Comète

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EUGÉNIE

Mon début de semaine avait été catastrophique.
Jeanne était insupportable depuis qu'elle avait découvert que son crush se tapait une fille de sa promo et elle avait voulu savoir les moindres détails de mon week-end avec Laura, m'obligeant à m'embourber dans d'énormes mensonges.
Laura me harcelait pour me voir et que je lui raconte mon week-end mais j'avais décidé qu'elle attendrait que Sabrina soit là histoire de ne faire le récit qu'une seule fois.

J'arrivais pile à l'heure au musée le jeudi et ma première visite se passa super bien vu que j'avais un tout petit groupe.

Après une courte pause, j'enchainais avec mon deuxième groupe qui s'avéra beaucoup plus turbulent que le premier et qui contenait un pseudo expert en peinture impressionniste qui contredisait chacune de mes informations.
La nocturne promettait d'être longue.

Je me barricadais dans les vestiaires pour ma demi heure de pause et je fus rejointe par Marie.

-Je te cherchais partout.

-J'avais besoin de voir personne, je supporte plus les gens.

Elle rit.

-Plus qu'une et c'est fini.

-Heureusement. Tu dis quoi aux gens qui pensent en savoir plus que toi toi ?

-Qu'est ce que tu veux dire ? Rien, je souris.

Je soupirais une nouvelle fois.

-Le prochain je lui dirais de prendre ma place si il n'est pas satisfait de ce que je lui raconte.

-Tu serais ma reine si tu le faisais.

Je grimaçais.

-J'oserais pas par peur de me faire virer.

-Je croyais que t'étais une combattante.

-Pas quand j'ai besoin de ce job pour vivre et pour que mes parents pensent que je rate pas ma vie.

-S'ils venaient te voir en visite ils verraient que tu gâches pas ta vie. J'ai jamais vu quelqu'un de si passionnée en partageant avec les gens.

-Arrête, je raconte juste le peech qu'on m'a donné.

-J'adore tes petites anecdotes en plus.

Je fouillais dans mon casier en quête d'un truc à grignoter mais je n'avais plus rien ayant dilapidé mon stock de mini brownies.

-Je vais chercher un truc au distributeur tu veux quelque chose ?

-J'ai amené quelque chose merci.

Je mangeais mes sandwichs triangle alors que Marie me parlait de son chat et il fut l'heure que je rejoigne l'accueil pour ma dernière visite de la journée.

-Bon courage. Me souffla Marie.

-Toi aussi.

On se sépara dans le hall pour récupérer chacune notre groupe.
Je plaquais un grand sourire sur mon visage.