RAPHAËL
Mi septembre 2025.
Je n'avais jamais été aussi stressé pour une interview.
Pour la première et peut être la seule, selon comment ça se passait, pour la sortie de Brouillard.
J'avais choisi de ne pas passer par la télévision ou les journaux mais par YouTube, préférant me plonger dans une ambiance moins formelle.Je n'étais rentré à Paris que la semaine dernière, m'étant enfui de mon appartement quelques jours après être rentré de la tournée en mars.
Ma fuite m'avait d'abord amenée à Londres pour un mois avant New York. Nekfeu s'y trouvait, je l'avais rejoins pour écrire une chanson puis n'étais pas reparti jusqu'au début du mois.
Les garçons étaient venus à moi pour les différents featurings. Pour les prods, Medhi avait passé deux mois à New York et grâce aux réseaux sociaux j'avais trouvé d'autres beatmakers sur place pour les prods qu'il me manquait.
Quand je n'étais pas terré dans ma chambre à pleurer et écrire, je passais des journées entières à Broadway à m'assourdir de comédies musicales.
Elle les auraient adorées.
Je connaissais à présent Chicago, le Fantôme de l'Opéra et Moulin Rouge ! par cœur.Pour le livre, Brian avait été mon intermédiaire à Paris pour gérer avec la maison d'édition.
J'avais donc, en six mois, préparé un album et un livre en n'étant pas à Paris.
Moi qui me plaignais de mon manque d'inspiration, ce dernier avait bien été comblé.-Bonjour Raphale.
-Bonjour.
-Alors avant même de parler de l'album, ma première question va être, qu'est-ce que ça fait d'être disque d'or en seulement une semaine ?
-C'est dingue !
-Et en tête des ventes des livres ?
-C'est encore plus dingue. Et totalement inattendu.
-Alors on est là pour parler de ton second album, Brouillard. Comme tu le dis "après la brume , vient le brouillard", tu vois cet album comme la suite du premier ?
-Pas comme une suite non. Plutôt comme une face B. C'est le jumeau maléfique de Brume.
-C'est vrai qu'on passe un peu d'un monde tout beau tout rose, au revers de la médaille. Tu parles de sujets plus sombre et il y a un thème qui trône en tête de l'album....
Aïe, voilà le moment tant redouté !
-...l'adrénaline.
Il dû voir que j'étais surpris mais en même temps, je connaissais déjà ce mec et je savais qu'il n'était pas du genre à me balancer ma rupture à la gueule juste pour faire des vues.
-On sait tous ce que c'est l'adrénaline mais personne n'en a parlé comme toi. Tu ne dois pas être le premier à ressentir ce sentiment de badtrip pourtant.
-J'espère ne pas être le seul, je me sens déjà assez cinglé comme ça. Riais-je. Après chacun à son propre ressenti et vis les choses à sa manière. Par exemple dans notre groupe, je suis le seul qui vois la redescente d'adrénaline comme quelque chose d'extrêmement violent. Je ne sais pas si c'est lié mais je suis aussi le seul à ne pas consommer régulièrement d'autres drogues maintenant que j'y pense.
Il éclata de rire.
-Ma drogue c'est l'adrénaline, ça a été clairement prouvé par des médecins même et c'est encore plus traitre parce qu'en apparence il n'y a rien de mauvais pour la santé.
-Ça t'as déjà mis en danger ?
-Oui ! C'était...euh....l'été de la sortie de la ré-édition je crois, ouais c'était ça. J'avais tellement de projets en même temps, on enchainait tellement de concerts que les redescentes étaient de plus en plus violentes du coup je m'occupais pour ne jamais redescendre. Sauf que quand ça arrivait, comme je repoussais, toutes les redescentes s'accumulaient et c'était juste l'enfer. Et la sensation de manque arrivait super vite.

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Comète
RomanceDestin : Puissance qui, selon certaines croyances, fixerait de façon irrévocable le cours des évènements. Et si c'était le destin qui avait mené Eugénie et Raphaël sur cette plage ? Et si c'était encore le destin qui les avait réunis à Paris ? Parce...