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EUGÉNIE

Bon sang, si je m'attendais à voir Raphaël !

Je n'eue pas le temps d'y penser plus que ça puisque je retrouvais Laura sur le quai du métro.

-Bah, tu ne finissais pas plus tôt que moi ?

-J'ai trainé un peu.

Bien sûr que j'allais lui dire !
Mais j'attendrais que Sabrina soit là pour ne pas avoir à répéter.
Elle me raconta les dernières nouvelles de la restauration de La Liberté Guidant le Peuple de Delacroix.

On se retrouva toutes les trois une grosse demi-heure plus tard.
Je laissais les dix premières minutes couler, étant concentrée dans l'emballage de mes affaires dans des cartons, en prévoyance de mon déménagement.

-Bon. Commençais-je en rangeant une nouvelle pile de fringues. J'ai croisé quelqu'un aujourd'hui, vous ne devinerez jamais qui.

Laura se tourna vers moi, déterminée à trouver.

-Ta sœur ?

-Bah non.

-Andréas ? Demanda Sabrina.

-Non plus, il n'y aurait rien de fou à ce que j'ai croisé Andréas.

-Bah je sais pas.

-Moi non plus.

-Vous n'avez pas fait beaucoup d'efforts.

-Dis nous ! 

Vu le ton de Laura, si je ne lui disais pas vite elle allait faire une crise de monstre enceinte.

-Raphaël.

Elles froncèrent les sourcils.

-C'est qui ? Demanda Sabrina.

Elles étaient sérieuses ?

-Raphale.

-Oh ! Raph ! Non ? Sérieux ?

-Quand ? Où ?

-Au Louvre. 

-Sérieux ?

-Il est venu à l'expo. Le seul jour où je faisais une visite.

-C'est drôle.

-Ça t'a fais quoi ?

-Bizarre au début, je ne m'attendais pas à le voir.

-Et ?

-Rien. Répondis-je en haussant les épaules. On a discuté c'était chouette.

-T'as rien d'autre à en dire ?

-Bah c'est toujours Raphaël quoi. Beau, drôle, juste avec cinq ans de plus.

-T'as pas eu de pincement au cœur ?

-Sur le coup de la surprise de le voir là oui mais après non. Berlioz arrête de farfouiller dans les cartons. D'ailleurs Lau, je pourrais mettre quelques cartons chez toi un moment ? Si vous avez encore de la place dans la cave.

-Bien sûr ouais. Il y en aurait combien que je dise à Tom.

-Trois ou quatre. Berlioz !

Il était maintenant dans un carton.

-Des cartons de quoi ?

-Des conneries...Berlioz !

Je traversais le salon pour le sortir et le poser dans son panier où il ne resta pas.

-Des conneries du temps de Raphaël entre autres.

Je sortis le premier truc qui venait du carton où se trouvait le chat : une sorte de statuette qu'on avait ramené de Bali.

ComèteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant