RAPHAEL
-Tout d'abord bonjour les garçons et merci beaucoup d'être là. Si vous ne les connaissez ou reconnaissez pas je suis aujourd'hui avec Mister BN et Raphale, deux visages incontournables de la scène rap du moment. Vous êtes d'ailleurs les premiers rappeurs que j'interview sur ma chaîne.
-On a la pression !
-Faut pas. J'ai plein de commentaires qui me demandent d'inviter des rappeurs, j'envoie des messages mais j'ai jamais eu de réponses avant vous. La première chose que je vais donc vous demander c'est ce que vous pensez de la street cred. Est-ce que vous pensez que la votre en prend un coup en venant sur la chaine YouTube d'un non pro du rap ?
-Je me sens pas du tout concerné. Commençais-je. Et j'ai l'impression que personne dans notre bande non plus.
Je me tournais vers Len qui secoua la tête.
-Après je pense que ça vient aussi du fait qu'on vient de province pour la plupart. J'ai grandi à Epinal, Len à Quiberon, on est bien loin des clichés du rappeur de banlieue.
-Je sais pas si l'importance de la street cred vient de la banlieue et je le saurais certainement jamais mais je ne me suis jamais empêché de faire quelque chose par peur des répercussions sur mon image dans le milieu du rap. Si ça me tenait à cœur j'aurais choisi un autre pseudo.
-D'où ça vient Mister BN ?
-Ma grand-mère m'appelait comme ça quand j'étais petit parce que j'ai eu une phase où je ne mangeais que des BN. Et c'est aussi un clin d'œil à la Bretagne, les BN sont faits à Nantes.
-Et Raphale ?
-Beaucoup moins original et réfléchis. Quand j'ai commencé à rapper avec les garçons ils m'ont fait faire un brainstorming de tout un tas de noms et au final rien ne me plaisait, j'ai essayé d'intervertir les lettres cinquante fois avant de me rendre compte que rien que les deux dernières lettres ça marchait.
-Dans le milieu du rap ça marche beaucoup en bandes, vous ne faites pas exception à la règle mais comment elle s'est constituée cette bande ?
-J'ai commencé à rapper vers mes 16 ans, comme je stagnais un peu en Bretagne je suis monté à Paris pour mes 20 ans et j'ai très vite rencontré toute la bande parce qu'on était toujours aux mêmes battles. C'est tellement intense ce que tu peux vivre avec la musique qu'on a très vite accroché, nos styles étaient différents mais on avait la même conception du rap et d'une façon de voir la vie. Bien sûr avec les années il y a toujours une ou deux personnes qui s'en vont mais les vrais restent et ça fait de la place pour des nouvelles personnes.
Il me fit un clin d'œil.
-Et toi Raphale ? Parce que je crois savoir que tu ne fais pas parti du groupe de base mais des nouvelles recrues.
-Je ne faisais pas du tout de rap moi. Comme je l'ai dis j'ai grandi à Epinal et je suis venu à Paris pour faire des études de photo.
-Ah oui pas du tout le rap.
-Non et je pensais pas du tout m'y mettre un jour. J'ai commencé à vouloir vivre de la photo à 20 piges donc je faisais des shootings un peu sauvage pour gratter cinquante balles par ci, par là. Et un jour un mec qui était dans ma classe devait shooter un genre de tremplin mais il a du se trouver un remplaçant parce qu'il avait réussit à avoir un rencard avec la "femme de sa vie", je reprend ses mots hein. Il était en contact avec Len qui lui a envoyé mon profil insta, j'y suis allé, après je les ai tous beaucoup shooté et suivis dans tous leurs périples avant d'être piqué par la fièvre du rap à mon tour.
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Comète
Roman d'amourDestin : Puissance qui, selon certaines croyances, fixerait de façon irrévocable le cours des évènements. Et si c'était le destin qui avait mené Eugénie et Raphaël sur cette plage ? Et si c'était encore le destin qui les avait réunis à Paris ? Parce...