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Raphaël avait roulé à côté de moi et alors que nous fixions tous les deux le plafond pour reprendre nos esprits, une avalanche d'émotions déferlèrent aussi bien dans ma tête que dans mon cœur et ne trouvèrent aucune autre porte de sortie que mes yeux.
Je sentis ma vision se voiler et je reniflais un grand coup alors que la première larme coula sur ma joue.

Mon voisin se redressa d'un bond pour me détailler.

-Tu pleures ? Ça va ? Je t'ai fais mal ?

J'explosais de rire en secouant la tête.

-Désolée, ça m'arrive quand j'ai des montées d'adrénaline.

-Tu pleures quand tu jouis ?

Je riais de plus belle.

-Oui. J'ai toujours trouvé ça débile mais j'y peux rien.

Il m'attira contre lui pour embrasser mon front.

-Je trouve ça super mignon.

-Sauf que j'arrête jamais de pleurer avant que mon cœur ne se soit calmé et ça peut durer longtemps.

Il me serra un peu plus fort et me berça jusqu'à ce que mes sanglots cessent.

-Ça va mieux ? Chuchota t-il.

-Oui, désolée.

-T'as pas à t'excuser, je sais que j'ai été incroyable.

Je riais une nouvelle fois avant de morde gentillement son épaule.

-Ça va les chevilles?

Il les leva et les observa un instant.

-J'ai l'impression que oui. Ça t'arrive à chaque fois ?

Il semblait fasciné et se redressa pour poser sa joue contre sa paume en me regardant.

-Pas tout le temps.

Je n'allais pas lui avouer que ce n'était que quand je prenais réellement du plaisir, ça flatterait trop son ego.

-Ça me le fait aussi quand je fais du sport, au lycée tout le monde se foutait toujours de ma gueule. Laura a fini par ne plus vouloir faire de footings avec moi en licence parce que ça lui faisait trop mal au cœur de me voir pleurer à chaque fois.

-Tu sais, c'est la première fois que j'ai envie de faire pleurer une fille.

Il se rapprocha pour m'embrasser et je passais une main dans ses boucles en bataille.

-C'est la première fois que je veux qu'un garçon me fasse pleurer. Mais je suis curieuse de voir si je peux t'arracher une petite larme.

-Je suis curieux aussi.

Je le fis basculer pour être sur lui et l'embrasser avant de me lancer dans une nouvelle exploration de son corps tandis qu'il posa sa tête sur l'oreiller en fermant les yeux.

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Je ne lui avais pas soutiré de larme mais la mélodie de ses gémissements avait totalement satisfait ma curiosité.
Lui par contre avait réussi à me tirer des larmes à deux nouvelles reprises, presque trois mais mon être tout entier était à présent trop fatigué pour répondre à 100% aux assauts du désir.

-Tu veux prendre une douche ? Lui demandais-je après un long silence.

Je pensais qu'il s'était endormi mais il finit par me répondre.

-Tu m'as tué Eugénie j'ai plus rien à te donner.

-Je parlais d'une douche tout seul obsédé.

-Je veux bien ouais.

Je me levais en ignorant son regard sur moi pour enfiler ma robe de chambre super sexy en pilou pilou imprimée de petits nounours.

-Je te prépare tout dans la salle de bain pour quand tu seras prêt à bouger.

Je lui sortis une serviette que je posais sur le bord de lavabo.
Il déposa un bref baiser sur mes lèvres avant d'entrer dans la salle de bain et je le laissais pour ramasser un peu le bordel dans le salon.
Je pliais son sweat et son tee-shirt pour les ramener dans ma chambre avec mes propres affaires avant de retourner dans la cuisine faire la vaisselle de ce qui était empilé dans l'évier.
En revenant au salon, je récupérais mon portable sur la table basse.

03h47.

Les filles avaient envoyé quelques messages à propos d'une dissert que devait rendre Sabrina mais je n'avais pas la tête à me plonger dans un sujet d'histoire à cette heure là.
Je pris la place de Raphaël dans la salle de bain une fois qu'il eu fini et le retrouvais plongé sur son téléphone dans le salon.

-Ça va ?

-Ouais. J'ai bien fais d'éteindre mon portable les garçons m'ont harcelé pour que je leur envoie les photos qu'on a fait cet aprem.

-Je suis étonnée qu'ils n'aient pas débarqué ici parce que tu répondais pas.

-Ils l'auraient fait s'ils avaient eu l'adresse.

-Je peux les voir ?

-Les photos ?

-Oui.

Il sortit son pc et son appareil photo de son sac et on retourna dans ma chambre.
Je fermais la fenêtre que j'avais brièvement ouverte pour aérer un peu avant de m'enfouir sous la couette.
Il déchargea les photos pour me les montrer sur grand écran.

-Elles vont servir pour quoi ?

-Flatter leurs égos sur les réseaux principalement. On voulait faire des tests pour le morceau de l'équipe mais mon pote photographe qui devait nous shooter a annulé au dernier moment.

-C'est fou comme Richard est photogénique.

-Il a été modèle.

-Non ? Richard est mannequin ?

-Plus maintenant, il s'est fait virer de son agence avec son caractère de con.

-Ça m'étonne même pas. C'est toi qui a shooté leurs pochettes d'albums ?

-J'ai fais celle de l'ep de Guillaume, celle de Lénaïc a été faite par sa sœur qui est graphiste mais il y a des photos de moi dans le livret. Richard a jamais utilisé une de mes photos, Julien si, Baptiste aussi. En même temps au début j'étais juste photographe et je passais mon temps à les mitrailler.

-Tu fais des shootings en studio aussi?

-Rarement mais j'aime bien de temps en temps ça permet de créer un autre univers. Je préfère la photo en plein air c'est plus vivant.

-T'as déjà fais des mariages ?

-Des tonnes ! Le frère d'Enzo a une boîte d'événementiel et dès que son photographe lui fait faux bon ou que les mariés veulent une vision plus jeune il m'appelle.

-Lénaïc m'en a parlé. Tu fais pas le serveur toi ?

-Ça arrive quand il y a pas besoin de photographe et que j'ai besoin de thune. J'en ai un le week-end prochain d'ailleurs, je serais aux photos et Brian et Baptiste au service. Len à glow up, il va faire un concert privé aux mariés avec Medhi en ingé son.

-Un concert privé de mister BN quelle chance.

-Je raterais pas une miette de la tête des invités quand ils vont le voir débouler.

Je baillais un grand coup.

-Tu veux qu'on regarde un truc ?

J'attrapais mon ordinateur pour lancer un nouvel épisode de Friends mais je n'en vu pas grand chose, m'endormant comme une masse.

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On continue dans la douceur de nos petits loulous ✨

ComèteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant