Comète

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RAPHAËL

L'heure du dîner sonna.
On se retrouva à une table avec les cousins Montel mais le nom écrit sur le porte-nom à côté du mien me fit grincer des dents.

Coline.

Encore un coup bas de mon frère. J'avais juste eu le temps de récupérer le papier pour le fourrer dans ma poche avant qu'Eugénie n'arrive.

Je retirais ma veste pour la poser sur le dossier de ma chaise avant de poser mon bras sur celui de Gèn.

-Wouah ils sont super beaux ces menus !

Elle se cala contre moi pour me le lire.

-J'ai jamais mangé un feuilleté au foie gras ça a l'air bon, oh du magret de canard j'adore ça. Il y a aussi du poisson ! Du saumon en plus. Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?

-Je te regarde comment ?

-Comme si j'étais débile.

-Pas du tout. Je me disais juste que je t'aimais.

-Moi aussi je t'aime mon cœur.

Elle m'embrassa rapidement avant de se rasseoir correctement quand le serveur servi le vin blanc qui accompagnerait l'entrée.

-Ça me fait trop bizarre de te voir amoureux Raph. Commença sa cousine Estelle. Pour moi tu resteras toujours le petit...

-Rafoufou. Termina Nathanaël.

-Rafoufou ? Interrogea Eugénie.

Et voilà que ça allait partir en anecdotes gênantes.

-Ça a toujours été le bébé de la famille.

-Ça va t'as que 3 ans de plus que moi Estelle.

-Oui mais elle faisait pas de caca nerveux pour monter sur mon porte bagage elle. Fit remarquer Annaëlle.

-Oh non t'étais un sale gosse !

Le mari d'Annaëlle et le copain d'Estelle semblaient tout aussi friands de petites anecdotes que ma copine.

-Tous les étés on passait un mois à la campagne chez nos grands parents et Raph nous foutait jamais la paix.

-Vous m'abandonniez avec mamoune !

-On avait 16 ans et t'en avais 10 ! C'était toujours pareil, on partait, Raph nous courrait après en hurlant et il finissait toujours sur mon porte bagage même si Gaël était fou. Ça a été pire quand il a eu un vélo le Noël de ses 11 ans parce qu'on pouvait plus filer en douce, il nous rattrapait.

-Oh mon dieu vous vous souvenez du 14 juillet ? Renchérissa Estelle.

-Je m'en souviens très bien puisque vous m'avez laissé tout seul en pleine forêt et en pleine nuit.

Mes trois cousins étaient morts de rire alors qu'Eugénie me coulait un regard compatissant.
Si mes souvenirs d'enfance me faisaient gagner une séance privée de réconfort avec ma copine alors ils pouvaient continuer.

-Oh t'abuses on était juste cachés ! Railla Nathanaël.

-Après t'as arrêté de nous suivre pendant au moins 3 jours.

-Par contre mamoune nous a mit une bonne soufflante. Je te revois encore faire ton cinéma en te mouchant à moitié dans son vieux tablier. C'est acteur que t'aurais du faire.

-Tous les moyens étaient bons pour me venger. Déclarais-je avec un grand sourire.

-Pourquoi Rafoufou ? Demanda Eugénie.