance m'avait demandé pourquoi je ne parlais presque jamais pendant ces soirées là. Je l'avais simplement regardé, et avait glissé mes mains derrière sa nuque pour l'attirer contre moi.— Parfois, j'avais dis, le silence vaut plus les mots. On appelle ça Le silence des mots.
Elle m'avait regardé puis avait repose sa tête sur mon torse. J'avais fermé les yeux, et la dernière chose que j'entendis furent les murmures de la blonde contre ma peau.
— Le silence des mots, avait-elle dit, avant que je sombre dans un profond sommeil.
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𝐋𝐄 𝐒𝐈𝐋𝐄𝐍𝐂𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐌𝐎𝐓𝐒, nekfeu
Fanfictionᴛ ᴏ ᴍ ᴇ. 2 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐬𝐚𝐠𝐚, "𝙰𝙼𝙴𝚂 𝙴𝙽 𝙿𝙴𝙸𝙽𝙴" 𝐓u es la seule personne que j'ai rencontré qui porte les étoiles dans ses pupilles et l'univers complet dans son cœur ivre d'amour. Tu sauves tout le monde, sauf...