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-Gèn on va être à la bourre, les gars vont me tuer.

-C'est de ta faute si je ressemble à une folle !

Ça faisait une dizaine de minutes que j'essayais de me redonner une allure décente après un énième round avec Raphaël qui avait juste à enfiler sa casquette pour cacher qu'il sortait d'une partie de jambes en l'air.

-Tu fais une magnifique folle.

Ses bras m'enlacèrent par derrière et il m'embrassa dans le cou avant de m'arracher à la vue de mon reflet dans le miroir de sa salle de bain.

-Tiens.

Il enfonça sa casquette sur ma tête et me jeta mon manteau.

-J'ai encore les yeux tout rouge Raph ! Je vais rentrer chez moi...

-Tu m'as dis que tu venais.

-C'est écrit sur mon front que tu viens de me sauter, je le sens pas.

-Pas du tout. Et je ne fais que l'amour moi.

Il m'enlaça une nouvelle fois et mes lèvres trouvèrent encore les siennes.

-On a pas le temps pour remettre encore ça.

Je grognais et il rit.

-Je peux juste passer un coup d'eau sur mon visage et on y va ? Je te le promets.

-Ok.

On se mit en route à peine cinq minutes plus tard et j'enfonçais la casquette au maximum sur ma tête pour cacher mon visage.

J'avais retrouvé Raphaël après le boulot et les garçons devaient filmer ce soir le clip de leur chanson. Ayant quelques heures à tuer, on avait rattrapé les deux semaines qu'on avait passé à se voir chastement dans des lieux publics. Raphaël connaissait maintenant l'intégralité du musée d'Orsay puisqu'il était venu me chercher chaque soir pendant toute une semaine et avait utilisé la demi heure entre la fin de ma journée et la fermeture du musée pour en visiter tous les coins. Marie nous avait même fait une mini visite guidée de l'exposition temporaire et il ne s'était plus senti pisser.
On était aussi aller plusieurs fois au cinéma et le tout en résistant à l'envie de se sauter l'un sur l'autre.
L'emploi du temps de Raphaël y avait aussi été pour beaucoup puisqu'il avait passé énormément de temps avec les gars et Yakuza qui n'était disponible que le soir.

Le tournage se passait dans une zone industrielle en banlieue et après avoir passé le trajet à me raconter les derniers changements imposés par sa seigneurie Yakuza pour leur offrir 3 premières parties, Raphaël passa son bras autour de mes épaules quand on arriva vers l'attroupement que formaient les garçons devant un hangar.

-Ah ! Les voilà ! Débuta Richard.

-On a failli vous attendre. Ajouta Enzo.

-On se demande bien ce que vous faisiez. Acheva Lénaïc.

Mes joues virèrent au cramoisie, heureusement qu'il m'avait prêté une casquette.

-T'es lourd chéri.

Je n'avais pas vue Juliette en arrivant et je me retrouvais vite seule avec elle puisque les garçons se lancèrent dans la préparation du tournage avec le réalisateur.

-Comment tu vas Eugénie ?

-Très bien, même si je te cache pas que je suis très embarrassée.

-Pourquoi ?

-La première et dernière fois que je t'ai vue tu as tenue mes cheveux pendant que je vomissais.

Elle rit.

ComèteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant