Des vacances et du sexe (Les aventures de Paulo)

Chapitre 72

Les jours suivants, même scénario : la belle Lola m'évite le plus possible et cela me rend bien triste. Pourtant c'était bien clair, non ? Notre petite incartade était sans lendemain, je l'ai bien compris, alors pourquoi me snobe-t-elle comme ça ? Rentré chez moi, j'ouvre le tiroir de mon bureau pour y consulter l' « historique » de ma brève relation avec la jolie brune. Je relis les lettres d'amour qu'elle m'a envoyées, notamment quand elle était en Australie, et je revois également une jolie photo où je la serre contre moi. Je suis derrière elle, mes mains sur ses hanches. Elle fait un de ses magnifiques sourires dont elle a le secret pendant que je l'embrasse gentiment sur la joue... C'était sur la terrasse de chez moi, et je me souviens que le soir même, on avait divinement fait l'amour. Quel joli moment. Bref, je repense de plus en plus à ma belle Lola, ce qui a évidemment des répercussions sur ma relation avec Christelle, qui s'impatiente de plus en plus, jusqu'au jour où :

« - Bon Paulo, dis-moi une bonne fois pour toutes ce que tu as !

- C'est vrai, t'as raison, il faut arrêter de tourner autour du pot... J'ai la tête ailleurs, ces temps-ci...

- Mais encore ? Il y a une autre fille ?

- Pas concrètement, mais on peut dire ça... Désolé...

- Et je suis quoi, moi, pour toi ? Un lot de consolation ? Pff, de toute façon, tu ne m'as jamais aimée. Sauf quand tu me sautais peut-être...

- Dis pas ça, ma belle. Et puis de toute façon, je n'ai jamais triché avec toi, tu ne peux pas dire le contraire. Je ne t'ai jamais fait de déclaration enflammée, j'ai toujours joué franc jeu avec toi. Et ça ne m'a pas empêché de passer de super moments avec toi, et pas seulement au lit, contrairement à ce que tu sous-entends. J'ai même eu un petit béguin pour toi, mais pas vraiment de l'amour, c'est vrai.

- Bon j'ai plus qu'à m'en aller. » Les yeux rougis par l'émotion, elle s'apprête à partir avant de se tourner vers moi et de me dire : « Elle a de la chance, cette fille », puis de partir... Bon, ça me fait un petit soulagement, même si je n'aime pas faire ainsi souffrir ma jolie voisine, qui en plus va sans doute me manquer. Dommage qu'on n'était pas vraiment sur la même longueur d'ondes. Mais bon il fallait bien que notre relation se termine. Maintenant il va sérieusement falloir que je demande des explications à Lola. Elle me doit bien ça, quand même ! Et puis je suis de plus en plus certain du pourquoi de son évitement. Le jour de fac suivant, alors qu'elle m'évite toujours, je vais lui parler après le cours.

« - Hey Lola, si tu me parlais un peu.

- Je peux pas, Paulo, j'ai pas le temps, là.

- T'as piscine c'est ça ? Tu ne t'en tireras pas comme ça, ma Lola !

- Bon, de quoi veux-tu qu'on parle ?

- De pourquoi tu m'évites depuis notre petit moment d'extase, par exemple.

- Tu trouves que je t'évite ?

- Bon Lola, il faut arrêter de mentir, à moi comme à toi-même. Je vais te dire les choses telles que je les perçois. Notre moment de folie a ravivé les sentiments que tu avais pour moi. Cette situation t'ennuie car tu es en couple avec un garçon avec qui tu vis de très belles choses. Tu t'es dit dans un premier temps que ce petit bouleversement intérieur serait passager mais les jours passent et les sentiments sont toujours là. Tu penses toujours à moi, comme moi je pense toujours à toi. Et tu n'as pas idée à quel point je pense à toi, Lola ! Je tiens toujours autant à toi, tu sais ? Alors écoute ce que te dit ton cœur, c'est lui seul qui a raison, et qui te rendra heureuse. »

Je lui prends sa douce main en la regardant droit dans les yeux, et reprends :

« - Il y a quelque chose d'unique entre nous, Lola. Quelque chose d'évident, de magique, et ça tu ne peux pas le nier. Tu sais que j'ai raison dans tout ce que je dis. Alors réfléchis à tout ça à tête reposée, ma belle, et fais ton choix. Et dis-toi ce n'est pas en évitant les problèmes qu'on en vient à bout, j'en sais quelque chose ! Allez il faut que j'y aille. Bisou, ma belle », lui dis-je en l'embrassant délicatement sur la joue. Bon, j'espère vraiment que ces mots, venus du cœur, vont permettre de faire évoluer la situation...