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15 avril 2021.

Je me réveillais étalée au milieu du lit King Size.
Après m'être étirée, je voulus appeler Raphaël en criant pour réclamer mon câlin du matin mais il me semblait entendre du bruit dans le salon.
S'il était en train de travailler j'allais le tuer !

Il avait passé une petite semaine sur la tournée de Julien avant de se rendre compte qu'il avait trop de retard dans la préparation de la ré-édition.
La décision n'avait pas été simple à prendre mais après s'être assuré que Julien ne lui en voudrait pas, il s'était donné deux semaines pour mettre de l'ordre dans ses affaires avant de reprendre les concerts.

Le coup de stress qu'il s'était mis l'avait fait bosser H24 pendant huit jours.
Je n'avais eu aucune nouvelle mais ne m'étais pas inquiétée qu'il passe en mode ermite. Tout ce qu'il avait repoussé depuis des semaines avait été réglé en huit jours : la pochette était terminée, les chansons choisies et les idées de clips arrêtées. Il avait invité Nolwenn dans sa grotte pendant deux jours pour boucler tous les nouveaux designs du merchandising qui étaient partis en fabrication. Il avait aussi tourné un clip.

Bref, après huit jours sur quinze, il était prêt à repartir mais sa petite conscience lui avait soufflée qu'un peu de repos ne serait pas de refus.
Surtout que j'avais une semaine de battement entre deux contrats.
Il avait passé la journée d'hier à dormir pour rattraper le nombre pharamineux d'heures de sommeil qu'il avait perdu. En gentille copine, j'avais accouru (surtout pour m'assurer qu'il était encore vivant) dès qu'il m'avait envoyé un message, signe que son hibernation était terminée. Je lui avais fais un bon repas entre deux de ses siestes.

A partir d'aujourd'hui, accessoirement jour de mon anniversaire, il devait passer en OFF. Alors s'il se remettait à bosser le lendemain de sa bonne résolution, il allait avoir le droit à sa dispute.

Je m'emmitouflais dans un de ses gilet polaire avant de le trouver en plein appel visio dans le salon.

-Voilà la star ! Déclama t-il théâtralement.

Il se mit à chanter Joyeux Anniversaire, suivi par une cacophonie qui venait des garçons.

-Joyeux anniversaire Eugénie !

Après avoir dis merci à chacun des garçons, Raphaël raccrocha.

-J'ai cru que tu bossais.

-Non, ils voulaient te souhaiter ton anniversaire.

-Ils sont trop mignons.

-Joyeux anniversaire mon amour.

Il me surplomba de sa hauteur pour encadrer mon visage entre ses paumes et m'embrasser.

-Je voulais mon câlin au lit.

-A vos ordres mademoiselle.

Il enroula ses bras autour de ma taille et me souleva pour me ramener dans la chambre. Après m'avoir allongée sur son lit, il nous emmitoufla dans sa couverture et je me collais contre lui en fourrant mon visage dans son cou.
On était si bien installés qu'on se rendormit.

En me réveillant, je remarquais que sa main s'était glissée sous son sweat et mon tee-shirt de pyjama pour se poser dans le creux de mon dos.
Il semblait en pleine phase de sommeil profond et malgré la sérénité qu'il dégageait endormi, ses traits paraissaient encore tirés certainement à cause des énormes cernes qu'il avait.
Un grand soupir le secoua avant qu'il ne se tourne, se retrouvant à moitié allongé sur moi.
Le poids de son corps avait un côté réconfortant mais très vite il était juste en train de m'écraser. Pour éviter de le repousser trop brusquement, j'optais pour la méthode douce qui consistait à embrasser son visage.
Il grogna un instant mais sans ouvrir les yeux pour autant.

ComèteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant