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31 décembre 2020.

Après avoir décuvé et peser le pour et le contre une centaine de fois, j'avais accepté l'invitation de Juliette.
J'allais certainement devoir passer la soirée sous les regards accusateurs des copains de Raphaël mais c'était mieux que de passer la soirée avec Quentin.
Les filles étaient comme des dingues à l'idée de faire une soirée chez Juliette, je n'allais pas casser leur rêve.

On s'était toutes retrouvées chez moi pour se préparer.

-Il fait quoi Tom en fait ? Demandais-je.

-Une soirée avec son cousin.

-Il est toujours célibataire ?

Elle me mit un coup dans les côtes ce qui me fit rire.
Ça faisait une éternité que je ne m'étais pas pimpée de fou et je m'étais appliquée à me faire un teint de bombasse avec la totale : bronzer, highlighter, blush, anticerne et tout le bazar.
J'avais abandonné les filles dans la salle de bain pour faire mes traits d'eye liner et me mettre à l'abris d'un coup de coude malencontreux.
Un coup de rouge à lèvre rouge foncé plus tard, j'avais terminé.

On était allées faire du shopping histoire de rivaliser avec les mannequins qui allaient être présentes ce soir et j'avais dépensé une blinde pour une combi short noire en sequins. Elle était assez ample, avec un décolleté en cache cœur et des manches longues resserrées aux poignets.

Le décolleté était un peu plongeant et m'obligerait à ne pas porter de soutien-gorge, Laura me conseilla de quand même sécuriser le bazar avec du scotch double face pour ne pas risquer de me retrouver seins nus.

J'enfilais une paire de bottines à semelle compensées pour parfaire mon look de meuf suivant la mode et on se mit en route après s'être emmitouflées dans nos manteaux et écharpes le temps du trajet.

Lénaïc m'avait envoyé l'adresse par message privé et ça me faisait toujours drôle de voir que j'avais eu des discussions avec deux comptes certifiés.

-On a l'air connes avec notre vin bas de gamme non ? Questionna Laura.

-Mais non. De toute façon ça ne se fait pas d'arriver sans rien. Ils sont peut être plus riches que nous mais on est bien élevées. Aller venez.

Je sonnais à l'interphone à défaut d'avoir le code en priant pour que quelqu'un entende la sonnerie.
Mais personne ne semblait prêt à ouvrir et on commença à se les geler sur le trottoir.

-Essayes de re sonner. Conseilla Sabrina.

-Je pense pas que....

-Eugénie ?

Lénaïc marchait vers nous.

-Oh Lénaïc.

Il nous fit la bise à toutes et les filles se présentèrent.

-Personne n'ouvre ?

-Et non.

-Vous attendez pas depuis longtemps j'espère.

-Non ça va.

On claquait toutes des dents mais il fit semblant de nous croire avant de taper le code pour qu'on entre.

-Je pensais que t'y serais déjà. M'étonnais-je.

-J'y étais mais j'avais oublié un truc chez moi alors j'ai fais l'aller-retour. Vous avez apporté du vin ?

-C'est pas grand chose.

-Juliette adore le blanc.

Je les laissais continuer à papoter entre eux me mettant plus en réserve car je n'étais pas complètement à l'aise. La dernière fois que je l'avais vu il m'avait quand même trouvé en larmes dans la cuisine avec son meilleur pote.

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