Chapitre 53

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On rentre chez moi après avoir pris quelque chose au fast-food du coin. On mange en s'embrassant régulièrement. Après avoir fini de manger, on se dévore la langue de plus belle, pendant que je poursuis et pousse mes caresses sur son ptit cul tant désiré ces derniers jours. Le voilà enfin entre mes mains ! Sans plus attendre, je déshabille ma Coralie, enfile une capote et la prends en levrette. Toujours le même bonheur de la prendre dans ces conditions. On fait un boucan pas possible, je multiplie les mots bien crus, et elle m'encourage tout en gémissant de plus en plus fort. Et c'est la jouissance. Quel pied ! Je mets un peu de temps avant de reprendre mes esprits et de dire à la belle :

« - C'est quand même dommage que tu habites si loin, belle Coralie. J'adore la relation qu'on a toi et moi.

- C'est vrai ?

- Yes. Et quand j'y pense c'est peut-être même la meilleure relation que je puisse avoir avec une fille : on fait l'amour, on discute, on rigole... Sexe, complicité, écoute, tendresse... que demander de plus ? Et puis chacun est libre de ses mouvements. On n'a pas de comptes à se rendre, c'est super, non ? Regarde, si on se balade tous les deux, et qu'on croise une fille canon : je te dirais qu'elle est canon, voire même que j'ai envie de me la faire. Alors qu'avec ma copine, jamais je ne le pourrais. C'est ça que j'aime pas quand on a une vraie copine. Bref, dans une relation comme la nôtre, j'ai tous les avantages que je peux avoir dans une relation avec une fille, sans les inconvénients. C'est l'idéal ! Et puis cette complicité qu'on a tous les deux, je ne l'ai pas non plus avec un simple plan d'un soir. Par exemple, tout récemment, j'ai couché avec une fille en boîte. Il y a quelque chose de très excitant à flirter comme ça avec une inconnue. Vraiment. Mais en même temps, on en ressort avec une impression de vide, car il n'y a pas d'échange, pas de complicité. Juste du sexe. Ça a ses bons côtés, mais je ne pourrais pas faire ça trop souvent, je pense, car on reste un peu sur sa faim.

- Ok, donc notre relation est la meilleure sur tous les points ?

- Clair !

- Tu veux dire que ta relation avec Lola était inférieure à tous niveaux ? »

- A la réflexion je n'irais pas jusque-là. En fait il y a des choses que je regrette concernant Lola. Beaucoup, même. Ne serait-ce que passer du temps à ses côtés, sans forcément faire quelque chose de spécial. C'était tellement différent avec elle. Différent des autres filles. C'était beau. Même niveau sexe, il y avait quelque chose en plus, pas techniquement mais dans le ressenti. C'était plus intense. De temps en temps je pense à la chance que va avoir son futur mec, qui va pouvoir l'embrasser, la câliner, la prendre dans ses bras, lui embrasser son joli nez, s'émerveiller de son sourire radieux... Je regrette un peu, j'avoue. Ah là là.

- Tu n'as pas à regretter ce que tu as fait, Paulo. Vous n'étiez simplement pas sur la même longueur d'onde : tu n'étais pas prêt pour une vraie relation, alors qu'elle si, apparemment.

- Et je ne suis toujours pas prêt, d'ailleurs. Je crois que j'ai un problème avec l'engagement. Ça me fout les jetons. Je vois un peu ça comme une prison, comme si on « appartenait » à quelqu'un, qu'on devenait sa propriété. Cette idée de dépendre de quelqu'un me déplaît assez. Et puis je ne peux m'empêcher de considérer l'amour et les sentiments comme une faiblesse, une espèce de maladie qui nous terrasse sans qu'on n'ait rien demandé. On n'y peut rien, et j'ai vraiment du mal avec cette idée.

- Il faut que tu modifies ta perception des choses, cher Paulo. L'amour n'est pas une faiblesse, c'est une chance et même une force. La seule chose vraiment magique dans notre monde. Tomber amoureux d'une belle personne (« belle » au sens intérieur), c'est la chose la plus merveilleuse qui puisse nous arriver ! Je comprends que tu aies des difficultés à t'engager, je comprends aussi que tu veuilles séduire – je serais mal placée pour te juger ! –, mais si tu considères l'amour comme un mal incurable, ça me paraît plus ennuyeux, car tu ne pourras pas profiter pleinement des chances qui vont s'offrir à toi. « Aimer c'est se réjouir », a dit Aristote (j'ai lu ça dans un bouquin de citations). Il y a aussi une phrase d'un autre auteur selon laquelle « le bonheur c'est d'avoir quelqu'un à perdre ». Tout est dit ! Et puis n'oublie pas que l'amour peut être vécu d'une infinité de façons différentes. Moi je la vis par exemple assez différemment des autres. Je vis à la fois une très belle histoire avec mon copain (plus d'un an qu'on est ensemble et je n'ai jamais été aussi bien de toute ma vie) tout en m'amusant en parallèle avec d'autres garçons, pour bien profiter de chaque instant, et pour satisfaire mon désir de séduire. Et lui fait pareil de son côté. Tu vois, on est engagés tout en étant libres, c'est possible. Je te donne mon exemple, pas forcément pour te dire de faire la même chose, mais juste pour te sortir de tes schémas figés. La seule chose que je peux te conseiller, Paulo, c'est de ne pas essayer de tout maîtriser : c'est impossible et c'est absurde. Abandonne-toi, et vois les choses de façon plus positive. Fais selon ton instinct, vis ce que tu dois vivre, amuse-toi mais tu verras qu'à un moment ou à un autre tu ne pourras plus te satisfaire d'une sexfriend.

- Je comprends. Mais pour en revenir à Lola, finalement la seule chose que je regrette vraiment, c'est de ne pas l'avoir rencontrée plus tard.

- En tout cas, sache que même si tu n'as plus jamais de contact avec elle – et je crois que tu dois malheureusement te faire à cette idée – tu auras d'autres occasions. Je ne te parle pas de petits flirts, mais de vraies relations. Là il te faudra répondre présent.

- Tu dois avoir raison, Coralie. Toujours un plaisir en tout cas, ces discussions avec toi.

- Bon c'est fini maintenant ? N'oublie pas que je pars déjà demain. Et d'ici mon départ, j'ai prévu de faire quelque chose avec toi. » me dit-elle en passant sa langue sur mes lèvres.

- Quoi donc ?

-Jouer.

- A quoi ? Dis-m'en plus !

- Eh bien, si t'es partant, voilà ce qu'on va faire... »

Des vacances et du sexe (Les aventures de Paulo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant