Comète

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La fameuse lettre du chapitre précédent.

"Raphaël,

En voyant arriver la Saint-Valentin, je me suis demandée ce que je pourrais t'offrir. J'ai bien eu l'idée d'un énième bouquin sur la photo qui t'aurais certes fait plaisir mais qui aurait manqué du sentiment si spécial recherché en cette journée : l'amour.
Je ne sais pas comment m'es venue l'idée d'une lettre mais j'ai fortement conscience de me tirer une balle dans le pied parce que celui qui sait manier les mots dans notre couple c'est bien toi.
Je serais incapable de faire des métaphores pour décrire nos étreintes mais je vais essayer de dégainer ma plume d'auteur pour décrire un peu de la grandeur de ce que nous sommes ensemble.

La première fois que l'on s'est vu, tu m'as tellement plu que j'ai essayé de t'oublier. Comment un inconnu avait-il pu me troubler à ce point ?
Mais le jour où l'on s'est revus, j'ai su que je ne pourrais pas t'oublier, jamais.
Jamais je ne le pourrais parce que tout m'a tout de suite plu chez toi : tes cheveux quand tu ne les caches pas sous une capuche ou une casquette, ton rire, ton sourire, les petites rides au coin de tes yeux quand tu souris. En parlant de tes yeux, comment est-ce possible que dès le premier regard que j'y ai lu je me sois sentie désirée, adorée, aimée ? La contemplation de ton visage et de ton âme ne me lassera jamais.

Si on était dans une série B on parlerait certainement d'un coup de foudre mais je pense que coup de cœur serait plus adapté. Deux belles personnes se sont rencontrées sur cette plage cet été là et leurs deux cœurs se sont mis à battre à l'unisson.

Je ne sais pas si je te l'ai déjà avoué, mais dans la chambre d'hôtel à Lyon, je t'ai comparé à une statue grecque. Tu étais comme un marbre d'Appolon : grand, majestueux et j'aurais pu continuer à te détailler pendant des heures mais nous nous sommes embrassés et je me suis embrasée, jetant au feu ma satanée manie de ramener tout ce que je trouve beau à une œuvre d'art.

Cette fascination, cette passion, je pensais qu'elle s'épuiserait, qu'elle s'effacerait mais non. Après deux ans je ressens toujours le même vertige quand tes mains se posent sur mes joues et le même frisson quand tes lèvres effleurent les miennes. Je ressens la même force devant Le Baiser de Klimt, je m'accroche pareillement à toi pour te serrer toujours plus fort contre moi, pour te retenir au cas où tu déciderais brutalement de t'en aller.
Parce que quand c'est trop beau on en vient à se demander jusque quand ça va durer. Est-ce qu'on finira comme les amants de Magritte ? Drapés de nos souvenirs et nous accrochant pour entretenir une flamme perdue ?
Je ne pense pas.
Je suis même persuadée que non.

Pourquoi le destin nous aurait-il poussé l'un vers l'autre ?
Pourquoi nous aurait-il poussé à nous aimer si fort pour nous faire se déchirer ensuite ?
Par cruauté ?
Je ne le laisserais pas le destin être cruel avec nous Raphaël. Deux ans peuvent sembler n'être rien dans une vie mais je suis déjà prête à les doubler, les tripler, les décupler pour passer l'intégralité de la vie qu'il me reste à tes côtés.

Tu es l'homme qui m'a fait le plus pleurer dans ma vie mais toutes ces larmes étaient belles, heureuses et témoins de notre symbiose. Ça paraît ridicule à dire puisque dans notre société le sexe à une place centrale et que je n'ai pas eu autant d'expériences que ça. Mais si il existe un lien entre nos âmes, je suis persuadée qu'il y en a aussi un entre nos corps. Je suis peut être ridicule et pas ce que tu as connu de mieux mais quand je me regarde jouir dans tes yeux j'ai vraiment l'impression d'être la seule.
Pour moi tu es le seul.
Le seul qui a eu la patience de découvrir mon corps, le seul qui a fait passer mon plaisir avant le sien. Le seul dont j'aurais envie encore et encore sans jamais avoir peur de me lasser.

Jeanne me demande souvent comment j'arrive à subir ta carrière et tes absences. La réponse est très simple : je ne les subis pas. Comment pourrais-je subir quelque chose qui te rend heureux ?
Les moments que l'on passe ensemble sont d'autant plus beaux. N'importe quelle comédie romantique jalouserait notre histoire faite de centaines de retrouvailles. Je pense qu'en deux ans, on s'est retrouvés plus de fois que dans n'importe quel film. C'est notre comédie romantique à nous. 

Quand les filles m'ont demandé ce que j'aimais le plus chez toi un jour, j'ai été incapable de ne citer qu'une seule chose. En tout cas saches que ce qui m'est le plus précieux et que je chérirais toujours c'est l'amour que tu me portes. Il est si fort, il semble si inébranlable, que je doute fortement d'avoir été aimée avant toi. Ça a l'air si simple pour toi de sauter dans un train au milieu d'une tournée pour venir me surprendre et passer la nuit avec moi juste parce que je te manquais. Je n'ai jamais eu de doutes sur nous parce que la détermination et la confiance dont tu fais preuve m'ont toujours rassuré sur le fait que c'était simple.
C'est si simple de nous aimer. Moi qui pensais que l'amour était quelque chose qui s'entretenait et qui était parfois contraignant. Nous il nous suffit juste d'être ensemble.

Pour en revenir à ce que j'aime le plus chez toi, c'est cette confiance que tu dégages. Celle qui t'a fait me demander de venir de te rejoindre à l'autre bout de la France avant un showcase. Celle qui t'a poussé à continuer de t'accrocher au rap alors que tu devais vendre tes meubles pour le financer. Je te vois comme un homme fort, qui sait toujours ce qu'il veut, qui se donne toujours les moyens pour l'obtenir et surtout qui ne recule pas si un obstacle se met sur son chemin. Qu'aurait été notre histoire si tu n'avais pas été là ?
Si tu ne m'avais pas offert une bière ?
Si tu ne m'avais pas reconnue sur ce trottoir ?
Si tu ne m'avais pas raccompagnée chez moi et demandé mon numéro ?
Si je suis la femme que je suis aujourd'hui, c'est aussi grâce à l'homme que tu es. Tu me pousses à sortir de ma zone de confort et je sais que tu seras toujours là si les choses ne se passent pas comme prévu.
Comme je serais toujours là pour toi.
Ce que tu vis depuis la sortie de ton album est vraiment dingue. Tu n'as pas encore assez de recul sur la situation pour le mesurer pleinement mais j'avoue m'être demandé ce qu'une fille aussi ordinaire que moi pourrait continuer de t'apporter maintenant que tu avais atteins l'extraordinaire. Tu peux avoir ce que tu veux, tu peux avoir n'importe quelle fille plus belle, plus tout que moi mais dès que je croise ton regard je me rends compte que tu n'y penses même pas. Tu ne penses même pas à l'une de ces autres filles parce pour toi c'est moi et pour moi c'est toi.

Comme le dit Lénaïc tu es "ma grande histoire d'amour".
Comme deux amants figés sur une toile de maître, notre amour passera les années sans jamais changer.
En plus de ma grande histoire d'amour, tu es l'amour de ma vie.

Je t'aime.
Eugénie.

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Voilà la "fameuse" lettre 💌💌

Bonne soirée à tous.tes 😘❤️